Le bruit courait, hier, à la foire établie en ce moment avenue des Gobelins et boulevard
d’Italie, que Pezon avait été grièvement blessé par un de ses pensionnaires. Ce bruit avait
produit une grande émotion dans le quartier.
L'avenue de la Soeur Rosalie durant la construction de la ligne 2 sud du métro (Vers 1906)
Voici à quoi se réduit l’incident.
Les deux neveux de Pezon ont installé une ménagerie à l’entrée de l’avenue Sœur-Rosalie, où
ils font tous les soirs travailler, devant le public, un grand nombre de fauves, Hier, dans les
derniers exercices de la deuxième séance du soir, l’un des dompteurs, Edmond Pezon, un jeune
homme de vingt-cinq ans environ, montrait une de ses acquisitions nouvelles, Roland, un
vigoureux lion noir du Soudan, qu’il essaye, en vain, depuis trois semaines, de rendre plus
traitable. Il était parvenu déjà à lui faire exécuter certains exercices quand la bête se rua
tout à coup sur le dompteur et, d’un coup de patte, lui entama légèrement la joue et lui fit au
poignet droit une profonde déchirure.
Heureusement qu’Edmond Pezon est d’une grande agilité. Se jetant de côté, il put éviter
l’animal et, s’armant d’une fourche à sa portée, lui en planta les pointes dans le museau et
dans la gorge.
C’est ainsi qu’il a pu acculer son adversaire au fond de la cage et en sortir, sans autres
blessures, aux applaudissements du public que la terreur provoquée par cette scène avait en
quelque sorte paralysé dans l’enceinte.
Selon plusieurs autres journaux, l’accident est survenu le dimanche 2 septembre.
Saviez-vous que ...
Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Elle pourrait bien être en passe de gagner le titre de nouvelle Butte sacrée, cette Butte-aux-Cailles, au nom plein de charme évocateur, qu'on songe à la splendeur cynégétique ou à la petite amie souriante, chantante et potelée. (1927)
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze jours à peine y suffirent.
L'ex-commune de la Maison-Blanche, au-delà du boulevard d'Italie, est une des parties annexées qui offrent le plus de difficultés pour le nivellement, car d'un côté il s'agit de franchir les hauteurs de la Butte-aux-Cailles, et de l'autre il faut remblayer des fondrières, des carrières abandonnées... (1861)
Le treizième arrondissement se compose, comme le douzième, d'une fraction de l'ancien Paris et d'une partie annexée. Cette dernière est comprise entre les anciens boulevards extérieurs, les rues de la Santé et de la Glacière, les fortifications et la Seine. La butte des Moulins, la butte aux Cailles et les bas-fonds de la Bièvre, en font une des régions les plus mouvementées de la zone suburbaine, et, par conséquent, une de celles qui présentent le plus d’obstacles à une viabilité régulière; de là, des tâtonnements et de longues études. (1863)
Rue Nationale, à Paris, au n° 13, à 200 mètres de la porte d'Ivry, près du boulevard Masséna et d'un terrain vague longeant les fortifications et appelé communément « champ de manœuvres d'Ivry », se trouve un petit débit le café des Trois Marches vertes, tenu par M. Paul Guignard.
Les travaux du chemin de fer de Ceinture, toujours conduits avec la même activité, sont terminés sur une grande partie, du parcours, en ce qui concerne les terrassements et les ouvrages d'art ; aussi a-t-on, déjà commencé le ballastage, la pose des voies et l'édification des bâtiments de stations. (1866)
Il était 8 heures du soir, mardi, quand M. Fauvel, secrétaire au commissariat du quartier de la Gare, fut averti par téléphone que deux coups de revolver venaient de retentir dans un débit, rue Nationale.
On continue à s'occuper très sérieusement du tracé du chemin de fer de ceinture sur la rive gauche ; les études du pont à jeter sur la Seine et celles du viaduc dans la vallée de la Bièvre sont maintenant terminées. (1861)
Hier matin, M. Boudeau, commissaire de sûreté du 4e district, ainsi que M. Fauvel, secrétaire du commissariat de la Gare, avaient acquis la certitude que Gauzy avait été blessé à l'intérieur du café des Trois Marches vertes et que le chiffonnier Georges Colson avait dit vrai