Au n° 1 de la rue Tiers, à côté de la place d’Italie, existait un bouge des
plus mal famés, connu sous le nom de la « Treille », et tenu par un
individu du nom d'Hallaens, où se réunissaient tous les souteneurs et toutes
les filles du quartier.
Le n°1 Tiers vers 1894-1898 Source
originale : Archives de Paris AD075PH_UPF1282
C’est dans ce repaire que M. Siadoux, commissaire de police, captura en 1887
la fameuse bande des étrangleurs, et depuis la bande de Sale-Nez et une foule
de malfaiteurs dangereux. C’est là encore qu’il y a environ trois semaines,
ainsi que nous l'avons raconté, un des garçons, Lecerf, était tué d’un coup
de tranchet par l’un des habitués.
Ces jours derniers, un huissier se présentait pour procéder à l’expulsion
du tenancier Hallaens, qui louait l’hôtel tout meublé à M. Lafage, marchand
de meubles à Grenelle et le sous-louait à toute une bande de filous et de gens
sans aveu, ses complices.
Hallaens ne s’était pas contenté de ne jamais payer son propriétaire, il
avait déménagé tout le mobilier.
L’huissier et ses employés furent reçus à coups de bouteilles et de gourdins
et ils durent aller quérir main-forte auprès du commissaire de police.
Quand M. Siadoux arriva à la Treille, Hallaens et ses complices avaient disparu
et l’hôtel était vide.
Ce n’est qu’hier soir, après d’actives recherches, qu’Hallaens a pu être
arrêté dans un débit de vins qu’il venait d’ouvrir à la porte Ornano. On a pu
mettre aussi la main sur plusieurs de ses acolytes, Delamarre, dit Béquillard,
chanteur ambulant ; Lemaître, dit Charlot ; Eugène Simon, dit Zouzou ;
les filles Jeanne Bourgeois, dite Carmen, et Maria Herz, dite Cornélia.
Tout ce joli monde a été envoyé au Dépôt.
La rue Tiers vue de la rue du Moulin-des-Prés vers 1894-1898 Source
originale : Archives de Paris AD075PH_UPF1281
Les quartiers de la Gare, de la Maison-Blanche et de Croulebarbe ont été, hier, eu liesse à l'occasion de la visite du Président de la République. M. Félix Faure a présidé à la double inauguration du nouveau pont de Tolbiac et de la Crèche-Dispensaire de la Maison-Blanche. (1895)
Chaque soir, à la fête de la place d'Italie, Oscar faisait la joie des spectateurs par ses facéties, par le vacarme étourdissant qu'il menait. À lui seul, il faisait, recette. C'est dire si son patron avait une grande estime pour lui ...
Mme Victoire Arnaud, trente-deux ans, épouse divorcée de M. Gehier, est marchande des quatre-saisons. Elle demeure 7, rue Strau, et son travail opiniâtre lui a permis de faire quelques économies. Elle a pu soulager ainsi la détresse de son frère François Arnaud, vingt-huit ans, ouvrier en chômage, marié et père de cinq enfants.
Quand on visite les Gobelins, on ne peut s'éviter de remarquer l'état singulièrement délabré du célèbre établissement. C'est qu'en effet il saute aux yeux, et je ne sais pas de spectacle plus affligeant que l'apparente ruine de ce qui demeure, après plus de trois siècles, une des vraies gloires de la France. (1894)
L'humanité de quelques passants matinaux était choquée, hier, vers 5 heures, rue des Cordelières, par une scène effectivement étrange. Une marâtre — vraisemblablement — allant et venant sans souci de l'air frais, cruel aux petites bronches, promenait une voiture de bébé dans laquelle se distinguait un pauvre petit corps d'enfant.
Depuis les démolitions et les nouvelles percées faites à travers le 13e arrondissement, le quartier des Gobelins, autrefois si populeux comprend de vastes parties désertes. Une des causes de ce dépeuplement, est l'éloignement du marché aux chevaux, provisoirement transféré à la Halle aux fourrages du boulevard Montparnasse. (1870)
Après avoir passé en revue les travaux en cours d'exécution sur la ligne du chemin de fer de ceinture, entre la grande rue d'Auteuil et la route de Châtillon, il nous reste à parler de ce qui s'effectue entre la route de Châtillon et le pont sur la Seine en amont, pour avoir exploré tout le parcours de la section à ajouter à notre chemin circulaire pour le compléter. (1865)
Parmi les chiffonniers qui forment, aux environs de la porte d'lvry, une remuante agglomération connue sous le nom de « village nègre », s’est passé, hier après-midi, un drame rapide et sanglant.