Incendie au dépôt des Petites-Voitures de la rue Dunois - 1872
Incendie au dépôt des Petites-Voitures de la rue Dunois
Le Petit-Journal — 4 mai 1872
Hier, 1er mai, vers cinq heures du soir, un incendie qui ne tarda pas à
prendre des proportions considérables s'est déclaré au dépôt des Petites-Voitures
de la Compagnie générale, rue Dunois, 8. Le feu, qui avait pris naissance dans
l'aile gauche du bâtiment, s'est bientôt communiqué au grenier à fourrage, et
les trente mille bottes de foin qu'il renfermait devinrent bientôt la proie
des flammes. L'incendie gagna les écuries planchers et toitures s'effondrèrent
avec fracas. On avait eu la précaution de les faire évacuer et les trois cents
chevaux qu'elles renfermaient étaient en lieu de sûreté sur le boulevard de
la Gare.
La rue Dunois vers 1906-1910
Les pompiers de la raffinerie Say, ceux de la rue du Château-des-Rentiers,
des abattoirs de Villejuif, du quai de la Gare, de l'avenue d'Italie, de la
caserne de Poissy, rivalisèrent de zèle. Le colonel de Saint-Martin et les capitaines
Rouart et Labasse commandaient les différents services. 250 ouvriers maçons
de la cité Jeanne, 50 ouvriers de la raffinerie Say, 250 hommes du 26e régiment
de ligne, sous les ordres des capitaines Veglond et Raybaud ont travaillé pendant
cinq heures avant de se rendre maîtres du feu. 100 gardiens de la paix du 13e
arrondissement avaient formé un service d'ordre. MM. les commissaires de police
Grilliers et Boudry surveillaient les travailleurs.
A sept heures et demie, on était maître du feu. On n'a eu à déplorer qu'un
accident arrivé au sieur Zéphyr Delargi, qui a été grièvement brûlé en travaillant
aux abords de l'écurie. Les dégâts, très importants, sont d'ailleurs largement
couverts par plusieurs assurances.
Quatorze pompes n'ont pas cessé de manœuvrer jusqu'au matin, onze heures.
La pompe à vapeur, qui avait été amenée sur les lieux du sinistre, n'a pas
fonctionné.
Là-bas, tout au bout de l'avenue d'Italie, près de la barrière de Fontainebleau, s'élevait une toute petite chapelle, mystérieusement fermée, et dans laquelle, depuis 1893, personne n'avait prié. Les habitants disaient en passant : c\'est la « chapelle Bréa », beaucoup sans comprendre le sens de cette dénomination. (1901)
L'abbé Garnier a fait cette semaine une tournée apostolique à la Maison Blanche C'est un bon coin de Paris, plein d'honnêtes travailleurs, mais, hélas ! aussi, un pauvre nid à misère. (1891)
Sur commission rogatoire de M. Chesney, juge d'instruction, MM. Berthelot, commissaire de police aux délégations judiciaires, et Loutières, professeur à l'École de pharmacie et inspecteur des pharmacies, se sont transportés au siège d'une succursale de la Pharmacie mutualiste, 113, rue Broca
Les grands percements ne font point défaut au XIIIe arrondissement; on peut même dire que l'importance des voies dont il est sillonné est hors de proportion avec les ressources et les mœurs de la population qui l'habite. L'administration municipale n'a donc que peu de chose à faire pour compléter son œuvre au point de vue de la viabilité. (1869)
La nouvelle que M. Luien Monjauvis , député communiste du XIIIè, avait été arrêté devant les usines Panhard, devait provoquer, parmi ses électeurs adhérents au parti communiste ou sympathisants une certaine agitation.
Rue du Moulin-des-Prés, treizième arrondissement, quartier de la Maison-Blanche, il a été ouvert, il y a un certain temps, une immense décharge, en vue de remblayer la vallée de la Bièvre. Dans cette décharge ont été apportées toutes sortes d'immondices. On y a même apporté des terres provenant de cimetières... (1890)
Les bagarres de la cité Jeanne-d’Arc et celles d’AlfortviIle, après celles de Mantes démontrent péremptoirement l’existence par noyautages, d’une organisation frénétique dans la région parisienne.
Tandis que Paris se trouve condamné à boire de l'eau contaminée, on a accueilli, avec bonheur, la nouvelle de l'inauguration du fameux puits artésien de la Butte aux Cailles. La chose vaut qu'on s'y arrête, car il ne s'agit pas de moins de dix mille mètres cubes, ou de dix millions de litres d'eau pure qui vont être donnés, chaque jour, aux Parisiens. Par ces temps de fièvre typhoïde, d'eau de Seine filtrée, voire non filtrée, ce n'est pas là quantité négligeable. (1904)
Jean Bonneau, âgé de dix-sept ans, dit « Guibollard », avait convié à une petite fête tous ses amis, des rôdeurs qui hantent les fortifications, dans les parages de la porte de Fontainebleau. Ces joyeuses agapes devaient avoir lieu dans un établissement malfamé des environs de la poterne des Peupliers.