Le drame de la rue Gandon
Le Radical — 3 décembre 1894
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée,
habité par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme
de cinquante-six, mettaient en émoi, hier, vers huit heures du soir, les
habitants de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui
est estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui
lui reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en
pleine poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la
tête sur l'angle d'une commode.
A ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Jouy, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son état est désespéré.
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