Depuis quelque temps déjà, la préfecture de police avait reçu un grand nombre
de plaintes émanant de boutiquiers et commerçants du quartier Croulebarbe, victimes
de vols nombreux à l’étalage.
Un service de surveillance fut établi et, hier soir, les inspecteurs du service
de sûreté arrêtaient, boulevard de la Gare, deux gamins d’une quinzaine d’années
qu’ils venaient de surprendre en train d’enlever des marchandises à la devanture
d'un épicier.
Conduits chez le commissaire de police, M. Perruche, ils déclarèrent faire
partit d’une bande de jeunes gens à peu près de leur âge et que dirigeait un
nommé Édouard Froger, âgé de quarante-cinq ans, demeurant 112, boulevard de
la Gare.
Le boulevard de la Gare (Vincent Auriol) entre l'emplacement de la future
rue Jeanne d'Arc et la rue Jenner. Le 112 actuel est à l'angle de la rue
Jeanne d'Arc. Derrière ces bâtiments, se cache la cité
Doré.
Des recherches furent aussitôt faites et amenèrent l’arrestation du nommé
Froger, de sa femme et de ses deux filles, âgées l’une de vingt-trois, l’autre
de dix-sept ans.
Ces individus avaient dressé au vol toute une bande de jeunes gens, ou plutôt
d'enfants, qui ont été arrêtés également dans la soirée.
Ce sont les nommés Georges Mongendre, âgé de quatorze ans ; Eugène Ragot,
âgé de seize ans ; Gabriel Schmitt, âgé de quatorze ans ; Henri Gaudron,
âgé de quinze ans, et Louis Leroile, âgé de treize ans.
Ces précoces malfaiteurs ont avoué plus de trois cents vols commis au préjudice
de commerçants ou de particuliers.
Ils ont ajouté qu’ils ne faisaient qu’obéir aux ordres du nommé Froger, lequel
a été reconnu pour un repris de justice, récemment sorti d’une maison centrale.
Vous ne connaissez pas le passage Moret, cela n'est pas surprenant, car, sauf ses malheureux habitants, leur conseiller municipal qui se débat comme un diable pour les secourir, chacun à l'envi les oublie. Chaque fois que les représentants de l'administration se souviennent de ce restant de l'Ile des Singes, c'est pour lui causer un dommage nouveau. (1925)
Les inspecteurs du quatrième district ont retrouvé les deux clients qui, consommant mardi soir au café des Trois Marches vertes, furent témoins de l'attentat.
Les pauvres et déplorables locataires de la ville de Paris, dans son domaine de l'Ile des Singes, partie dénommée sur la nomenclature le Passage Moret, vont apprendre avec joie que l'inondation de leurs taudis, par en haut, va cesser à bref délai. (1925)
Dans le populeux quartier des Gobelins, il est un groupe de gens à qui l'on a mis le bonheur — bonheur relatif, d'ailleurs — à portée de la main, et qui se disputent au lieu de le cueillir sagement. Ces gens demeurent sous le même toit, 9, passage Moret, voie vétuste qui semble être restée dans le même état qu'au temps des mousquetaires. (1926)
La Ville de Paris, qui loue pour rien les luxueux pavillons du Bois de Boulogne aux jouisseurs et aux parasites, veut expulser de malheureux travailleurs de logements peu confortables certes, mais pour lesquels ils paient un lourd loyer. (1927)
La laiterie Verny, située en plein cœur du populeux quartier de la Gare, 17, rue Bruant occupait, depuis quatre années, Henri Lecoin, âgé de vingt-huit ans, en qualité de caissier-comptable.
Les locataires n'étaient pas plutôt dans la rue que des démolisseurs se mettaient à l'ouvrage pour le compte d'un garage Renault qui fait procéder à des agrandissements. Ainsi les limousines des exploiteurs seront à l'abri et les locataires logeront où et comme ils pourront. (1927)
Les nombreux flâneurs qui vont chaque soir, au soleil couchant, respirer un peu d'air sur les glacis des fortifications, à la porte d'Italie, ont assisté hier à une véritable bataille.