L'entrée de la caserene Lourcine , boulevard Arago
M. Francis G..., âgé de quarante-deux ans, représentant de commerce,
demeurant rue du Faubourg Saint-Jacques, passait hier soir vers dix heures
sur le boulevard Arago, lorsqu'un soldat d'infanterie de marine en petite
tenue l'accosta en s'écriant :
— Dites donc, vous, pourquoi ne me saluez-vous pas ? Votre voyez bien que
je sais le généralissime des armées de terre et de mer.
M. G… comprenant que le marsouin était fou, ou tout au moins ivre, jugea
ne pas devoir le contredire ; aussi lui répondit-il :
— Vous avez sans doute raisons mais comme je suis civil, j'ai cru être
dispensé de vous rendre les honneurs qui vous sont dus.
Mais le soldat, qui évidemment était privé de raison, le prit au collet
en lui déclarant qu'il allait le faire emprisonner.
Des agents, attirés par le bruit de la querelle accoururent et
conduisirent le militaire au commissariat de M. Perruche.
— Oui, dit-il au magistrat, je suis le généralissime, et je vous ordonne
d'arrêter cet individu qui m'a manqué de respect. C'est moi l'organisateur
de la « revanche », tout bon Français doit le savoir.
Enfin après bien des difficultés, le commissaire apprit que le
« marsouin » se nommait Georges B… actuellement en congé de convalescence
chez ses parents rue de la Glacière.
Le citoyen Deslandres, conseiller municipal socialiste de Paris, aura rendu un service signalé au quartier de Croulebarbe, en obtenant de la Ville qu'elle recouvre et transforme en égout les deux bras de la Bièvre qui traverse le passage Moret à ciel ouvert. (1911)
La ménagerie de la Goulue et de son mari, le dompteur José, installée en ce moment avenue d'Italie, en face la gare de la Maison-Blanche, a été le théâtre d'une scène tragique samedi soir.
Deux commis voyageurs, arrêtés hier après-midi dans un bar de la rue de Tolbiac, discutaient devant les deux bocks qu’ils avaient commandés pour étancher leur soif... (1901)
Celui-ci leur dit qu'en effet, la veille au soir, vers 9 heures 1/2, une dame, répondant au signalement donné, lui avait demandé son chemin pour aller boulevard Masséna, numéro 15, mais qu'il ne l'avait plus revue. Ces messieurs suivirent le boulevard Masséna, où ils cherchèrent en vain le numéro 15, qui n'existe pas.
Un plan ayant pour but l'assainissement général du quartier de la Glacière et de la Bièvre et le dessèchement des marais qui rendent cette région à peu près inhabitable... (1881)
Cette grave affaire à laquelle nos confrères attribuaient, il y a deux jours, un caractère fantaisiste, est entrée dans une phase nouvelle qui forcera, nous l'espérons, les plus incrédules à s'incliner et à avouer que le service des informations de la Presse justifie une fois de plus sa réputation d'être un des mieux et plus exactement renseignés.
Les quartiers de la Gare, de la Maison-Blanche et de Croulebarbe ont été, hier, eu liesse à l'occasion de la visite du Président de la République. M. Félix Faure a présidé à la double inauguration du nouveau pont de Tolbiac et de la Crèche-Dispensaire de la Maison-Blanche. (1895)
Chaque soir, à la fête de la place d'Italie, Oscar faisait la joie des spectateurs par ses facéties, par le vacarme étourdissant qu'il menait. À lui seul, il faisait, recette. C'est dire si son patron avait une grande estime pour lui ...
Mme Victoire Arnaud, trente-deux ans, épouse divorcée de M. Gehier, est marchande des quatre-saisons. Elle demeure 7, rue Strau, et son travail opiniâtre lui a permis de faire quelques économies. Elle a pu soulager ainsi la détresse de son frère François Arnaud, vingt-huit ans, ouvrier en chômage, marié et père de cinq enfants.