Faits divers

 Une mère tue sa fillette et tente de se suicider - 1912

Une mère tue sa fillette et tente de se suicider

Le Matin — 21 mars 1912

Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.

De fréquentes querelles éclataient dans le modeste logement. D'une nature irritable, souffrant d'une neurasthénie aiguë, Mme Augustine Vaissair, âgée de trente ans, cordonnière, ne pouvait supporter les observations de son mari, porteur de journaux, et surtout celles de sa belle-mère.

Il y aura bientôt ici trois cadavres, déclarait-elle fréquemment.

Cette sinistre prédiction devait en partie se réaliser. Profitant de l'absence de son mari et de sa belle-mère, hier matin, vers six heures, Mme Vaissair s'approcha du berceau de sa fillette. sa main étreignait un revolver. L'enfant dormait : la mère tira à bout portant. La tempe gauche trouée, le nez brisé par deux balles, Yvonne fut tuée sur le coup.

Devant sa fille morte, la mère comprit toute l'horreur de son acte. Elle aussi voulut en finir, et serrant entre ses dents le canon du revolver, elle se tira deux coups de feu dans la bouche.

Au bruit des détonations, Mme Vaissair mère, qu'il se trouvait dans une maison voisine, accourut. Un médecin fut mandé qui ne put que constater le décès de la fillette et ordonner le transfert, à l'hôpital de la Pitié, de la malheureuse folle, dont l'état est désespéré.


(Communiqué)

Le légendaire marronnier du 20 mars n'est plus. Mais à sa place, les bourgeons et les pousses annoncent partout la venue,. tant désirée du printemps. C'est le moment où, pour la plus grande joie de nos estomacs et.de notre santé, les fromages à la crème, les normands, les petits, suisses, ajoutent, aux charmes de leur finesse de sorti, les bienfaits curatif's de leurs propriétés rafraîchissanfes.

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Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

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A l'école Estienne, en 1896, l'enseignement y est gratuit ; la cantine scolaire, qui fournit aux enfants le déjeuner et le goûter, est également gratuite pour les élèves habitant Paris. Les élèves de la banlieue peuvent apporter leur déjeuner ; ils peuvent aussi prendre leur repas à la cantine, sauf à payer une rémunération fixée par le règlement intérieur.

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Le quotidien Le Rappel écrivait le 27 janvier 1902 à propos du pont de Tolbiac enjambant la rue du Moulin-des-Prés :
« Tous les Parisiens qui fréquentent les quartiers excentriques de la rive gauche connaissent le pont de Tolbiac, immense construction de pierre qui surplombe, à 15 mètres de hauteur, la rue du Moulin-des-Prés.
Or des terrassiers sont actuellement occupés à combler cette partie de la rue du Moulin-des-Prés, dont le niveau sera relevé.
Ce travail de géants aura pour résultat d'enterrer complètement l'ouvrage d'art, dont l'arche est déjà complètement bouchée da côté du Sud. Des rues nouvelles seront tracées sur les terres rapportées, quand le temps leur aura donné la solidité nécessaire pour supporter des constructions.
Mais que diront, dans quelques siècles, les archéologues, quand des fouilles seront faites et que le pic d'un terrassier heurtera le pont enseveli ? »

L'image du jour

Place Pinel