Le drame de l'avenue de Choisy
Le Radical — 7 septembre 1911
Marius Lafontaine, un robuste ouvrier emballeur de trente-deux ans, et Juliette
Berthier, vingt-quatre ans, teinturière, s'étaient épousés il y a six ans. Ils
pensaient avoir trouvé le bonheur. Hélas ! la désillusion vint vite., Quinze
jours à peine y suffirent.
Ils se séparèrent il y a six mois. Pas pour longtemps. Lafontaine, au bout
d'un mois, supplia sa femme de reprendre la vie commune.
Le couple alla habiter 94, avenue de Choisy. Mais bientôt les scènes reprirent
de plus belle. Un dénouement tragique était imminent. C'est le 17 juillet dernier,
dans l'après-midi, qu'il se produisit.
La veille, Mme Lafontaine n'était pas rentrée au domicile conjugal, et comme
elle n'avait pas reparu le lendemain à quatre heures de l'après-midi, l'emballeur
s'en fut vers la teinturerie du faubourg Saint-Martin, où elle travaillait.
Sous un prétexte quelconque, il la fit venir avenue de Choisy. À peine étaient-ils
dans le logement que des cris terribles s'élevaient. Une fenêtre s'ouvrit. Mme
Lafontaine, le visage et la poitrine inondés de sang, apparut criant au secours.
On accourut et la blessée ? elle portait des coups de couteau à l'épaule gauche
et dans le dos ? fut transportée à l'hôpital Cochin, où elle resta vingt jours,
tandis que son mari était mis en état d'arrestation.
Marius Lafontaine a comparu, hier après-midi, devant la onzième chambre de
police correctionnelle, présidée par M.. Duchauffour.
Il a déclaré qu'ayant demandé à sa femme des explications sur sa conduite,
celle-ci lui avait affirmé son malheur conjugal. Fou de jalousie, il s'empara
d'un couteau et frappa au hasard.
En terminant, il affirma son repentir et ses regrets, et, après plaidoirie
de Me Maurice Ribet, le tribunal lui a infligé un an de prison avec application
de la loi Bérenger *.
(*) C'est-à-dire, un an avec sursis. Les lois de 1885 et
1891 qui portent le nom de René Berenger (connu aussi sous le nom de "Père
la Pudeur") introduisirent, respectivement, la libération conditionnelle et
le sursis. Elles aggravèrent aussi les peines pour les récidivistes.
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