Faits divers

 À la Butte-aux-Cailles - 1851

À la Butte-aux-Cailles

Le Siècle — 13 septembre 1851

M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.

Détail d'un plan édité en 1852

Comme il traversait la plaine, trois individus qui s'étaient tenus cachés derrière des arbres s'élancèrent sur lui et le frappèrent à la tête avec des bâtons dont ils étaient-armés.

M. Veau étant tombé sous leurs coups, ils lui enlevèrent sa montre et se mirent à le fouiller. N'ayant trouvé dans ses poches que deux pièces de cinq francs, ils parurent irrités de ce que le butin était aussi peu important, et ils se vengèrent de leur déconvenue en maltraitant de nouveau leur victime.

À ce moment, M., Cerise, propriétaire d'une carrière des environs, arrivait dans la direction du boulevard. Entendant des cris de détresse, il accourut ; mais, à son approche, les malfaiteurs prirent la fuite, après que l'un d'eux eut dit assez haut en parlant de celui qu'ils venaient de dépouiller : « Laissons-le, il a son affaire. »

Après avoir aidé M. Veau à gagner une maison où des secours, lui furent donnés, M. Cerise se rendit chez le commissaire de police de la commune, auquel il remit une casquette qu'il avait ramassée sur le lieu de l'attaque. Cette casquette a été reconnue par plusieurs personnes pour celle dont était coiffé un individu de mauvaise mine qu'on avait vu rôder dans la journée avec plusieurs autres vagabonds, accompagnés d'une femme et d'un enfant.

Des recherches sont faites pour découvrir la retraite de ces malfaiteurs, qui ne peuvent tarder à être arrêtés.

À lire également...

Avenue des Gobelins

En jouant

1912

Deux gamins jouaient, hier, vers six heures du soir, devant une tranchée, avenue des Gobelins.

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Rue des Cordelières

L'incendie de la rue des Cordelières

1895

Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.

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Crime avorté

1905

Mme Dupuis, veuve de cinquante-huit ans, qui habite une maison isolée, au numéro 10 du Boulevard Masséna, voulait depuis longtemps se débarrasser de son amant, un neveu de souche très éloignée, avec qui, durant dix-huit ans, elle mena la vie quasi conjugale.

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Quartier de la Gare

La bagarre de la rue Albert

1907

Interrogé, hier, à l'hôpital Cochin, par M. Roty, juge d'instruction, l'armurier Lamet, dont l'état est toujours très grave, a fourni une nouvelle version du drame.
Un meurtrier désespéré.

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Le 7 avril 1897, M. Félix Faure, Président de la République accompagné de M. Barthou, ministre de l’intérieur; du général Tournier, de M. Le Gall et du commandant Meaux Saint-Marc, visitait l’hôpital de la Salpêtrière. Avant de se retirer, M. Félix Faure avait remercié les médecins des soins qu’ils donnent aux malades et avait laissé mille francs pour améliorer l’ordinaire des malades.

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Le 24 décembre 1939, Paris-Soir nous apprenait que Mme Marthe Pouchenel, 20 ans, avait glissé sur le verglas dans la cour de l'immeuble où elle demeurait, 23, rue Bourgon et avait été admise à l'hospice de Bicêtre.

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Lorsque la gare de marchandises de la rue de Tolbiac entra en fonctionnement en mai 1903, cette ouverture s'accompagna de la création d'une nouvelle porte pour Paris dite « Porte des Gobelins » dotée d'un bureau d'octroi pour surveiller les entrées et sorties des biens et des personnes de la capitale.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦