Faits divers

 L'assassinat de la petite Barbala - Petit-Parisien - 02/10/1922

L'assassinat de la petite Barbala

Le Petit-Parisien — 2 octobre 1922

L'enquête que poursuit la police judiciaire sur le mystérieux crime de l'avenue d'Italie en est actuellement à la fin de la période des éliminations.

Plusieurs personnages, suspectés au début de l'affaire, sont aujourd'hui hors de cause M. Guillaume et ses collaborateurs opèrent, désormais, dans un champ restreint.

L'opinion publique, toujours un peu impatient muntre quelque pessimisme. Plus le crime est odieux, plus on voudrait rapide l'arrestation du coupable. Mais, quai des Orfèvres, on est pleinement confiant :

— Nous l'aurons, tel y est le sentiment général.

— Quand

— Plus tôt qu'on ne le croit.

Malgré le silence rigoureux qui règne sur l'orientation nouvelle de l’enquête, nous avons pu apprendre que les vêtements (moitié de caleçon et tablier de femme) sur lesquels reposaient les lugubres débris ont été soumis à l'examen de M. Beyle, directeur de l'identité judiciaire le résultat de cette opération sera connu dans trois ou quatre jours.

Autour de « Madelon-Cinéma »

Toute la journée d'hier, la foule des dimanches a circulé devant le « Madelon-Cinéma ».

Nous y avons vu un des directeurs, qui nous a fait part de son intention de prévenir M. Guillaume, des allées et venues, aux alentours immédiats du cinéma, le dimanche qui a suivi la disparition de la petite Barbala, d'un homme portant une valise à soufflets.

Nous avons déjà signalé cette piste, jusque-là assez vague mais on aurait maintenant des précisions sur l'heure où l’individu a été remarqué. Elle se situerait entre la matinée qui se termine à cinq heures et demie et la représentation du soir, pour laquelle le bureau ouvre à huit heures. Or, pendant ce laps de temps, le personnel, en entier, va dîner, et grilles et portes restent ouvertes.

Ajoutons que M. Oudin s'est présenté, hier matin, à M. Caron, commissaire à la police judiciaire, pour porter plainte contre le pseudo « détective américain » Verdier qui extorqua mille francs à Mme Barbala.


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La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)

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La rivière n'est plus qu'un égout à ciel ouvert. La pression pour une couverture s'amplifie. La Bièvre disparaitra bientôt.