Faits divers

 Le drame de la rue Jenner - 1894

Le drame de la rue Jenner

Le Petit-Parisien ― 4 avril 1893

Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans.

Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.

Il aimait Julia et était aimé par elle: Tous deux devaient se marier. Baptiste l'avait formellement promis, mais, malgré les demandes réitérées de Mme Guilbert, il invoquait sans cesse des motifs dilatoires.

Il y a quelques jours. Mme Guilbert, lasse de cette situation, prenait des renseignements sur Morand. A sa grande stupéfaction, elle acquit  la certitude que le cocher était marié· et père de famille.

Elle résolut d'interdire à l'amant de sa fille l'accès de son logis et signifiait aussitôt t Baptiste un congé en bonne et due forme.

Hier, Morand revenait pour voir Julia, mais Mme Guilbert lui ordonna de sortir de chez elle, le menaçant d'appeler des agents s'il ne partait immédiatement.

Le cocher exaspéré par cette menace, s'arma d'un revolver et fit feu sur les deux femmes,  qui heureusement ne furent pas atteintes. Elles s'enfuirent affolées dans l'escalier, en criant : Au secours ! à l'assassin !

Des gardiens de la paix accoururent. Ils pénétrèrent dans le logement de Mme Guilbert et trouvèrent Morand étendu sur le parquet. Le cocher s'était tiré deux balles dans la tête.

Un médecin appelé n'a pu se prononcer sur la gravité des blessures.

À lire également...

Place d'Italie

Un pickpocket

1887

M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.

...


Quartier de la Maison-Blanche

« Entends-tu ma voix qui t'invite ? » - 1905

1905

Jean Rousseau, dit « Guibollard », dix-neuf ans, et Lucien Fraisier, dit le « Petit-Rat », seize ans, avaient résolu d'offrir à leurs amis de la poterne des Peupliers un repas à l'instar de ceux que s'offrent les bourgeois.

...


Quartier de la Maison-Blanche

Le drame de la rue Vandrezanne

1888

La nuit dernière, vers deux heures, de grands cris : « Au secours ! à l'assassin ! » attirèrent des gardiens de la paix devant un hôtel situé rue Vandrezanne, où gisait à terre, baigné dans son sang, un individu qui avait reçu trois coups de couteau à la tête.

...


Le 13e avant le 13e

À la Butte-aux-Cailles

1851

M. Veau, employé à l'octroi de Montrouge, regagnait avant hier, vers onze heures du soir, son domicile situé près du lieu-dit la Butte aux Cailles, commune de Gentilly.

...

Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

*
*     *

L'hôpital de Lourcine (111 rue de Lourcine) était consacré au traitement des femmes atteintes de maladies secrètes et comptait 276 lits. Des consultations gratuites étaient données de 8 à 9 heures les mardis, jeudis et samedis.

*
*     *

Les travaux du pont de Tolbiac enjambant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans commencèrent le 1er avril 1893.
Le pont fut inauguré par le Président de la République M. Félix Faure, le 15 juillet 1895.

*
*     *

La place d'Italie a été dénommée par arrêté du 30 décembre 1864 et la route de Fontainebleau ou route d'Italie est devenue avenue d'Italie par ce même arrêté.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦