Une idée d'ivrogne.
Le Matin — 18 février 1885
Un cantonnier nommé Jacob regagnait hier soir son domicile rue Damesme, numéro 2, malheureusement il avait fait de si fréquentes stations chez les marchands de vins que le chemin lui semblait horriblement long.
Aussi pour l'abréger, à un moment donné, ne trouva-t-il rien de mieux que d'essayer de franchir la Bièvre à pieds joints. La rivière n'est certes pas bien large, mais les jambes de l'ivrogne n'avaient pas un ressort suffisant et le malheureux tomba dans l'eau bourbeuse.
Quelques passants se portèrent à son secours, mais malgré d'activés recherches, on ne put le-retirer qu'après, un quart d'heure, et tous les soins furent impuissants à le rappeler à la vie.
M. Perruche, commissaire de police, a fait transporter le corps au domicile du défunt.

La rue du Moulin des Prés descend encore jusqu'au niveau du lit de la Bièvre et la rue Damesme n'est qu'esquissée dans sa partie où prendront place les écoles communales.
On remarquera le magnifique établissement de marchand de vins au dessus de tunnel où la Bièvre est appelée à disparaître.