Des bandits qui réclament des étrennes
Le Petit-Journal — 2 janvier 1914
En regagnant leur domicile, boulevard Arago, la nuit dernière, M. et Mme Edouard Renaldo, sujets espagnols, étaient interpellés, à l'angle du boulevard Auguste-Blanqui et de la rue Vulpian, par deux individus à mine patibulaire et une jeune femme.

— Donne-nous de l'argent pour aller trinquer à ta santé ! dit l'un des sinistres personnages en s'adressant à M. Renaldo. Il nous faut nos étrennes.
Le couple s'éloigna sans répondre.
Un des inconnus se précipita alors sur M. Renaldo et lui plongea un couteau entre les deux épaules.
Terrifiée, Mme Renaldo appela au secours. Des agents accoururent, mais trop tard, pour mettre la main sur les bandits et leur compagne qui s'étaient enfuis.
M. Renaldo, bien que gravement atteint, a demandé à être ramené à son domicile. L'émotion de Mme Renaldo a été si grande qu'elle a dû s'aliter en rentrant chez elle.