Une scène très amusante avait rassemblé un millier de personnes, hier
soir, à la fête de la place d'Italie.
Une rentière du quartier, Mme V. B., adore les enfants, elle est très
charitable. Mais elle a également un petit défaut : elle aime un peu trop la
liqueur. De plus elle est d'un tour de taille plus que respectable.
Donc, hier, en prévision de la fête de Noël, la brave rentière avait
acheté une infinité de guignols, polichinelles, pantins articulés, s'en
était fait une ceinture et portait également dans un panier une grande
quantité de poupées.
La fête foraine de la place d'Italie en 1899
Tous ces achats la fatiguant, la brave femme avait rendu de nombreuses
visites aux marchands de vin de la place pour reprendre des forces. Ayant
beaucoup marché, beaucoup bu, en arrivant près du manège Pezon, elle voulut
se reposera et, s'appuyant contre la baraque, elle s'endormit.
Les gamins, sortant de l'école, aperçurent la bonne femme et les joujoux,
On devine avec quel empressement ils se jetèrent dessus.
Fort heureusement, un brigadier de la paix s'aperçut des faits. Il se
hâta de requérir deux de ses agents. Mais impossible de bouger de place
l'énorme dormeuse. On emprunta une brouette de larges dimensions, et c'est
dans cet équipage que la veuve V. B. a été reconduite à son domicile.
Quelle humiliation pour cette pauvre Bièvre ! Une rivière aux eaux pures et claires vient de jaillir des profondeurs de l'écorce terrestre, dans le quartier même par lequel l'antique cours d'eau qui jadis arrêta les légions de Labiénus et qui n'est plus qu'un noir égout, pénètre dans Paris. (1898)
Jean Rousseau, dit « Guibollard », dix-neuf ans, et Lucien Fraisier, dit le « Petit-Rat », seize ans, avaient résolu d'offrir à leurs amis de la poterne des Peupliers un repas à l'instar de ceux que s'offrent les bourgeois.
Les Parisiens ayant trouvé que le mot Métropolitain était beaucoup trop long pour désigner un moyen de locomotion des plus rapides, ils ont depuis longtemps supprimé trois syllabes. Ce n'est pas là seulement une abréviation populaire ; elle est entrée dans le langage courant ; son usage est devenu général. Donc, on ne dit plus que : le Métro ; et on s'intéresse très vivement à tout ce qui concerne le Métro... (1903)
À l'extrémité de la rue de Tolbiac, entre les chantiers de la Compagnie du gaz et l'église Sainte-Anne de Paris, se trouvent d'immenses terrains vagues, parsemés de tessons, d'orties, parfois aussi de passeroses et de mauves sauvages, où se dressent, d'ici, de là, de petites guinguettes, derniers vestiges d'une époque où la butte aux Cailles était un rendez-vous de promenade pour les Parisiens du temps de Louis-Philippe. Au n° 178 se trouve une de ces antiques guinguettes...
Le chemin de fer de Ceinture, presque constamment en tranchée ou souterrains sur la rive gauche de la Seine, offre cependant une agréable éclaircie. C'est lorsqu'il franchit la vallée de la Bièvre. À gauche, du côté de Paris, s'aperçoivent au loin les principaux monuments de la région Sud : l'Observatoire, le Val-de-Grâce, le Panthéon, et plus près, le pittoresque fouillis de la Butte-aux-Cailles et sa jeune église Sainte-Anne ; de l'autre côté, sur la hauteur, la sombre architecture du château de Bicêtre dominant la vallée que l'on devine derrière les fortifications, au niveau desquelles apparaît seulement le coq d'un clocher, qui est le clocher de Gentilly. (1906)
Dans un misérable taudis situé au numéro 54 de la rue du Château-des-Rentiers, vivaient une pauvre vieille femme, Mme veuve Crozier, âgée de soixante-dix ans, et son fils François âgé de trente-six ans, chiffonnier, qui partageait avec sa mère l'unique chambre composant tout le logement.
L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs commençait, en décembre 1873, par la visite de douze malades à Belleville. Depuis lors, elle s'est graduellement étendue aux quartiers de la Butte-aux-Cailles, de la Tombe-Issoire, de la Glacière, de Montmartre, de Clignancourt et, en dernier lieu, de Plaisance. Cette simple énumération qui donne les parties les plus déshéritées de Paris pour champ de bataille aux courageuses missionnaires de cette œuvre de dévouement, est d'une éloquence qui dispense de tout commentaire. (1874)
Un cocher, M. Louis Bodard, demeurant 5, rue Nationale, attendait, près de sa voiture, hier après-midi, rue du Château-des-Rentiers, à la hauteur du numéro 108, la sortie d'un client.
La nouvelle prison Saint-Lazare sera élevée dans le 13e arrondissement, sur un emplacement presque double de celui qu’elle occupe actuellement et qui est délimité par la rue de Tolbiac (qu’on perce en ce moment), la rue Nationale, le chemin de fer de ceinture et une voie projetée aboutissant à l’avenue d’Ivry. (1877)
Une scène qui rappelle les mœurs américaines s'est déroulée hier, rue du Château-des-Rentiers, non Ioin du bureau de M. Bolot, commissaire de police, dans les circonstances suivantes ...