Un drame rue de la Maison-Blanche
Le Figaro - 17/02/1897
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de
vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva
entre les consommateurs et l'un d'eux, Théodore Lasnier, dit Théo, âgé
de cinquante-trois ans, reçut deux coups de couteau au visage.
L'établissement se vida aussitôt. Tout le monde, y compris le patron,
s'esquiva dans la rue, laissant le blessé étendu sanglant sur le carreau.
Soudain, deux coups de feu retentirent.
Un des compagnons de Lasnier, nommé Nicolas Ehlenj dit la Souris, âgé de
trente-neuf ans, venait de recevoir deux balles de revolver, l'une dans
la joue gauche, l'autre dans l'aine droite.
Les agents accoururent et ne trouvèrent que les deux victimes, Lasnier et
Ehlen. Ce dernier déclara que c'était Louis P. qui avait tiré sur lui. Lasnier
fit une déclaration analogue. Mais ils ne voulurent, ni l'un ni l'autre,
faire connaître pour quelle raison on les avait mis en si piteux état. On les
transporta à l'hôpital Cochin où M. Remongin, commissaire de police, est
venu les interroger hier matin. Ce magistrat les a confrontés avec Louis P.
qui, ayant appris la double accusation dont il était l'objet, s'était
constitué prisonnier. Mais, en présence de P. Ehlen et Lasnier se troublèrent,
balbutièrent, en proie à un sentiment visible de frayeur, puis ils finirent
par revenir sur leur première déposition.
En attendant que l'enquête ouverte par le commissaire ait pu faire la
lumière sur ce mystérieux drame, Louis P. a été gardé à la disposition de là
justice.
Ailleurs sur Paris-Treizieme
Une enquête est ouverte, pendant quinze jours consécutifs, à partir d'aujourd'hui, aux mairies des 13e et 14e arrondissements, sur divers projets de voirie intéressant cette partie annexe de la capitale. A l'appui des plans déposés, l'administration a joint une légende explicative, dont nous reproduisons les termes. (1863)
Lire
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Lire
On s'occupe en ce moment de la régularisation et de la décoration de douze places principales, établies sur remplacement d'anciennes barrières supprimées. (1866)
Lire
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
Lire
Les anciens boulevards extérieurs de la rive gauche sont, depuis plusieurs mois, l'objet de travaux analogues à ceux qui ont été entrepris sur les boulevards de la rive droite. Ces travaux ont trait à la zone comprise entre le pont de Bercy et la place de l'ex-barrière d'Enfer. (1863)
Lire
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Lire
On entreprend en ce moment à la place d'Italie des travaux de voirie analogues à ceux de la place de l'Arc-de-l'Etoile et de la place du Trône. On établit un plateau circulaire avec huit boulevards, squares, maisons monumentales, si l'industrie toutefois veut se risquer à les édifier. (1869)
Lire
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
Lire
Dans un quartier de Paris, renommé par ses tanneries, ses peausseries, et surtout par la manufacture des Gobelins, hélas ! incendiée en partie, est un vaste terrain, où s'élevait jadis une église dédiée à saint Martin, au faubourg Saint-Marcel. (1871)
Lire
Lamentable drame que celui qui jeta, hier soir, l'émoi dans le populeux quartier Croulebarbe.
Lire