Charonne contre le quartier d’Italie. — À l’Alcazar de l’avenue
de Choisy. Rixe sanglante boulevard de l’Hôpital. — Les blessés. Les arrestations.
L’enquête
Une bande d’une dizaine de souteneurs étaient venus hier de Charonne pour
s’amuser dans le quartier d’Italie, mais les gars de la Maison-Blanche virent
cette invasion sur leur territoire d’un mauvais œil. D’autant plus que ça n’était
pas la première fois que le fait se produisait et que plusieurs de ces dames
du quartier d’Italie s’était laissé enlever par les barbillons de Charonne comme
de simples Sabines.
Ces messieurs avaient donc un vieux compte à régler.
En apprenant que ceux de Charonne étaient au bal de l’Alcazar d’Italie, avenue
de Choisy, 190, la Terreur de la Maison-Blanche rassembla une dizaine de copains
et, tous armés jusqu’aux dents, allèrent trouver les envahisseurs.
À cinq heures, le bal était très animé, les deux bandes se surveillaient,
et jusque-là, les ennemis s’étaient contentés d'échanger quelques grosses injures
ou de se donner des coups de coude sans se faire d’excuses : les surins
frémissaient dans les poches.
À six heures, la Rouquine de la Maison-Blanche consentit à valser avec un
type de Charonne, elle n’avait pas vu son ami. Il n’en fallut pas davantage.
Le feu était aux poudres. Une première mêlée se produisit. Mais les gardes municipaux
et les gardiens de la paix séparèrent les belligérants qui furent expulsés de
la salle.
Mais lorsque les deux bandes furent dans l’avenue, les hostilités recommencèrent ;
bref, boulevard de l’Hôpital, au coin de la rue Pinel, les deux camps en vinrent
aux prises. On vit alors briller les lames et les canons de revolver, et une
lutte sanglante commença, sous les yeux des promeneurs épouvantés.
Quand les gardiens de la paix arrivèrent en nombre, il y avait cinq blessés
sur le flanc. On put arrêter deux individus, Georges F... et Joseph B..., mais
jusqu’ici ils ont protesté, déclarant qu’ils n’avaient assisté au combat qu’en
simples curieux.
Un autre, qui avait reçu un coup de canne à épée dans le flanc, a pu fuir.
Quatre blessés ont été transportés à l’hôpital de la Pitié ; ce sont
les nommés Alfred Begen, coup de revolver au flanc droit ; Bégu, coup de
couteau dans la tête ; Gorian, grave blessure au cou, et, enfin, Pierre,
blessure profonde au ventre ; son état est considéré comme désespéré.
Le commissaire de police du quartier recherche les autres combattants.
Mercredi matin, vers dix heures, a eu lieu un accident qui aurait pu prendre les proportions d'une véritable catastrophe. Une maison à plusieurs étages, située place Pinel, près de la barrière d'Italie, et portant le numéro 3, a subi soudain un affaissement assez considérable, et une profonde excavation s'est produite. On sait que tout ce quartier est construit sur les catacombes... (1883)
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
L'on sait que l'Assistance Publique a racheté la cité Jeanne-d'Arc pour faire démolir les noires masures qui la composent et édifier à leur place, sur les cinq mille mètres carrés qui s'étendent là, au fond de ce populeux quartier de la Gare, entre les rue Jeanne-d'Arc et Nationale, des maisons ouvrières à bon marché, gaies, saines et claires. (1912)
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Un orage d'une violence extraordinaire s'est abattu hier après-midi sur Paris. Vers une heure, des nuages lourds venant du Sud-Est s'amoncelaient, et à deux heures et demie de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber. (1901)
Depuis la mise en service, pour les messageries de Paris-Austerlitz, des vastes hangars, d'aspect solide, modernes, édifiés en bordure de la rue du Chevaleret, et dont l'entrée se trouve, ainsi que, nous l'avons dit, boulevard de la Gare, à Paris, une armée de travailleurs fait disparaître les anciens quais couverts de la rue Sauvage, ce qui aura pour, avantage de donner à ce coin plus d'air et, avec de petits bâtiments coquets, un cachet plus artistique. (1929)
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.