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 paris-treizieme.fr — Les protecteurs du Tsar (1896)

Les protecteurs du Tsar

Le Gaulois — 30 septembre 1896

Un gardien de la paix, nommé Claude Alexandre, qui passait hier sur le pont Neuf, se mettait tout à coup à pousser des cris furieux et à exécuter des moulinets avec son sabre, au grand effroi des passants.

Lâchant son arme, le malheureux montait bientôt sur le parapet et s'élançait dans la Seine en criant :

—  Pour Dieu, pour le Tsar et pour la patrie !

On put, après bien des efforts, le retirer vivant du fleuve, mais quand on lui eut fait reprendre ses sens, on constata qu'il avait perdu la raison.

— Je suis, répétait-il, sur la piste d'un complot ourdi par les nihilistes pour assassiner le Tsar lors de son passage à Paris. Il y en a partout. Tenez, en voici un.

Et l'agent saisit au collet le commissaire de police, M. Roy. Le pauvre diable a été conduit à l’infirmerie du Dépôt.

Autre cas de folie causé également par la préoccupation de « protéger » le Tsar pendant son séjour en France.

Un monsieur, âgé de quarante ans, louait, hier, une chambre meublée avenue des Gobelins.

— Je suis, disait-il, le général Dinatoff, envoyé secret du gouvernement russe pour veiller à la sécurité de S. M. le Tsar.

» On m'a spécialement chargé de m'assurer s'il n'y avait point de conspirateurs dans les environs de la manufacture des Gobelins. C'est pourquoi j'ai tenu à me loger ici dans l'incognito le plus absolu. »

Quelques minutes après, le soi-disant général se présentait au commissariat de M. Perruche, déclinait ses nom et qualités au magistrat surpris, et lui demandait de lui confier « la clef des égouts du quartier ».

— J'ai ordre, ajoutait-il, d'y poster une compagnie de cosaques.

Une heure après, l'aliéné croyant qu'on le conduisait à l'entrée des égouts était amené à l'infirmerie du Dépôt.


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En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.

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Dès les années 1880, l'envoûtement de la Bièvre pour des raisons sanitaires était à l'ordre du jour mais on reculait car cela signifait la mise à mort de toutes les industries qui utilisaient l'eau de la Bièvre et faisaient vivre le quartier Saint-Marcel.

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L'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche a été une première fois consacrée le 25 avril 1896. Les travaux commencés en 1894 ne furent véritablement terminés qu'en 1912 et une nouvelle consécration eut lieu le 24 octobre 1912.

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En juillet 1895, la petite Jeanne Monseux, âgée de 7 ans, se rendait comme chaque jour chez les époux Lorphelin demeurant boulevard Kellermann afin d’y nourrir leur chèvre qui, depuis quelques jours, affectait un comportement bizarre. Soudain, l’enfant se mit à crier. Les époux Lorphelin se précipitèrent dans la cabane et aperçurent la pauvre petite luttant désespérément contre la chèvre qui lui avait fait au visage et aux bras de profondes morsures, d'où le sang s'échappait.
Il s’avéra que la chèvre était enragée. Elle fut abattue.
Quant à la petite Jeanne, elle fut sans retard transportée à l'institut Pasteur.

L'image du jour

La Bièvre, à proximité du boulevard Arago, vers 1904

La rivière n'est plus qu'un égout à ciel ouvert. La pression pour une couverture s'amplifie. La Bièvre disparaitra bientôt.