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UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Faits divers
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Cette cité, qui se trouve au numéro 69 de la rue Jeanne-d'Arc, a pour concierge un ancien gardien de la paix, Etienne Billot, qui a fort à faire pour y maintenir la tranquillité, et surtout pour faire rentrer les loyers. Mardi soir, propos du terme, de fortes, discussions s'étaient engagées et une cinquantaine de personnes assiégeaient la loge du concierge. Menacé par cette foule, Billot prit son revolver et fit feu. Un enfant, Édouard Regnier, âgé de onze ans, demeurant 75, rue Jeanne d'Arc, fut atteint d'une balle au ventre et on dût le transporter à l'hôpital Trousseau.
M. Rocher, commissaire de police, mît immédiatement Billot en état d'arrestation. Aussitôt, la foule des locataires envahit de nouveau la loge, voulant lyncher la femme du concierge et son fils Léopold, âgé de dix-neuf ans. Ce dernier tira, lui aussi, un coup de revolver. Un des assaillants fut touché à la cuisse. Mais il fut emmené par ses amis et on ignore son nom.
Le commissaire dut faire conduire Léopold Billot et sa mère au commissariat et les faire protéger contre la foule de plus en plus exaspérée. Il continue son enquête sur les causes de ce drame.
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Nous apprenons que la fabrique de parfumeries « Kalodont » de F. A. Sarg fils et Cie à Vienne, connue par tout le monde, a fait une agréable surprise aux automobilistes venus à Vienne à l'occasion de la course Paris-Vienne. Chacun des hôtes étrangers reçut une petite corbeille charmante, garnie de spécialités de toilette à glycénine et de « Kalodont », le dentifrice bien connu, cadeau certainement aussi bienvenu que pratique.
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Un drame particulièrement navrant s'est déroulé hier, rue Corvisart, 4, dans le quartier Croulebarbe.
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On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
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Place des Alpes
Deux odieux trafiquants travaillaient pour les bouges de Buenos-Ayres
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À la suite de nombreuses plaintes déposées dans divers commissariats, et notamment au commissariat de la Maison-Blanche, le brigadier Fulminet et l'inspecteur Robaglia ont mis fin aux agissements de deux individus qui dirigeaient de malheureuses filles vers les bouges de l'Amérique du Sud.
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Dans un terrain vague de la rue Barrault, en face du n° 71, sont installées des roulotes habitées par des vanniers.
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Saviez-vous que... ?
Le 13 décembre 1892, M. Béchu, porteur aux Halles, demeurant rue Beaudricourt, 28, apportait, au commissariat de M. Perruche, un obus chargé, enveloppé de papier qu’il venait de découvrir, â 5 heures du matin, contre la porte d’une maison rue de Tolbiac, à l’angle du passage du Moulinet.
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Le 23 juillet 1892, un ouvrier tourneur en bronze, nommé Dubru, se suicidait en se jetant dans la Bièvre, boulevard d’Italie. Son corps fut transporté à la Morgue.
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Le 27 juillet 1916, 724ème jour de guerre, un violent orage causait quelques dégâts au 1 de la ruelle des Reculettes et la foudre blessait légèrement aux jambes Mme Paris, une locataire du lieu.
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Les agents arrêtaient, le 11 septembre 1915, rue Bourgon, Georges M…, 17 ans, connu sous le surnom de « Costaud de la Butte-aux-Cailles », comme celui-ci vantait les qualités d'un formidable couteau à sept crans-d'arrêt qu'il montrait.