Les murs de la Salpêtrière
La Croix — 2 septembre 1896
Le conseiller municipal Paul Bernard, au cours de la dernière session, a réclamé la suppression des murs de la Salpêtrière.
Toute la gauche du boulevard de l'Hôpital est occupée, comme on sait, par des établissements municipaux ou privés qui couvrent une surface très étendue. Il y a l'hospice de la Salpêtrière, le magasin central de l'Assistance publique, deux ou trois maisons, puis les chantiers du charbon de Paris et les abattoirs de Villejuif.

C'est, sur une longueur de près de 2 kilomètres, une suite de murs nus qui longent le boulevard de l'Hôpital.
Pour rendre un peu de vitalité à ce quartier, M. P. Bernard voudrait qu'à la place de ces murs on construisit, en bordure du boulevard, quelques habitations.
Bien que le Conseil municipal, à plusieurs reprises, a invité l'administration à assurer l'isolement des hôpitaux, M. Peyron vient de soumettre à l'examen du Conseil de surveillance de l'Assistance publique, une proposition tendant à faire disparaître le mur en bordure du boulevard de l'Hôpital et à autoriser la construction de maisons domaniales sur un terrain présentant une façade de 130 mètres, entre la porte d'entrée de la Salpêtrière et le magasin central.
Le Conseil municipal sera saisi de cette question à la rentrée.
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