La prison de l’avenue d’Italie
La Liberté— 25 décembre 1872
Des photographes étaient occupés, dernièrement, à prendre des vues de la maison n°38 de l'avenue d’Italie, qui, aux derniers jours de la Commune, fut transformée en prison.
M Lesmayoux, vicaire de Notre-Dame de la Gare nous a donné à ce sujet des détails fort curieux. Il fut enfermé lui-même dans cette prison et, jugé par un conseil de guerre qui siégea dans un café, voisin. Il a donc pu voir tout ce qui s’v passait.
Le directeur était un jeune capitaine imberbe qui, avant le 18 mars, exerçait le métier de chiffonnier, et un nommé Boin, ancien pourvoyeur, qui remplissait les fonctions de greffier. C’est dans cette prison que furent, enfermés les dominicains d'Accueil, et c’est qu'on fut les chercher pour les conduire à la mort. Il était quatre heures et demie de l'après-midi. Boin fut les appeler.
— Allons, soutanes, en route ! leur dit-il ; on va vous conduire aux barricades.
On sait le reste.
La maison où se rattachent ces sinistres souvenirs est une habitation de sordide apparence, n’avant sur l’avenue qu’une façade de deux étages. En entrant, on trouve une forte de cour très étroite, mais ayant en longueur une soixantaine de mètres. Des deux côtés s’élèvent des rangées de chambres d'ouvriers. C’étaient là les cellules des prisonniers. Cette construction servait autrefois à une communauté de religieuses, qui fut supprimée en 1793.
En 1813, on y voyait encore un fragment de chapelle.
On peut imaginer que les photographes dont il est question à la première ligne de ce texte sont les frères Ernest et Eugène Appert, qui réalisèrent après la Commune des photomontages illustrant les crimes de celle-ci.

Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)
Après l'armistice, 28 janvier - 17 mars 1871
A travers Paris
- L’ambulance mobile de la Maison-Blanche
- La question des victuailles (Le Siècle, 8 février 1871)
- A travers les rues bombardées (Le Siècle, 16 mars 1871)
L'affaire des Gobelins
- Proclamation du ministre de l’Intérieur aux habitants de Paris (4 mars 1871)
- Les faits selon le Bien Public (6 mars 1871)
- Lettre adressée au Cri du Peuple (9 mars 1871)
- Proclamation d'Emile Duval (Le Rappel, 9 mars 1871)
- Les canons de la place d'Italie (La Liberté, 9 mars 1871)
- L'opinion du Figaro (11 mars 1871)
- A travers le 13e arrondissement (11 mars 1871)
- Les canons de la Barrière d’Italie (Le Bien public — 17 mars 1871)
- La question des canons (L'Illustration, 18 mars 1871)
Démission de M. Pernolet, maire du 13e
- Démission de M. Pernolet, maire des Gobelins (Le Figaro, 7 mars 1871)
- Un maire bourgeois (Le Cri du Peuple, 8 mars 1871)
- Gazette nationale ou le Moniteur universel, 13 mars 1871
- La proclamation de M. Pernolet
Sur le 13e arrondissement
Du 18 mars au 20 mai
Journée du 18 mars
- La journée du 18 mars sur la rive gauche (Gazette nationale ou le Moniteur universel — 20 mars 1871)
Les élections du 26 mars
Journée du 5 avril
Journée du 12 avril
Journée du 14 avril
Journée du 19 avril
Journée du 4 mai
Journée du 6 mai
Du 21 au 28 mai
Journée du 24 mai
Journée du 25 mai
L'incendie des Gobelins (25 mai 1871)
Le massacre des Dominicains d'Arcueil
Les faits
- Le massacre des Dominicains, récit de l'abbé Grandcolas (L'Illusttration, 3 juin 1871)
- Les Dominicains d’Arcueil (Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris)
Le procès (à venir)
- Ouverture du procès : rapport du capitaine Leclerc
- Rapport du capitaine Leclerc, suite, journée du 25 mai
- Audition de Serizier (personnalité)
- Audition de Serizier (interrogatoire au fond)
- Audition de Boin
- Audition de Louis Lucipia
- Audition de Jules-Constant-Désiré Quesnot
- Auditions de Gironce, Annat, Rouillac et Grapin
- Auditions de Busquaut, Gambette, Pascal