Le réseau du Métropolitain compte une ligne de plus, ou, plus exactement, deux tronçons de
lignes complémentaires : l'un qui prolonge la ligne n° 10 de l’Odéon à la place Monge, et
l'autre qui étend la ligne n° 7 de la place Monge à la place d'Italie.
PLan du réseau métropolitain en 1930
Leur inauguration précédant d'une heure leur mise en service, a eu lieu hier, en présence de
MM. Pernot, ministre des travaux publics ; Louis Rollin, ministre de la marine marchande, député
du cinquième arrondissement ; F. d'Andigné, président du Conseil municipal ; Edouard Renard,
préfet de la Seine ; Postel-Vinay, président du conseil d'administration de la Compagnie du
Métropolitain ; Bienvenue, inspecteur général du Métropolitain ; de nombreux conseillers,
ingénieurs, etc.
Le train officiel, comprenant sept wagons, a parcouru les nouvelles lignes, longues de 5
kilomètres, et partant de la station Cluny pour franchir celles de la place Maubert, sous le
boulevard Saint-Germain ; de la place Monge, de Censier-Daubenton, sous la rue Monge ; des
Gobelins, sous l'avenue des Gobelins ; de la place d'Italie ; de la rue de Tolbiac, de la
Maison-Blanche, de la Porte d'Italie, sous l'avenue d'Italie ; de la Porte de Choisy, sous les
fortifications.
Au retour, place d'Italie, des discours furent prononcés par M. Postel-Vinay, M. d'Andigné,
M. Deslandres, le plus ancien élu de l'arrondissement, et M. Pernot, sous la lumière aveuglante
des projecteurs d'une prise de films officielle.
Ces allocutions nous rappelèrent ce que nous venions de voir : des quais allongés à 105
mètres pour desservir des « rames » de sept wagons ; de nombreuses baies d'aération et des
sorties multipliées ; des salles de distribution de billets plus spacieuses ; des escaliers
mobiles montants et descendants, en un mot tout le confort moderne.
Elles furent également un nouveau concert d'éloges pour M. Bienvenue, le « père du
Métropolitain », qui, une fois de plus, eut à vaincre de sérieuses difficultés, puisque,
notamment, le tunnel traverse, sous la place Monge, une nappe aquifère. Aujourd'hui, on
s'arrêtera à la place d'Italie, mais, dans une quinzaine de jours, les trains assureront le
trafic des voyageurs jusqu'à la porte de Choisy, en passant par la porte d'Italie.
Vers la fin de l'année, la traversée de la Seine au pont Sully étant achevée, toute la ligne
numéro 7 sera livrée à l'exploitation. Ce sera la plus longue du réseau parisien, avec seize
kilomètres de développement. Elle reliera les portes de la Villette et du Pré Saint-Gervais,
dans les dix-neuvième et vingtième arrondissements, aux portes d’Italie, de Choisy et d'Ivry,
dans le treizième arrondissement, après avoir traversé la capitale du nord-est au sud-est. Elle
correspondra ainsi avec tous les autres grands courants de circulation : ligne 4 (porte de
Clignancourt-porte d'Orléans), ligne 5 (gare du Nord-place d'Italie), ligne 2-Sud (place
d'Italie-Etoile), ligne 10 (place Monge-Invalides).
Son utilité, pour les populations de la rive gauche, est incontestable, et c'est ce que, en
quittant le souterrain et en échangeant leurs impressions, reconnaissaient deux élus, qui
ajoutèrent :
— Et puis, elle va peut-être permettre de supprimer quelques lignes d'autobus déficitaires.
O. P.
Saviez-vous que ...
En septembre 1896, M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe était amené à enquêter sur le vol d'un perroquet.
Rue Xaintrailles, derrière l'église Jeanne d'Arc, demeure une pauvre vieille grand'maman qui nourrit sa fille et ses petites-filles de crottes de chiens cueillies à l'aube sur les avenues qui rayonnent de la place d'Italie. (1893)
Près de la place d'Italie, entre la rue Jeanne-d'Arc et la rue Nationale, la cité Jeanne-d'Arc forme une sorte de boyau gluant, sombre, bordé de mornes bâtisses de cinq ou six étages aux murs zébrés de longues moisissures. Dès la tombée de la nuit, le coin n'est pas sûr... (1931)
La Cité Jeanne-d'Arc, cet îlot lépreux et insalubre qui, dans le 13e arrondissement, groupe autour de quelques ruelles ses immeubles sordides, entre la rue Jeanne-d'Arc et la rue Nationale, a vécu aujourd'hui un véritable état de siège. (1935)
La municipalité parisienne a inauguré, ce matin dans le 13e arrondissement, le prolongement de la rue Jeanne-d'Arc qui relie ainsi le quartier des Gobelins à celui de la Gare. (1936)
La Bièvre, pendant l'orage de mercredi, s'est mise en colère ; terrible colère, dont nous avons déjà signalé hier les principaux effets, et dont je suis allé voir les traces avant qu'elles ne fussent effacées. (1901)
Mais je vous jure que je n'ai jamais mis les pieds aux Gobelins, Comme tout vrai Parisien, je connais mal Paris. Je serais aussi dépaysé aux Gobelins que dans l'Arkansas. (1904)
Cinq cents personnes environ assistaient, hier soir, à l'Eden des Gobelins, à l'élection de la reine de l'Association Artistique du treizième arrondissement. (1911)
Nous avons visité les Gobelins à onze heures. C'est le moment le plus propice pour recueillir une impression personnelle. À cette heure matinale, en effet, la foule des touristes n'a pas accès dans la manufacture ; le travail bat son plein dans la cité, et le chantier et l'atelier présentent leur physionomie réelle que n'a pas encore altérée la fatigue d'une demi-journée de labeur. (1900)
Nous nous sommes rendu à l'asile Nicolas-Flamel, 71, rue du Château-des-Rentiers, un asile modèle, d'une extraordinaire propreté, disons le mot d'une belle coquetterie. (1896)
Le Refuge Nicolas-Flamel, asile de nuit, est installé rue du Château-des-Rentiers. Délicate attention du hasard. Tout auprès, rue de Tolbiac, il est une gare, munie de ce fronton : Entrée — CEINTURE — Sortie. On s'étonne qu'il n'y ait point, ajoutés par un pauvre, cinq lettres de réponse : «Merci ! » (1922)
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Le Bulletin Municipal a enregistré l'expropriation, pour cause d'utilité publique, d'un certain nombre de maisons du 13° arrondissement, situées rue Jenner, boulevard de l'Hôpital, rue Esquirol, passage Crouin, place Pinel, cité Doré, avenue Constance, avenue Constant-Philippe et boulevard de la Gare. (1914)
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)
Ce serait un petit concours à ouvrir : « Quel est le quartier de Paris, qui a le plus changé depuis quinze ans ? » Et il y a gros à parier que le quartier de la Glacière, alias de la Butte-aux-Cailles, se rangerait dans le peloton de tête. (1923)
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin.
M. Auguste Bazin, marchand de vins, établi avenue des Gobelins, voyait entrer, hier soir, Vers onze heures, dans son débit, un individu, qui ne lui parut pas être dans son état normal.
Rue Xaintrailles, derrière l'église Jeanne d'Arc, demeure une pauvre vieille grand'maman qui nourrit sa fille et ses petites-filles de crottes de chiens cueillies à l'aube sur les avenues qui rayonnent de la place d'Italie. (1893)
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet, d'un au plus jeune, journalière.