La chapelle Bréa
Le Petit-Journal — 30 janvier 1901
Là-bas, tout au bout de l'avenue d'Italie, près de la barrière de Fontainebleau, s'élevait une toute petite chapelle, mystérieusement fermée, et dans laquelle, depuis 1893, personne n'avait prié. Les habitants disaient en passant : c'est la « chapelle Bréa », beaucoup sans comprendre le sens de cette dénomination.
La belle église moderne de Saint-Marcel de la Maison Blanche, dont on baptisait naguère en grande pompe les deux cloches, s'élève maintenant, tout élégante et joyeuse, ;à la place de la modeste chapelle Bréa démolie, et semble vouloir, décor tout neuf, faire oublier le passé qu'évoquait le premier monument.
C'est, en effet, après les événements de juin 1848, que la famille du général Bréa, secondée par un subvention du gouvernement, avait fait élever cette chapelle, véritable monument expiatoire, sur l'emplacement où le héros de Leipsig avait été assassiné par les insurgés, au moment où il s'avançait vers eux en parlementaire; cherchant, une dernière fois, à éviter une inutile effusion de sang.
Hier, le dernier vestige matériel de ce meurtre historique disparaissait en quelque sorte, car on vendait comme lot communal, en la chambre des notaires, les. 381 m. 66.de terrain sur les quels la piété du souvenir avait fait ériger la chapelle Bréa.
Saint-Marcel de la Maison-Blanche, c'est bien évidemement l'Eglise Sainte-Anne.
Sur la chapelle Bréa
La chapelle Bréa pendant la Commune
- Saint-Marcel de la Maison-Blanche (Chapelle Bréa)
- La chapelle Bréa (Extrait des convulsions de Paris - Maxime Du Camp)
- La chapelle Bréa (La Croix - 12 février 1939)