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 paris-treizieme.fr — La chapelle Bréa sous la Commune

Les églises de Paris sous la Commune

La chapelle Bréa

La Croix — 12 février 1939
Gravure parue dans Le Monde Illustré

Cette petite chapelle qui portait aussi le nom de Saint-Marcel de la Maison-Blanche avait été élevée à la mémoire du général Bréa, tué à cet endroit au cours de la répression de l'insurrection de 1848. Elle s’élevait à la hauteur du n° 76 de l'avenue d’Italie, à quelques pas de la prison du 9e secteur où furent conduits, le 25 mai, les Pères Dominicains du collège Albert-le-Grand d’Arcueil, que les fédérés du fort de Bicêtre emmenèrent avec eux dans leur fuite et qu'ils massacrèrent le soir même. J'ai retracé les circonstances de ce drame pans mon ouvrage récent : les Martyrs d’Arcueil (éditions du Cerf). Le P. Captier, la jambe droite brisée, expira sur le seuil même de la chapelle Bréa.

L’insurrection de 1871 ayant pris naissance dans le 13e arrondissement quelques jours avant le 18 mars, lorsque Duval, simple garde national, avait pris le titre de commandant supérieur de la garde nationale et avait installé un secteur révolutionnaire au n° 10 de l’avenue d’Italie, la chapelle Brea fut la première église menacée. Aussi le premier vicaire la fit-il fermer, le 16 avril, après avoir mis en lieu sûr les vases sacrés et les objets précieux. La précaution était sage. Le lendemain. en effet, un nommé Cayol, se disant délégué de la Commune, faisait enfoncer la porte, procédait au pillage et apposait solennellement les scellés. Ce Cayol, ex-lieutenant d'une Compagnie de marche du 134e bataillon de la garde nationale, avait succédé au « général » Duval à la tête de la 13e légion après la mort de celui-ci, le 4 avril, au cours de l'attaque de Bagneux. Il devait se distinguer plus tard en incendiant la manufacture des Gobelins, lors de l’agonie de la Commune.

Les membres de la fabrique ayant refusé de louer « la bicoque », ainsi qu’on le leur proposait, la Commune prit, le 28 avril, le décret suivant : « La Commune de Paris, considérant que l’église Bréa est une insulte permanente aux vaincus de juin et aux hommes qui sont tombés pour la cause du peuple, décrète : 1° l'église Bréa sera démolie ; 2° l’emplacement s’appellera place de Juin ; 3° la municipalité du XIIIe est chargée de l’exécution du présent décret. En outre, la Commune décrète qu'elle amnistie le citoyen Nourrit, détenu depuis vingt-deux ans à Cayenne, à la suite de l’exécution du traître Bréa. La Commune le fera mettre en liberté le plus têt possible. »

Après que la Commune eut fait procéder à la vente des meubles de la chapelle le 21 mars, elle se préparait à lui donner le premier coup de pioche lorsque les Versaillais entrèrent dans Paris. Ils devaient trainer, à l'intérieur, sur une table, la feuille d’enchères avec les noms des acheteurs. La vente n’avait produit que 1.450 francs. La chapelle fut rouverte aux fidèles le jour même où les corps des Dominicains d'Auteuil, épars sur l'avenue d'Italie, furent pieusement relevés et transportés dans le préau de l'école de la rue Vandrezanne, avant d’être ensevelis dans la crypte élevée dans le parc de leur collège d'où on les a exhumés en octobre 1938.

 

Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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La question de la zone parisienne

Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)

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Les jardins des Gobelins menacés ?

Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)

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Un syndicat des « rouspéteurs » vient de se créer à Paris

Nous sommes déjà près d'un millier dans le treizième arrondissement, déclare son fondateur, M. Chartrain de la rue Vaqndrezanne. (1927)

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L'ancienne nécropole Saint-Marcel

Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Bobillot, héros du Tonkin, était prénommé Jules. La rue portant son nom est longue de 1.100 mètres.

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La rue du Petit Banquier que Balzac et Victor Hugo rendirent célèbre, l'un dans le colonel Chabert, l'autre dans les Misérables, perdit son nom au profit du peintre Watteau par décret impérial du 27 février 1867.

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Dans son numéro du 19 mars 1872, le Petit Journal signalait à ses lecteurs la vaillante conduite d'une jeune fille-de douze ans, l'aînée de six enfants, dont la mère, demeurant rue Buot, 17, quartier de la Butte aux Cailles (13° arrondissement) était malade à ce moment.
Levée à trois heures du matin, elle allait travailler dehors et gagnait 1 fr. 50 c., pour nourrir toute la famille ; en rentrant de son ouvrage, elle soignait ses frères et sœurs comme l’aurait fait la meilleure des mères.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦