UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Le 13e dans la littérature

Littérature

Le 13e en littérature

Butte-aux-Cailles

Le trésor caché

par
Charles Derennes

Depuis toujours on habitait, mon père et moi, sur la Butte-aux-Cailles ; encore aujourd'hui, ce quartier-là n'est guère pareil à tous les autres. Mais si vous l'aviez vu du temps que je vous parle ! Des cahutes s'accrochaient à la butte comme des boutons au nez d'un galeux ; ça grouillait de gosses et de chiens, de poux et de puces...

(1907)

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La prairie de la Glacière

Sans Famille

par
Hector Malot

C’est un quartier peu connu des Parisiens que celui qui se trouve entre la Maison-Blanche et la Glacière ; on sait vaguement qu’il y a quelque part par là une petite vallée, mais comme la rivière qui l’arrose est la Bièvre, on dit et l’on croit que cette vallée est un des endroits les plus sales et les plus tristes de la banlieue de Paris. Il n’en est rien cependant, et l’endroit vaut mieux que sa réputation.

(1878)

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Butte-aux-Cailles

Bouscot

par
Gaston Chéreau

Il habitait tout là-bas, aux Gobelins, dans un pâté de bicoques en carton que bousculent des rues à noms magnifiques rue des Cinq-Diamants, rue de l'Espérance, rue de la Butte-aux-Cailles…

(1909)

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Quartier de la Gare

Un crime passionnel

par
J. H. Rosny

Je songe à l'histoire de la petite Jeannette, qui vivait dans le noble quartier de la Gare.

(1908)

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La rue Jonas

Zigomar - La femme rousse

par
Léon Sazie

L'antre de « la Baleine » donnait sur la rue Jonas, comme nous l'avons dit. Cette rue au nom biblique se trouvait dans un grouillement de petites voies étroites, courtes, basses, tortueuses, qui forment un coin à part dans ce quartier.

(1910)

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La Cité Jeanne d'Arc

Les mémoires de Rossignol

par
Rossignol

Ma « clientèle » de la rue Sainte-Marguerite disparaissait peu à peu. Elle s'était réfugiée cité Doré, qui donne rue Pinel et boulevard de la Gare, ou cité Jeanne-d'Arc, près de la rue Nationale, dans le treizième arrondissement.

(1894)

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Les Gobelins

Zizine

par
Alexandre Arnoux

Dans le quartier des Gobelins, un gymnase. Des athlètes donnent une représentation suivie par une foule fervente. Dans cette foule un couple a attiré l’attention du narrateur. Elle, Zizine, femme superbe ; lui, petit, contrefait, douloureux. Milarot, champion du monde, est dans la salle.

(1938)

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 paris-treizieme.fr — Le père Hydrogène, chiffonnier - 1884

Bloc-Notes Parisien

Le père Hydrogène, chiffonnier

Le Gaulois ― 25 janvier 1884

Au temps où je pratiquais Bartholle et Cujas, les chiffonniers étaient une des curiosités crépusculaires du quartier Latin. Nous habitions sur les hauteurs de Sainte-Geneviève, et ces hauteurs, entre chien et loup, se mettaient soudain à fourmiller d'êtres sombres, sordides, poilus, chevelus, bossus, sortis on ne sait d'où, allant on ne sait où et qui se répandaient dans les ténèbres. Le long des rues noires, leurs lanternes couraient comme des bluettes de feu le long d'un papier brûlé.

Un de ces chiffonniers surtout était un type. On l'appelait le père Hydrogène, corruption de Diogène. Il habitait à dix minutes du jardin des Plantes, à la barrière des Deux-Moulins, dans une cité dénommée la «Villa des chiffonniers». Cette cité existe encore, sans doute. C'était un ramassis de cabanes à lapins occupées par une populace en guenilles ― populace pauvre, honnête et vagabonde. Cette bohème crottée dormait le jour et vaguait la nuit.

Elle grouillait, aux rayons du soleil, à l'heure du coucher elle foisonnait, au clair de la lune, à l'heure du lever. De huit heures du soir jusqu'à minuit, cela travaillait à mort et, de minuit à cinq heures du matin, buvait à mort aussi.

Le père Hydrogène logeait dans une de ces lapinières et, dans cette lapinière, au fond d'un tonneau défoncé débordant de chiffons. Le tonneau du chiffonnier et sa gaie philosophie lui avaient valu son surnom de Diogène - devenu Hydrogène. Le père Hydrogène se blottissait tout entier dans sa futaille, car il était quoique bien moulé et bien musclé petit, petit, petit. Si petit qu'il n'avait pu, malgré ses efforts, atteindre la taille réglementaire au conseil de révision. Un fameux chagrin pour lui car, dans ce corps-là, la nature avait mis un patriotisme de grenadier et une humeur belliqueuse de coq. Il avait traversé les victoires et conquêtes de l'Empire, sinon soldat de fait, du moins soldat dans l'âme. Il ne parlait que de la France et de l'Empereur, et les arrosait fidèlement et quotidiennement l'un et l'autre plus que de raison. Si le chauvinisme était sa vertu par excellence, l'ivrognerie n'était pas son moindre défaut.

Chaque soir, la hotte au dos, la lanterne à la main et le crochet au poing, il s'en allait ― brûle-gueule entre les dents et bondé de sacré-chien ― de ci, de là, titubant, chassant sur ses semelles, ne s'en prenant à personne, mais apostrophant éloquemment les tas de balayures. Tout à coup, certain soir, un paquet blanc assez volumineux l'attira. II abaissa sa lanterne et reconnut un enfant nouveau-né. Est-il mort ou vivant ? Le chiffonnier allonge la main, le paquet vagit. Le père Hydrogène se redresse, déplace sa casquette et se gratte l'oreille. Il reste un moment perplexe et dégrisé. Mais une bonne idée lui est venue et il pousse un gros rire. Il relève le paquet, entre au mastroquet, s'ingurgite un verre de fil-en-quatre et biberonne l'enfant, comme il peut, d'une tasse de lait.

Le lendemain, le chiffonnier se présentait à la mairie avec l'enfant. Il conta son aventure. C'était un garçon; il l'adoptait et priait de l'inscrire. « Sous quel prénom ? — Napoléon, répondit-il pompeusement en levant sa casquette. Et sous quel nom? — Amblard, » dit Hydrogène. On rit autour de lui. Et laissa rire et remporta le marmot.

Et le voilà, dès lors, élevant Napoléon dans son taudis dans son tonneau. L'idée venue sur les épluchures au vieux chiffonnier était tout simplement superbe « Je n'ai pas pu être militaire je dois un tourlourou à la patrie. Vais-je être fier de voir ça en pantalon rouge et un pompon sur le nez? En attendant, faut le pousser. Une bouche de plus ? Bast ! part à deux, et en avant, marche ! »

Et, comme il avait résolu, il fit. Pour cela, il renonça à boire. L'argent des petits verres servit à acheter du lait, puis du chocolat, puis de la viande; car il faisait ponctuellement avancer le petit en grade d'un régime à l'autre. Le pauvre homme se mit à travailler comme un galérien et à tremper l'eau un doigt de vin comme un religieux. Il exécuta des miracles de tendresse et des prodiges d'économie. Il devint, au profit du petit Napoléon, tailleur, savetier, blanchisseur, que sais-je? Tout. Son gamin grandissait, très intelligent et fort gentil. Il le conduisait à l'école communale, où Napoléon remportait la croix. La croix ! Plus tard, il l'envoyait aux cours du soir. Lui couchait toujours dans son fût, avec les chiffons mais le petit garçon dormait dans un lit de noyer, avec des draps propres. Il mesurait continuellement l'enfant. «Pourvu qu'il ait la taille ! ― Oui, il aura la taille ! » ― Et il l'eut en effet.

Quand, en 1855, Napoléon eut la taille et dix-sept ans, il s'engagea sans regimber. Il n'avait jamais entendu causer que de bataille et exalter que l'Empereur.

Le petit soldat était rangé, discipliné, au régiment et affectueux pour son père adoptif. Napoléon eut bientôt les galons de caporal. À cette nouvelle, le père Hydrogène se permit « une culotte », bien que depuis dix-huit ans il fût resté inébranlable. Aux sardines de sergent, le chiffonnier, jubilant et rutilant, ne retrouvait ni son taudis ni son tonneau. Aux galons de fourrier, il crut que Napoléon deviendrait général et plus, peut-être comme l'autre on ne savait pas. Avec les galons de sergent-major, le chiffonnier, enthousiasmé, mijota quarante-huit heures dans le petit-bleu. Son enthousiasme fut tellement complet qu'il en pensa mourir.

— Pas de ça, Hydrogène, ronchonna-t-il. Tu dois vivre si tu veux voir le petit avec des épaulettes.

La guerre anglo-française contre la Chine avait éclaté. Napoléon faisait partie du corps expéditionnaire. « Le gamin a flanqué une raclée à l'armée chinoise à Pa-li-Kao, » racontait un jour le chiffonnier. « Le gamin vient de prendre Pékin ! » chanta-t-il bientôt.

Mais, plus de lettres et grande inquiétude à la barrière des Deux Moulins. Un matin, comme la foudre, y tomba un extrait mortuaire. Deux jours, le père Hydrogène resta dans son tonneau sans boire ni manger. La faim l'en chassa, méconnaissable, hâve, morne, taciturne. Il reprit sa hotte et recommença à vagabonder. Il n'avait plus les reins à la besogne, mais le cœur à l'ivrognerie. A quoi bon maintenant ? Il but, et vieillit étonnamment. Ce n'était plus qu'un spectre d'insecte nocturne ayant de l'osier pour carapace, un crochet pour bec et une lanterne pour œil.

C'est alors que je le rencontrais, battant les murs et rabâchant de Napoléon. Lequel ? On ne savait s'il voulait parler du grand Empereur ou de son petit sergent-major. Le père Hydrogène doit être mort. Brave et digne homme, allez ! J'y pense toujours avec émotion. J'ai enfin trouvé l'occasion de conter son histoire, et je me sens le cœur plus léger.

Masqué

Le 13e en littérature

De la place d'Italie à la Bièvre via l'avenue de la soeur Rosalie et la ruelle des Reculettes

Le faiseur de momies

par
Georges Spitzmuller et Armand Le Gay

Dans ce roman paru en feuilleton dans Le Matin, Georges Spitzmuller et Armand Le Gay emmènent leur lecteur sur la piste de M. Ducroc, chef de la sûreté, pour qui le XIIIe arrondissement n'avait pas de secret.

(1912)

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Rue du Dessous-des-Berges

La dame de pique

par
Jules de Gastyne

Il existe à Paris, dans les quartiers perdus, des rues mornes et désertes qu'on traverse avec un sentiment de stupeur.

(1906)

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A travers la Maison-Blanche

Les apaches de la Butte-aux-Cailles

par
Lucien Victor-Meunier

Un instant plus tard, elle était dehors dans le terrain vague qui descendait en pente rapide vers la vallée de la Bièvre...

(1907)

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La poterne des Peupliers

La vague rouge

par
J. H. Rosny Ainé

Un homme s'arrêta sur la route, près de Gentilly. Il considéra le paysage misérable et puissant, les fumées vénéneuses, l'occident frais et jeune comme aux temps de la Gaule celtique.
Si l'auteur nomme une poterne des Tilleuils, c'est bien de la poterne des Peupliers dont s'agit.

(1910)

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Rue des Peupliers

Perdues dans Paris

par
Jules Mary

Un des coins de Paris, misérable et sinistre. La longée des fortifications plantées d'arbres en double ou triple rangée, le côtoie pourtant de verdures plaisantes durant la belle saison, mais, en réalité, sépare pour ainsi dire cette région parisienne du reste du monde. Du haut de la rue des Peupliers...

(1908)

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Quartier Croulebarbe

Les esclaves de Paris

par
Émile Gaboriau

C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens...
Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs.

(1868)

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La Cité Jeanne-d'Arc

Un gosse

par
Auguste Brepson

La cité Jeanne-d'Arc est ce vaste ensemble de bâtiments noirs, sordides et lugubres percés comme une caserne de mille fenêtres et dont les hautes façades s’allongent rue Jeanne-d'Arc, devant la raffinerie Say.

(1928)

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Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

*
*     *

La rue Berbier-du-Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.

*
*     *

Le 3 octobre 1923, à 9 h30, le laboratoire municipal faisait enlever un obus de 37 en face du 88 de la rue de la Glacière.

*
*     *

En 1901, M. et Mme S..., marchands de beurre, habitaient 101, rue de Patay, un petit pavillon isolé.
Devant était un minuscule jardinet, sur les côtés un hangar, et, dans le fond, une remise et des écuries avec un mur de clôture séparant la propriété d’un terrain vague ayant vue sur la rue Albert et sur lequel on élèvait une maison, encore en construction.

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIÈME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • L'abattoir de Villejuif (1812)
  • Sommaire complet

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCÈS THÉMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Bals de Paris, bals de barrière, cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


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