Un coup raté
La Presse ― 3 octobre 1891
L'avant-dernière
nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112,
boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre
inoccupée de l'hôtel.
― Ouvrez-moi, criait-on. Au secours ! A l'assassin !
La logeuse se leva immédiatement, mais n'osant aller ouvrir la porte de la
chambre, elle courut chercher des agents. Ceux-ci pénétrèrent dans la chambre
et aperçurent un individu, pieds nus, et tenant un couteau à la main.
Interrogé sur sa présence dans la chambre, il prétendit y avoir été amené
par une femme qui l'avait fait frapper par un individu qui se trouvait caché
dans l'alcôve. Mais on ne vit personne. Les agents emmenèrent cet individu au
poste, où il passa le reste de la nuit. Avant-hier matin, il fut conduit devant
M. Perruche, commissaire de police du quartier.
Ce magistrat ayant fait prendre des renseignements sur lui, découvrit que
c'était un sieur Alexandre Arvaler, âgé de vingt et un ans, souteneur des plus
dangereux.
Pressé de questions, il finit par avouer s'être introduit dans l'hôtel et
avoir appelé au secours dans le but d'attirer la logeuse, afin de l'assassiner
pour la dévaliser ensuite.
Le malfaiteur a été envoyé au Dépôt.
― Je n'ai tout de même pas de chance, a-t-il déclaré en quittant le commissaire.
Pour une fois que je veux assassiner quelqu'un, je rate mon coup !
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