Le drame de la rue Strau
Une jeune femme tire six coups de revolver sur son frère qui la
brutalisait
L'état du blessé atteint d'une balle à la poitrine est
très grave
Le Petit-Parisien — 7 septembre 1932
Mme Victoire Arnaud, trente-deux ans, épouse divorcée de M. Gehier, est
marchande des quatre-saisons. Elle demeure 7, rue Strau, et son travail
opiniâtre lui a permis de faire quelques économies. Elle a pu soulager ainsi
la détresse de son frère François Arnaud, vingt-huit ans, ouvrier en
chômage, marié et père de cinq enfants.
Il y a un an environ, non seulement Mme Arnaud, recueillit chez elle son
frère, mais aussi la femme et les cinq enfants de celui-ci. Malheureusement
François Arnaud devint jaloux de sa sœur en constatant que celle-ci gagnait
aisément sa vie alors que lui était en chômage.
Brutal et envieux, Arnaud, non seulement ne témoignait pas à sa sœur une
reconnaissance qui aurait dû être normale, mais encore il la frappait
continuellement,
Mme Arnaud supportait les violences de son frère à cause de la femme et
des enfants. Mais Il était certain qu'un drame devait éclater un jour ou
l'autre.
Hier, vers midi, alors que toute la famille était à table, la marchande
des quatre-saisons déclara qu'elle allait vendre un buffet afin de s'acheter
un manteau plus chaud en prévision de l'hiver.
Cette déclaration motiva un accès de colère terrible de François. Il se
leva et frappa sa sœur avec une violence terrible. Mme Arnaud put se dégager
et regagner sa chambre. Là, sous l'empire de la colère, elle se saisit d'un
revolver. Lorsque son frère voulut revenir sur elle pour la brutaliser de
nouveau, elle fit feu sur lui à six reprises.
L'une des balles se logea dans la poitrine du chômeur, qui s'affaissa
dans une mare de sang.
Son geste accompli, la meurtrière prit la fuite en emportant son arme. Le
blessé a été transporté à la Pitié, où son état a été juge très grave.
M. Frédérique, commissaire du quartier de la Gare, a chargé le
brigadier-chef Fulminet et l'inspecteur Robaglia de rechercher la marchande
des quatre-saisons.
Dans ses déclarations, la victime affirme que Mme Arnaud ne cessait de
critiquer et de calomnier sa femme, et qu'il avait déjà eu avec elle, à ce
sujet, une violente discussion la veille.
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