Les mésaventures de la Goulue
La Tribune de l’Aube — 2 décembre 1901
On
se rappelle que la Goulue, cette danseuse du Moulin-Rouge devenue dompteuse,
épousa, il y a dix-huit mois environ, un jeune dompteur, nommé José, avec qui
elle vint l’année dernière à la foire Saint-Romain. Or, la Goulue a des malheurs
conjugaux et elle va, dit-on, demander le divorce. Elle aurait pris cette grave
détermination à la suite d’une vive discussion qu’elle eut, jeudi soir, avec
son mari. Voici dans quelles circonstances :
La ménagerie de Mme José est actuellement installée au carrefour des Quatre-Chemins,
à Aubervilliers. La fête foraine tirant à sa fin, José et sa femme décidèrent
d’aller, en phaéton, aux Gobelins, afin de choisir un emplacement pour s’y installer
lors de la fête de ce quartier.
C’est en revenant de la place d’Italie que la discussion éclata entre les
deux époux. À un moment donné, la Goulue poussa des cris et tomba à terre, tandis
que José, cinglant vigoureusement Cocotte, disparaissait.
Très vexée de ce qui venait d’arriver — on l’eût été à moins — la dompteuse
ne rentra pas à la roulotte conjugale et alla demander l'hospitalité à une de
ses amies, chez qui elle passa la nuit.
Quand, vendredi matin, elle arriva à Aubervilliers, elle constata que son
domicile ambulant avait disparu.
Dès l’aube, le dompteur avait fait atteler la roulotte et était parti en
avertissant le personnel de la ménagerie qu’il reviendrait bientôt chercher
le reste du bazar.
Sans perdre un instant, la Goulue courut chez le commissaire de police du
quartier, à qui elle raconta son histoire. Ce magistrat a posté un agent pour
empêcher cet enlèvement des bêtes féroces.
Sur la Goulue
Faits-divers
La fin de la Goulue vue par Élie Richard dans La Tournée (1930)
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