Faits divers

 Sur les « fortifs

Sur les « fortifs »

Le Journal — 10 janvier 1894

Un ouvrier charpentier, demeurant rue de Tolbiac, Gustave Fultot, se prenait, hier soir, à la fête du boulevard Kellermann, à l'attirance des charmes d'une sirène du trottoir.

Celle-ci parvint à entraîner son adorateur sur les fortifs, pour parler, sans doute, d'amour au clair de lune.

Le couple se promenait amoureusement enlacé depuis quelques minutes à peine, lorsque tout à coup trois individus, qui se tenaient blottis dans l'ombre derrière un talus, surgirent et s'élançant sur Fultot, le terrassèrent, lui enlevèrent sa montre et son porte-monnaie et le précipitèrent dans le fossé.

Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que les gémissements du malheureux furent entendus. Relevé par des gardiens de la paix, Fultot, qui avait la cuisse gauche et plusieurs côtes cassées, a été dirigé sur l'hôpital Cochin. Il n'a pu donner que le signalement de la femme qui est activement recherchée.

 

Dans son numéro daté du 11 janvier, le quotidien L’Éclair, sous le titre « Épilogue » rapportait que Fultot était mort à l’hôpital.

À lire également...

Un héros de Gaboriau

1901

La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.

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Le drame du quartier de la Gare

1896

Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.

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Quartier de la Maison-Blanche

À propos d'anarchie

1896

La théorie anarchiste ne semble pas avoir de bien fervents adeptes en les habitants des rues Gérard et du Moulin-des-Prés, dans le treizième arrondissement. La preuve en est que quelques-uns d'entre eux, qui réunis discouraient sur l'explosion du boulevard Haussmann, ont fait passer un fort mauvais quart d'heure à un énergumène qui par conviction ou en manière de paradoxe, faisait une apologie ampoulée de la propagande par le fait.

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avenue des Gobelins

En plein jour des gangsters en auto dévalisent une bijouterie parisienne

1938

Hier après-midi, à 15 heures, une automobile — immatriculée 5723 - RL — occupée par plusieurs individus, s'arrêta brusquement devant le numéro 35 de l'avenue des Gobelins, à l'angle de la rue de la Reine-Blanche. Tout le rez-de-chaussée de l'immeuble situé à cette adresse est occupé par les vitrines de la bijouterie « À la Reine Blanche »...

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Saviez-vous que... ?

A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.

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En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.

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Avant de recevoir le nom de Paul Verlaine en 1905, la place Paul Verlaine était tout simplement appelée place du puits artésien.

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Le 9 juillet 1927, Le Journal signalait qu’on avait arrêté Arsène M…, 20 ans, 2 rue Jonas, qui vendait, place d'Italie, des bas dérobés à Mme Perrotin, mercière, avenue d'Italie. Il était également l'auteur d'un vol de 2.000 francs au préjudice de son ancien patron. M. Mautger, crémier, rue Cambon.

L'image du jour

Rue du Chevaleret vue du boulevard de la Gare