UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Près des fortifications

Le drame du boulevard Masséna

Une effroyable tragédie, dont le dénouement n'est que trop prévu, met en ce moment en émoi les habitants de la partie du treizième arrondissement qui confine aux fortifications. (1882)

Au Deux-Moulins

Le vin, l'amour et le tabac

Le vin, l'amour et le tabac peuvent avoir leur agrément comme refrain du bivouac, même à l’Opéra-Comique ; mais voilà un militaire qui, pour le moment n’a pas à s’en louer dans la vie réelle. Le vin, l’amour et le tabac lui coûtent son porte-monnaie, ses galons de sergent qu’on lui a retirés et sa liberté (1861)

Quartier de la Maison-Blanche

Sanglante rupture

Un drame s'est déroulé, hier soir, dans un débit de vins du quartier des Gobelins, rue de la Colonie, 66.
Il était environ sept heures.
Soudain, un cocher, lâchant son « zanzi » releva la tête vers la rue :
— Tiens Victor ! (1903)

Boulevard Masséna

Deux bœufs chez le marchand de vins

Une aventure singulière est arrivée hier matin, à neuf heures, boulevard Masséna.
Un marchand de bestiaux, M. Etienne Clerc, conduisait un troupeau composé de douze bœufs destinés à être embarqués à la gare de la Glacière. (1896)

Les tramways du sud-est de Paris

On vient de commencer, entre le square de Cluny et la place Maubert, la pose des rails de la ligne qui doit relier la région sud-est de la banlieue de Paris aux deux grandes voies de la rive gauche, le boulevard Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain. (1876)

Rue Baudricourt

Il est question d'élargir et de régulariser la rue Baudricourt, à Ivry. C'est dans cette rue, on ne l'a pas oublié, qu'eut lieu, le 25 mai de la Commune, une résistance désespérée. Il y avait là, entre autres moyens de défense, une énorme barricade... (1873)

Terrible orage à Paris

Le temps qui, depuis le matin, était, hier, très chaud et devenu vers midi tellement lourd et orageux que l'air était presque irrespirable. On ne voyait que passants s'essuyant le front avec la lassitude et les cocher protéger la tête de leurs chevaux avec des chapeaux de paille... (1901)

Une rue insalubre

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement. (1911)

29 novembre 1870

L'offensive française sur la Marne vue du 13e

15 juillet 1895

Première visite d'un président de la République dans le 13e

10 mars 1871

La situation dans le 13e

28 décembre 1902

Les Humbert arrivent à la gare d'Orléans-Ceinture

 

19 mai 1938

Inauguration du jardin des Gobelins

27 janvier 1912

Deux conduites d'eau éclatent boulevard Kellermann

4 mai 1924

Inauguration de la piscine de la Butte aux Cailles

14 juillet 1881

La fête nationale dans le 13e

 

Le 13e dans la presse...

Dans la presse...

 Château des Rentiers

« Château des Rentiers ».

C'est une ferme, une vraie ferme qui, ainsi que le Gaulois l'a annoncé, brûlait en plein Paris, dans la rue du Château-des-Rentiers, durant la nuit de lundi à mardi.

Était-elle contemporaine du château qui donna son nom à une voie parisienne, et qui a disparu depuis longtemps ?

Il avait été construit, à l'avant-dernier siècle, par un riche «rentier» d'Ivry, le sieur Vieillard. La chronique du temps vantait fort la beauté du site dominant la Seine, par delà la rustique barrière des « Deux-Moulins », et s'extasiait sur ses jardins « tout remplis de statues, d'obélisques, de rotondes et de pavillons » de tout ce que nos pères qualifiaient, en un mot, de « fabriques ».

Mlle Contât, qui épousa le poète Parny, résida elle aussi, au « Château des Rentiers ».

Sur ses ruines fut édifié, il y a une soixantaine d'années, un petit théâtre de banlieue qui, empruntant son nom au site environnant, d'où la vue était superbe, s'intitula fièrement « théâtre du Belvédère », mais dont les destinées furent éphémères... Une fabrique de céruse ― la première établie à Paris ― le remplaça, et, depuis 1848, elle dressa là ses hautes cheminées dont les panaches fumeux se mêlent à ceux des usines des alentours, en ce coin de Paris peuplé de fabriques ― mais non plus de « fabriques » ; hélas ! selon le mot d'antan.

Le Gaulois ― 23 septembre 1904

HELAS ! Cette explication du nom de la rue est erronée.

DANS LA PRESSE...

Rue Baudricourt

Il est question d'élargir et de régulariser la rue Baudricourt, à Ivry. C'est dans cette rue, on ne l'a pas oublié, qu'eut lieu, le 25 mai de la Commune, une résistance désespérée. Il y avait là, entre autres moyens de défense, une énorme barricade... (1873)

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genre dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

...


La bergère d’Ivry

Une jeune fille du village d’Ivry avait coutume de faire brouter ses chèvres sur le boulevard de la Glacière, auprès de la rivière des Gobelins. Hier soir, à sept heures, au moment où elle se disposait à regagner son domicile, elle a été accostée par un individu qui, après une assez courte conversation, l’a frappée de quatre coups de couteau. (1827)

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Projets intéressant les 13e et 14e arrondissements

En vertu de la loi du 3 mai 1841, la préfecture de la Seine vient de publier le résumé d'un contrat passé entre elle et divers propriétaires, pour l'acquisition de terrains nécessaires à la création d’un jardin public dans le quatorzième arrondissement, et à l'ouverture de voies d'isolement et d'accès pour ce jardin. (1865)

...


Maximilien Luce - La Bièvre rue des Peupliers

En 1888, l’éminent balzacien que fut Jules Christophe (1840-1908) remarqua une exposition consacrée aux œuvres d’un jeune peintre Maximilien Luce (1858-1941) et lui consacra un article dans l’hebdomadaire satirique La Cravache parisienne du 28 juillet 1888 auquel il collaborait régulièrement.
Cet article permet de mieux interpréter un petit tableau (38,7 x 46,4 cm) de Luce connu sous l’appellation « La Bièvre près de Paris » alors qu’il s’agit, en fait de la Bièvre dans Paris et plus précisément aux abords de la rue des Peupliers et du Moulin-des-Prés sur la rivière. (1888)

...


La nouvelle place de l’Église dans le 13e arrondissement

Comme dans la plupart des arrondissements annexés, il y a fort à faire dans le treizième ; mais on y trouve cet avantage, qu'un grand nombre de terrains y étant dépourvus de constructions, les expropriations y sont peu coûteuses. ... (1861)

...

 Le bon refuge- 1901

Le bon refuge

Un soir à l'Hospitalité de nuit. - L'arrivée des hôtes. - Hirondelles d'hiver. - La Journée d'un sans-travail. - Misères et gaieté d'un chansonnier à la côte. - Réouverture des ateliers de l'Assistance.

Le Petit-Parisien ― 30 octobre 1901

Brumaire a ramené son habituel cortège de sans-travail et de souffreteux à l'asile de nuit. Depuis quelques jours, il n'y a plus un lit vacant au refuge Nicolas-Flamel, en cette rue du Château-des-Rentiers, si ironiquement nommée, où afflue chaque soir, d'un pas fatigué, la cohue des journaliers et des gens de métier victimes du chômage. Ils sont là 212 qui reçoivent quotidiennement, vers six heures, l'accueil qui réconforte, après les longues courses à travers Paris en quête du travail que trop souvent ils sollicitent en vain.

C'est la maison du bon Samaritain qui s'ouvre devant eux : une soupe fumante leur est servie ; un lit blanc leur est offert ; un bain, par surcroit, leur est imposé. Pour trois jours, ils disposent d'un logis. Leur misère s égaie d'une éclaircie. O joie des pauvres gens, l'aide leur arrive au moment même où ils se croyaient perdus dans l'océan parisien !

Ici même, des ateliers les attendent ; ils ont toute liberté d'y entrer et d'y gagner pendant trois semaines un pécule d'une trentaine de francs qui leur permettra de se lancer de nouveau dans la mêlée et même de surmonter les difficultés de la lutte, sinon de regagner par étapes le milieu social qu'ils ont eu tort de quitter ; car la plupart ne sont pas des Parisiens ; ils viennent, poussés par des rêves chimériques, de tous les points du territoire et même de l'étranger.

Lorsqu'à leur entrée, défilant devant le guichet, ils donnent leur nom au contrôleur chargé de les inscrire sur les registres de l'asile, on est frappé des origines lointaines qu'ils indiquent. L'extrême Midi aussi bien que le Nord est leur patrie. Paris les a attirés par le mirage des gains qu'on y réalise. Ils ne se doutaient point que la concurrence de la main-d'œuvre y rendait la vie plus difficile.

Lugubre Défilé

Ce défilé de gens hâves et harassés, qui portent jusque dans leurs vêtements sans couleur l'indice de la détresse dont ils souffrent, est un des spectacles les plus douloureux qui se puissent voir. L'inscription se fait très rapidement On ne s'appesantit point sur tant de misère :

― Votre nom, votre âge, votre profession, monsieur ?
― Vingt-deux ans ; pâtissier, je suis originaire de Saint-Gaudens.
― Depuis combien de temps habitez-vous Paris ?
― J'y suis arrivé au printemps.
― N'êtes-vous pas déjà venu à l'asile, en cas derniers deux mois ?
― Non monsieur.
― Voici votre numéro.

Un jeune homme aux traits émaciés, à la démarche chancelante, laisse tomber ces mots : « Seize ans. Je sors de l'Hôtel-Dieu ». Et comme on lui demande s'il a une profession : « Mouleur ».

Puis c'est un palefrenier dont le visage glabre parait au guichet. Un charretier hirsute le suit. Viennent des journaliers, des maçons, des terrassiers, des hommes rudes dans la force de l'âge, de vieux ouvriers courbés par les ans. La plupart sont déjà depuis la veille ou l'avant-veille pensionnaires de l'asile. Ils passent vite, remettant leur numéro et recevant les jetons qui leur donnent droit à la soupe et au couchage. Une seule redingote se mêle aux blouses et aux bourgerons ; c'est celle d'un professeur au front chauve et à l'allure inquiète.

Le dernier de la série des nouveaux, ― c'est- à-dire des arrivés du jour ― est un adolescent à la physionomie intelligente où n'apparaît aucune gêne. Il n'attend pas qu'on l'interroge pour dire qui il est et d'où il vient. Garçon d'office, il a quitté Lyon il y a sept jours, pensant trouver facilement un emploi à Paris. « Mais, dit-il, je vois qu'il faut attendre et, pour vivre, je vends des journaux. Sur quinze que les passants m'achètent, je gagne neuf sous. Je travaille aussi un peu aux Halles. Cela me fait une moyenne d'un franc par jour. Heureusement, les « arlequins » ne coûtent pas cher et la soupe que je mange sur le carreau est excellente. Aujourd'hui, pourtant, la journée qui était pluvieuse me laisse en déficit et je viens demander l'hospitalité de la ville de Paris. »

L'asile a aussi ses hôtes réguliers, ses hirondelles d'hiver qui reviennent de longs voyages entrepris à travers la France, de refuge en refuge. Dès novembre, ils touchent barre à Paris dont ils connaissent les ressources. Au printemps, ils repartiront n'emportant pour viatique que les trois sous du Juif-Errant. Ce sont des fileurs de comète, des habitués du grand trimard que le vagabondage a conquis tout entiers et qui lui doivent le meilleur de leur vie.

Un Poète

Dans le vaste réfectoire où s'alignent les bols de soupe sur les longues tables et où le docteur Mallet vient chaque soir tenir une séance de vaccination, je remarque un personnage à la figure souriante qu'encadrent des cheveux et un collier de barbe couleur de neige. C'est un poète, un poursuivant de rimes opulentes, mais pauvre lui-même comme Job et que l'accueil de l'asile ravit. Il est enchanté de la politesse qu'on témoigne à l'égard des hospitalisés et me montre un poème qu'il est en train d'écrire, dans lequel il chante l'exquise urbanité du personnel du refuge :

Il faut les voir à l'œuvre auprès des misérables
Qui viennent chaque soir se ranger à leurs tables,
La tonte, la douceur, sont à l'ordre du jour
Vous êtes, renseigné de suite et sans détour
De leur bouche il ne sort la moindre impolitesse ;
Pas de cris de gros mots a moins qu'en cas d'ivresse
Il faille être sévère ; encore, dans ce cas,
Si le Pochard s'excuse, on ne l'expulse pas !

Il a couvert ainsi, de strophes écrites de sa plus belle écriture, de grandes pages au bas desquelles je lis cette signature : « Jules Tréleu, chansonnier diplômé, membre de l'Académie des poètes, ancien sous-officier ».

Ce chansonnier n'est pas un poète inédit : « J'ai soixante-quatorze ans, ma dit-il, et je monte un Pégase qui est un peu fourbu ; mais je laisse quelques œuvres. Elles ont été mises en musique par Lamare, par Emmerlé, l'ami de Sellenick et par le petit Prevet, le célèbre piston de la musique de la garde républicaine, mort voici quinze ans. Mes meilleures chansons sont : la Vivandière (c'était Rosa que je chantais, la cantinière du 15e de ligne), la Neige, la Mélodie des Morts, le Drapeau... Vous voyez, hélas ! où m'ont conduit les vers. Ah ! ce Lamarre à qui je survis, a-t-il assez exploité son parolier ! Mais pourquoi me morfondre ? On est aimable, ici, à mon égard :

.   .   .   .   .   .   Je n'oublierai jamais
Qu'au Château des Rentiers j'ai trouvé des français
Qui m'ont tendu la main avec humanité,
Une douceur sereine, une noble bonté !

Il est radieux quand même ce poète que la Muse a laissé choir. Malgré la misère qui le talonne, l'inspiration le hante et d'innombrables rimes jaillissent de son cerveau. Il a adressé une ode aux mânes de Villebois-Mareuil et au tsar de toutes les Russies : il ne cesse maintenant d'en dédier au directeur de l'asile, le dévoué M. Gobard, qui espère pouvoir acheminer vers l'hospice de Bicêtre, où il pourrait être hospitalisé, le vieil aède pauvre mais invaincu.

Les Ateliers

Depuis quelques jours, les huit ateliers de l'asile ont retrouvé toute leur activité. C'est la saison d'hiver qui en fait surtout la grande ruche ouvrière où se confectionnent les deux millions de ligots ou de margotins et les innombrables briquettes que consument les écoles de la ville et les bureaux de l'administration municipale.

Le refuge, qui a abrité plus de 300.000 besogneux depuis 1894, date de sa fondation, a payé environ 130.000 francs de salaires aux hospitalisés qui ont travaillé dans ses ateliers. Il a placé définitivement plus d'un millier d'ouvriers qu'il avait occupés et en a rapatrié 10.000 autres.

Ses ateliers, fort bien construits — quoique sans pierre de taille — couvrent une superficie de 400 mètres carrés. Ils ont été édifiés, à mesure des besoins, par les hospitalisés eux-mêmes sons la direction de M. Gobard, qui a été le véritable organisateur de cet utile établissement et qui a su, en employant les talents et les aptitudes des ouvriers auxquels il venait en aide, créer sans grands frais le meilleur modèle des refuges où se pratique l'assistance par le travail.

L'exemple est à citer pour qu'il trouve des imitateurs.

Valensol


Sur la rue du Château-des-Rentiers

La rue du Château-des-Rentiers est une des plus connues du 13e arrondissement sûrement parce que son nom était une antinomie avec la réalité. Elle menait à l'asile de nuit Nicolas-Flamel où "où afflue chaque soir, d'un pas fatigué, la cohue des journaliers et des gens de métier victimes du chômage."

Mais ce n'était pas de ce château là dont la rue conserve la mémoire.

Longtemps courut la légende que le château en question était celui construit, au XVIIIe siècle, par un riche « rentier » d'Ivry, le sieur Vieillard. La chronique du temps, rapportait le Gaulois du 23 septembre 1904, vantait fort la beauté du site dominant la Seine, par delà la rustique barrière des « Deux-Moulins », et s'extasiait sur ses jardins « tout remplis de statues, d'obélisques, de rotondes et de pavillons » de tout ce que nos pères qualifiaient, en un mot, de « fabriques ».

La légende était fausse.

Le "vieux chemin d'Ivry" qui allait de l'ancienne barrière des Gobelins à Ivry prit le nom de "Château-des-Rentiers" pour sa partie parisienne (à Ivry, il est devenu l'avenue Maurice Thorez) à raison de l'existence d'une sorte de pension pour personnes modestes appelée le "petit château des rentiers" sur laquelle une affaire criminelle attira l'attention au moment de son examen par la Cour d'assises de la Seine en août 1823 dont le Journal des débats politiques et littéraires du 26 août rendit compte :

" Le 15 mai dernier, un horrible attentats failli être consommé sur la personne d'un vieillard respectable et infirme, le sieur Antoine Reboul, âge de soixante-sept ans et demi, ancien marchand de draps, retiré à Ivry près Paris, dans une maison qui a été nommée par son propriétaire, à cause de sa destination, le petit château des rentiers. C'est, en effet, une sorte de retraite pour des personnes jouissant d'un revenu modeste, et qui veulent s'arracher au tumulte de la ville.

Un jeune homme qui demeurait dans la même maison, et qu'il honorait de sa bienveillance, a été arrêté comme auteur de ce crime. Déjà ce furieux avait frappé le malheureux vieillard de trois coups de couteau, et l'avait renversé sur son lit, où il s'apprêtait à lui porter le coup mortel. L'arrivée de deux femmes attirées par le bruit l'interrompit à peine, et il frappa encore sa victime de deux autres coups avant de laisser sa proie.

L'accusé, saisi en quelque sorte en flagrant délit, était un jeûne homme de vingt-quatre ans, nommé Alexandre Goujon , lequel, après avoir embrassé sans succès les professions de papetier et d’ébéniste, les avait abandonnées l’une et l'autre , et s'était retiré dans la même maison que Reboul, au château des rentiers, où il prit un logement de cent francs, par an. Il n'y eut aucun moyen, aucun mensonge qu’il n’employât pour capter la confiance de ce vieillard, sans cesse avec lui, il semblait sympathiser à tous ses goûts ; il disait aux voisins que Reboul, espèce de misanthrope, ayant été trompé par tous ceux avec qui il avait eu affaire, et ayant même manqué d'être empoisonné par une de ses maîtresses, ne pouvait vivre qu'avec lui Goujon , et que cela n’était pas étonnant, car il n'aimait que les personnes âgées et prudentes."

En 1840, ce château-des rentiers existait encore. En 1847, compris dans le périmètre des fortifications en construction, notamment du bastion 90, il n'était plus qu'un lieu-dit. Le nom de rue du Château-des-Rentiers est attesté depuis au moins 1844.

Détail d'un plan édité en 1845

Sur l'asile Nicolas-Flamel

Situé au n°71 de la rue du Château-des-Rentiers, sa création fut décidé en 1888 en remplacement de l'asile de la rue de la Bûcherie amené à disparaître lors du prolongement de la rue Monge. Le choix de l'implantation fut fait en raison de la faible valeur des terrains de cette rue (7 francs le mètre) comparé à celle d'un autre terrain disponible avenue d'Ivry (25 francs le mètre).

  • Le 14 juillet des miséreux (1896)
  • Le bon refuge (1901)
  • L'assistance par le travail (1904)
  • Hôtel particulier rue du Château-des-Rentiers (1924)
  • Ce sont les clochards qui assurent le chauffage des écoliers parisiens (1942)

Sur le dispensaire Émile-Loubet

  • L'inauguration du dispensaire - Le Petit-Parisien (1905)

Faits-divers

  • Drame de la misère - 1894
  • Duel à l'américaine - 1895
  • La Pègre - 1907

Dans la presse...


Rue Baudricourt

Il est question d'élargir et de régulariser la rue Baudricourt, à Ivry. C'est dans cette rue, on ne l'a pas oublié, qu'eut lieu, le 25 mai de la Commune, une résistance désespérée. Il y avait là, entre autres moyens de défense, une énorme barricade... (1873)

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Un nouveau groupe scolaire parisien a été inauguré hier

La Ville de Paris a inauguré, hier matin, rue Kuss, dans le 13e arrondissement, un groupe scolaire ultra-moderne, édifié en dix-sept mois, sur la proposition de M. Louis Gélis, conseiller municipal du quartier. (1934)

...


Jeanne d'Arc et sa lèpre

J'ai souvent parcouru en voisin cette rue que Jeanne d'Arc a baptisée, il y a soixante-quinze ans, à l'époque de l'annexion de l'ancienne banlieue, la commune d'Ivry en faisait partie. (1939)

...


Voyage dans le dernier tramway de Paris

Dans quelques jours, le 123-124, dernier spécimen des multiples tramways qui, il y a peu de temps encore, occupaient les rues de Paris, va disparaître. Il fera son dernier voyage, le 15 mars et sera remplacé, le lendemain, par un autobus. (1937)

...


Le Métro passe la Seine : Place d’Italie - Nation

La rive gauche réclamait son Métro : on va le lui accorder. Ainsi disparaîtra bientôt toute cause de jalousie entre les deux rives de la Seine. Il était grand temps qu'un peu d'équité intervint dans la répartition des lignes ! (1903)

...

Saviez-vous que... ?

Le point culminant du sol naturel du 13e arrondissement dépasse légèrement les 63 mètres. Il est situé au milieu de la rue Vandrezanne. Le point le plus bas est sur les quais de Seine à proximité du pont National. Si l'on prend en compte les espaces situés au delà du périphérique, le point culminant serait situé avenue de la porte de Gentilly en lisièse de cette commune. Les prés submersibles de la Glacière étaient à une côte moyenne de 35,80 mètres.

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10.000 voitures passaient par journée de 24 heures sur le Pont d'Austerlitz au début des années 1880. Les omnibus sont naturellement compris dans ce nombre.

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La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)

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Le 15 février 1883 des gardiens de la paix attrapaient une cigogne dans le jardin situé au milieu de la place d’Italie et remirent l’animal à M. Perruche, commissaire de police du quartier Croulebarbe qui l’envoya à la fourrière où elle mourut quelques jours après faute de nourriture adaptée.
A la déception de ceux qui croyaient que cette cigogne annonçait le printemps, il s’avéra qu’elle appartenait à un nommé Blochet, chimiste à Ivry, qui l’a fit empailler.

L'image du jour

Boulevard Arago vers le carrefour des Gobelins

La création du boulevard Arago fut décidé dans les années 1850 comme moyen de développement du 12e arrondissement d'alors et comme une branche du grand boulevard Saint-Marcel reliant les chemins de fer de Lyon et d'Orléans avec le chemin de fer de l'Ouest et toute la partie sud-ouest de Paris. Ce devait être une voie de 40 mètres de largeur bordée d'une double rangée de plantation traversant "un désert d'immenses terrains vagues qui s'animera et se peuplera très promptement".
Le nom de la voie initialement retenu était Boulevard de la Santé.  ♦

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

Dimanche 1er octobre 2023

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIÈME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • L'abattoir de Villejuif (1812)
  • Sommaire complet

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCÈS THÉMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • Les tramways dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

L'image du jour


Le feuilleton


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