Le drame de la rue de Tolbiac
Le Petit-Parisien — 20 septembre 1912
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une
extrême violence, on va le voir. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises
de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Son logeur, M. Bonhoure, habitant rue de Tolbiac, 178, où il tient également
un débit de vin avait dû, dans la soirée du 10 mars faire expulser un de ses
locataires, le nommé Buste, qui causait du scandale et le faire conduire au
poste. Seigneur qui avait assisté à la scène prit fait et cause pour l'ivrogne.
Il alla même témoigner au commissariat en faveur de ce dernier. À son retour
rue de Tolbiac, il adressa des injures au logeur, puis finalement se prit de
querelle avec deux autres pensionnaires de l'hôtel MM. Renoux et Olivier.
Ce dernier menacé par Seigneur eut la mauvaise idée de frapper l'ouvrier
cordonnier d'un coup de poing au visage. Seigneur qui tenait un tranchet dissimulé
dans son tablier riposta en portant à son agresseur un terrible coup de son
arme au ventre. Se tournant ensuite contre Renoux, il le fit, d'un violent coup
de tête dans la poitrine, rouler au bas de l'escalier.
Renoux eut l'épaule droite démise dans sa chute ; quant à l'infortuné Olivier
qui avait eu le lobe droit du foie et le diaphragme perforés, il succomba le
12 mai suivant.
Défendu par Me Paul Viven, Seigneur a eu la chance de s'en tirer avec quatre
ans de prison.
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