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 Une Descente imprévue - 1901

Une Descente imprévue

Le Petit- Parisien — 5 juin 1901
Comte Henri de La Vaulx

Le ballon « Le Rêve », d'une contenance de mille mètres cubes, monté par M. le comte Henry de la Vaulx et M. et Mme Dugué de la Fauconnerie, partait dans l'après-midi d'hier de l'usine à gaz de la Plaine-Saint-Denis, pour exécuter une ascension libre.

Pris dans un courant circulaire, l'aérostat, plana longtemps sur Paris, sans pouvoir s'élever. Vers huit heures du soir il se trouvait à une faible hauteur au-dessus du quartier de la Maison-Blanche, dans le treizième arrondissement, quand le comte de la Vaulx, remarquant dans l’enveloppe quelques symptômes de dégonflement, décida l'atterrissement.

L'aéronaute, profitant du passage au-dessus de terrains sans habitations, ouvrit la soupape, et bientôt, après quelques secousses, le ballon touchait terre dans le jardin de Mme veuve Dubois, situé an n°3 de l'impasse Simon, dans la rue du Moulin-des-Prés.

Le lieu approximatif de l'atterisage vraisemblablement dans les jardins situés sur la partie gauche de l'image où passe l'actuelle rue du Moulinet prolongée vers la rue Bobillot.

En quelques minutes, toute la population du quartier reflua vers le point de la chute, et il fallut que M. Maillot, officier de paix, organisât un service d'ordre pour protéger et le ballon, qu'on avait commencé à tirailler, et les jardins, dans lesquels de nombreux dégâts ont été commis.

L'agent Poutrier, aidé de MM. Henri et Jean Dumenïl, marchands des quatre-saisons, et de nombreux curieux procédèrent au dégonflement de l'aérostat, qu'ils remisèrent chez M. Jousset, entrepreneur de travaux publics au numéro 36 de la rue du Moulin-des-Prés.

En procédant au dégonflement, M. André Payeur, charretier demeurant 24, rue de la Butte aux-Cailles, fut surpris par les émanations du gaz, qui le suffoquèrent. Ce n'est qu'après un quart d'heure de soins qu'il put reprendre connaissance et regagner son domicile.

Les aéronautes purent se remettre de leur émotion chez M. Jousset qui s'employa à leur faire oublier les inquiétudes que leur avait causé cette descente inopportune, que Mme Dugué de la Fauconnerie, le premier moment d'émoi passé, a déclaré fort originale.

Extrait d'un plan édité vers 1901

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Le récit du Soleil : Les Sauvages de Paris

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Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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L’église Saint-Hippolyte, aux Gobelins

Cette église, qui s'élevait à la naissance du boulevard Arago, n'était point un de ces édifices religieux dont la perte est, au point de vue artistique et architectural, à jamais regrettable. (1908)

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Edilité parisienne

Dans le 13e arrondissement (rive gauche), un décret du Président de la République a déclaré d'utilité publique :
1° Le prolongement sur une largeur de 15 mètres de la rue Barrault entre la rue de la Providence et la rue de Ia Fontaine-à-Mulard ;
2° la création d'une petite place entre la rue de la Fontaine-à-Mulard et la rue du Pot-au Lait. (1876)

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Verlaine à la Butte-aux-Cailles

Comme on le sait, c'est dans le minuscule square de la Butte-aux-Cailles que sera placé le buste du « Pauvre Lélian ».
Ce poétique coin de Paris est un peu un coin perdu... (1905)

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Une visite aux Gobelins

Depuis quelque temps, notre manufacture nationale de la tapisserie est fort souvent sur le tapis, si j'ose ainsi dire. (1901)

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Saviez-vous que... ?

A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.

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La maison qui, en 1900, était située au 68 du boulevard d'Italie, servait de dépôt au sculpteur Rodin.

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C'est par un décret impérial du 27 février 1867 que la rue de la Barrière des Gobelins prit le nom de rue Fagon et que la rue des Deux-Moulins prit celui de rue Jenner.

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L'asile Nicolas-Flamel, 71 rue du Château-des-Rentiers, fut inauguré le 18 mai 1889.

L'image du jour

Rue du Chevaleret vue du boulevard de la Gare