A la Jeanne d'Arc du boulevard Saint-Marcel — Rues et
maisons pavoisées — La véritable fête nationale
Le Gaulois — 5 mai 1913
Onze heures et demie. Il pleut toujours. Le cortège, qui vient de la place
des Pyramides, traversé la place du Châtelet et passe les ponts. La pluie se
fait torrentielle, mais elle n'aura pas raison de l'intrépide et belle jeunesse
qui a résolu d'apporter à la Jeanne d'Arc du faubourg Saint-Marcel l'hommage
silencieux et quasi religieux de son patriotisme. On se tasse sous les parapluies,
et, comme un long serpent qui serait étrangement carapace, le cortège ondule
par le boulevard Saint-Michel, la rue Gay-Lussac, la rue Claude-Bernard et l'avenue
des Gobelins. À le voir si compact, on, songé involontairement à quelque légion
de vaillants Lacédémoniens, à d'intrépides hoplites faisant la « tortue » sous
leurs boucliers.
La statue de Jeanne
d'Arc, due au sculpteur Chatrousse, errigée en 1891 sur le boulevard Saint-Marcel
à l'angle de la rue Jeanne d'Arc
L'immense drapeau bleu et blanc que M. Baetz porte fièrement, tête nue, sous
la rafale, guide les six à sept mille patriotes qui forment le cortège. Les
commissaires, pris tant parmi les groupes d'Action française que parmi les autres
groupes patriotiques, vont et viennent, assurant l'ordre et préparant le défilé.
À l'angle de l'avenue des Gobelins, on croise les élèves d'un manège, qui,
à cheval et vêtus en chevaliers français du temps de la guerre de Cent ans,
sont venus déposer une couronne au pied de la statue. Boulevard Saint-Marcel,
quinze cents personnes au moins, attendent les manifestants pour défiler à leur
suite. Jeanne d'Arc, déjà, disparaît sous les fleurs. Il y. en a là plus, beaucoup
plus qu'à la statue de la place des Pyramides, et le cortège apporte encore
quantité de couronnes. Où les mettra-t-on ? Il semble que dans ce lointain faubourg
parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple,
la petite bergère de Domrémy qui sauva la France.
Et cela est infiniment touchant.
Mais il est midi et le défilé commence. Il est silencieux, ce défilé pas
un mot n'est prononcé, pas un cri n'est poussé. Les jeunes gens passent, les
têtes se découvrent. C'est un salut, rien de plus, mais combien plus impressionnant
que tous les cris et que toutes les paroles C'est l'amour de la France qui passe,
et dans tous les jeunes cœurs de ces soldats de demain bat la même espérance.
La statue n'est plus visible ce n'est plus qu'une gerbe de roses, de fleurs
de lis et de lilas sur laquelle la pluie ruisselle. La cérémonie est terminée
et la dislocation générale se fait dans un ordre parfait.
En septembre 1896, M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe était amené à enquêter sur le vol d'un perroquet.
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation de la place d'Italie. (1867)
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évêque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Hier matin, vers dix heures, la concierge de la maison du n° 3 de la place Pinel descendait à la cave, une bougie à la main. Arrivée à la dernière marche de l'escalier, le sol céda sous ses pieds, et elle disparut tout à coup dans une profonde excavation. (1883)
Un nouveau pont vient d'être construit sur la route militaire qui entoure Paris, entre la porte de la Gare et celle de Vitry. Il est parallèle au boulevard Masséna, et franchit la ligne du chemin de fer d'Orléans. De cette façon, on peut parcourir la ligne stratégique sans rencontrer d'obstacles. (1877)
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
C'est aujourd'hui qu'on inaugure la « fondation Singer-Polignac » devant un nombreux et élégant public d'invités. À vrai dire, ce n'est pas « tout près d'ici ». C'est à l'autre bout de Paris, à la Glacière, tout près des « fortifs » dans un quartier essentiellement populaire, où l'on vient d'achever une nouvelle église, une nouvelle paroisse, Sainte-Anne, qui succède à la chapelle Bréa. Rue de la Colonie, entre les baraques en planches d'une population inconnue et une usine ; on y arrive par la place d'Italie et la rue Bobillot. (1911)
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
Les obsèques de M. Curie ont été célébrées, hier, avec la plus grande simplicité et sans aucune cérémonie. Dès trois heures arrivèrent à la maison mortuaire, 108, boulevard Kellermann, des professeurs de la Sorbonne et du Collège de France, ainsi que des membres de l'Institut. Tour à tour ils pénétraient dans la petite maison... (1906)
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
L'administration vient de faire déposer à la mairie 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter : 1° L'élargissement à 40 mètres de la rue Mouffetard, entre le boulevard Saint-Marcel et les boulevards d'Italie et de l'Hôpital ; 2° La transformation de la place d'Italie, entre la rue Mouffetard et les boulevards de la Gare et d'Italie ; 3° L'ouverture, entre cette place et la Gentilly, d'un boulevard de 34 mètres de largeur, donnant à l'ouest le pendant du boulevard de l'Hôpital.
(1867)
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.