C'est sous cette sinistre appellation qu'on désignait dans; le treizième
arrondissement; la redoutable bande de malfaiteurs qui, la nuit venue, se répandaient
dans les divers quartiers de cet arrondissement, parfois des arrondissements
limitrophes, et dévalisaient les passants attardés en leur faisant le coup du
« père François ». Grâce à l'activité et à l'énergie du chef de la Sûreté, M.
Cochefert, fort intelligemment secondé dans cette importante affaire par M.
Hamard, son sous-chef, cette terrible association n'existe plus. Tous les membres
qui en faisaient partie sont actuellement au Dépôt. Voici dans quelles circonstances
ces bandits ont été arrêtés :
Les nombreux méfaits commis par les « étrangleurs des Gobelins »
avaient été signalés à maintes reprises, aux divers commissaires de police de
l'arrondissement, mais ces magistrats étaient impuissants à les réprimer. Force
fut donc d'avoir recours au service de la Sûreté. Après une longue et patiente
enquête, on acquit la certitude que les adhérents de la bande se réunissaient
presque chaque soir dans un bar situé avenue de Choisy, 202. C'est de là qu'ils
partaient, par petits groupes, pour se rendre aux endroits qui leur étaient
désignés par leurs chefs. C'était donc dans cet établissement qu'il fallait
aller opérer l'arrestation de ces gredins, opération d'autant plus difficile
que ce bar communique par un long couloir avec un autre bar, placé à l'angle
du boulevard de la Gare. Cette disposition des lieux procurait une double issue
aux membres de la bande que pouvait, d'un moment à l'autre, inquiéter la police.
Son enquête terminée, M. Cochefert donna ses dernières instructions aux agents
placés sous ses ordres, et, avant-hier, à minuit, il pénétra dans le repaire
de l'avenue de Choisy.
À peine était-il entré, suivi de M. Hamard et de ses principaux agents, que
des cris « Au secours » partirent d'une salle du fond. Un brave ouvrier, qui
s'était fourvoyé dans ce dangereux repaire, venait d'être frappé d'un coup de
couteau par une fille, Ventadour qui voulait lui voler son porte-monnaie. Par
bonheur pour le malheureux, la lame s'était brisée sur l'omoplate; c'est à cette
circonstance que l'imprudent a dû de n'être pas tué net. Son état, cependant,
a été juge très grave.
Pendant ce temps, toutes les issues ayant été préalablement gardées, les
agents avaient cueilli les nombreux « clients » des deux bars et c'est au nombre
de cinquante-quatre qu'ils ont été emmenés, deux par deux. On a saisi sur ces
malfaiteurs une grande quantité d'armes de toutes sortes.
Les deux mille quatre cents ouvriers de la raffinerie Say, 123, boulevard de la Gare, étaient en plein travail, hier matin, vers huit heures et demie, lorsqu'une explosion formidable se produisit dans l'atelier central, d'une superficie de quatre cents mètres carrés ; il y a là sept étages superposés au-dessus du sol et trois galeries souterraines où des hommes, des femmes, des jeunes filles sont occupés au cassage ou à l'empaquetage du sucre, de six heures du matin à six heures du soir… (1908)
En franchissant les fortifications par la porte d'Ivry, le boulevard de la Zone se trouve à deux cents mètres environ du poste de l'octroi, mais pour y parvenir il convient de faire un assez long détour, abandonnant la rue de Paris pour s'engager dans la rue Barbès, une voie large et régulière regagnant extra muros l'avenue de Choisy...
Lundi prochain, 14 octobre, l'Ecole des Arts et Métiers ouvrira ses portes. C'est là une victoire due, pour une large part, à la sollicitude agissante de M. Fernand David. Le ministre du commerce eut la chance de pouvoir triompher des derniers obstacles et de précipiter la réalisation. Visitant lui-même les travaux, boulevard de l'Hôpital, activant les formalités innombrables, il a pu — aidé, d'ailleurs, dans sa tâche ingrate par l'administration départementale et municipale — mettre l'Ecole en état de recevoir, dans quelques jours, la première année des jeunes élèves de la région de Paris. (1912)
Si le promeneur, en haut de l'avenue d'Italie, avait l'idée de prendre à droite le passage Raymond, il aurait bientôt une vision étrange ! En plein Paris, à cinquante mètres d'une large voie, sillonnée de tramways, il se trouverait en face d'innombrables cahutes, d'aspect sordide où vivent pêle-mêle près de deux mille chiffonniers. (1901)
Dans un accès de jalousie, un ouvrier cimentier a tenté de tuer sa femme en lui logeant une balle de revolver dans la tête, la nuit dernière, un peu avant minuit, avenue des Gobelins.
Suivez, comme nous, les rues Nationale, Jeanne-d’Arc, Campo-Formio, Louis-Français, Esquirol, Baudricourt, traversez la Cité Doré, le passage Grouin, l’impasse des Hautes-Formes et de temps en temps, arrêtez-vous devant un immeuble... (1926)
Il y avait foule hier soir sur les quais de la station de la Maison-Blanche. Trois cent cinquante voyageurs environ attendaient le train arrivant de la gare d'Orléans-Ceinture et se dirigeant vers Auteuil. Quand ce train parut, tout le monde se précipita pour le prendre d'assaut.
L'impasse Moret est, dans le treizième arrondissement une enclave insalubre et sordide qui ne vaut pas mieux, si toutefois elle n'est pire, que les taudis sinistres de l'impasse du Mont-Viso [...] Ce petit coin du vieux Paris, où la Bièvre étale encore en plein air ses eaux noires qu'empuantissent les déchets des tanneries dont elle est bordée, présente en ce moment pour les fervents du passé, un vif attrait. (1911)
Les époux Droxeler, connus, le mari, sous le nom du dompteur José, et la femme sous celui de la Goulue, promènent, comme on le sait, dans les foires parisiennes une ménagerie qui fait de temps en temps parler d'elle. Cette ménagerie est actuellement installée avenue d'Italie, en face de la gare de la Maison-Blanche.