Un violent incendie chez un marchand de couleurs
La Presse — 21 avril 1911

Un violent incendie s'est déclaré ce matin vers onze heures, 10, rue Coypel, chez un marchand de couleurs, M. Mallet. Mme Mallet était occupée ce matin, à faire de l'encaustique dans son arrière-boutique, non loin d'un fourneau, lorsque subitement des flammes jaillirent tout autour d’elle envahissant l'arrière-boutique et très rapidement la boutique elle-même, où sur les étagères étaient placés de nombreux flacons d'essence, d'alcool et autres matières inflammables.
Trouvant un aliment plus que facile, les flammes gagnèrent tout le magasin en un clin d'œil, dont les vitres ne tardèrent pas à éclater, tandis qu’à l’intérieur les bocaux explosaient.
Affolée, Mme Mallet s'était précipitée dans la cour et, hors de danger, s'était évanouie.
Les pompiers de la caserne Jeanne-d'Arc arrivaient sur ces entrefaites, suivis bientôt de ceux de Port-Royal.
Ils attaquèrent l'incendie de toutes parts, s'employant surtout à protéger les étages supérieurs de l'immeuble et deux boutiques contiguës. Leurs efforts furent très grands et à midi ils étaient maîtres du feu.
Les dégâts, purement matériels, sont évalués à une trentaine de mille francs. Ils sont couverts par une assurance.
Une foule nombreuse, maintenue par des agents est sur les lieu du sinistre.
Sur la rue Coypel
La rue Coypel fait partie avec les rues Primatice, Véronèse et Philippe-de-Champagne de l'ensemble de voies créées lors de la construction du Marché des Gobelins et de la mairie du 13e. Elle reçut son nom par décret en date du 2 mars 1867.
Faits divers
