Hier matin, samedi, à dix heures, les ouvriers qui travaillaient en haut du puits
découvrirent les pieds de la victime. On appela, on cria : point de réponse. Le pauvre homme
avait été étouffé.
Il a fallu plus de douze heures pour dégager le corps. Ce n'est qu'hier soir, à dix heures et
demie, qu'il a pu être remonté.
Les constations, faites immédiatement, ont établi que Ladame a dû être renversé par le second
éboulement. On l'a trouvé la tête en y bas. Pour pouvoir le remonter, il a fallu enlever
pelletée par pelletée, toute la terre et tous les débris au milieu desquels son corps se
trouvait englouti.
On n'a pu remonter le cadavre qu'en lui passant des cordes autour des bras.
M. Grillières, commissaire de police, était présent à cette triste opération, ainsi que M. le
docteur Amanieu.
Ce dernier a constaté que Ladame avait eu la tête renversée en arrière au moment de
l'éboulement, et si violemment que sa cravate a dû l'étrangler. Un sillon violacé qui existe
autour du cou confirme cette opinion. En outre, la langue sortait de la bouche ; les dents
l'avaient-fortement entamée.
Ce sont là, on le voit, toutes signes de la strangulation.
Tous les ouvriers qui ont aidé à la recherche du corps se sont empressés de le laver avec
beaucoup de précautions, avant qu'il fût envoyé à sa pauvre femme.
A onze heures du soir, on l'a mis sur une voiture réquisitionnée. La belle-mère de Ladame et
son frère étaient présents.
Ils éclataient en sanglots. C'était navrant.
Inutile de dire que l'émotion a été très vive, toute la soirée dans le quartier, qui n'est
presque habité que par des travailleurs.
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.