Faits divers

 paris-treizieme.fr — L'Éboulement de la rue Nationale (1879)

L'Éboulement de la rue Nationale

La Lanterne — 26 mai 1879

Découverte du cadavre

Le malheureux Ladame est mort.

Hier matin, samedi, à dix heures, les ouvriers qui travaillaient en haut du puits découvrirent les pieds de la victime. On appela, on cria : point de réponse. Le pauvre homme avait été étouffé.

Il a fallu plus de douze heures pour dégager le corps. Ce n'est qu'hier soir, à dix heures et demie, qu'il a pu être remonté.

Les constations, faites immédiatement, ont établi que Ladame a dû être renversé par le second éboulement. On l'a trouvé la tête en y bas. Pour pouvoir le remonter, il a fallu enlever pelletée par pelletée, toute la terre et tous les débris au milieu desquels son corps se trouvait englouti.

On n'a pu remonter le cadavre qu'en lui passant des cordes autour des bras.

M. Grillières, commissaire de police, était présent à cette triste opération, ainsi que M. le docteur Amanieu.

Ce dernier a constaté que Ladame avait eu la tête renversée en arrière au moment de l'éboulement, et si violemment que sa cravate a dû l'étrangler. Un sillon violacé qui existe autour du cou confirme cette opinion. En outre, la langue sortait de la bouche ; les dents l'avaient-fortement entamée.

Ce sont là, on le voit, toutes signes de la strangulation.

Tous les ouvriers qui ont aidé à la recherche du corps se sont empressés de le laver avec beaucoup de précautions, avant qu'il fût envoyé à sa pauvre femme.

A onze heures du soir, on l'a mis sur une voiture réquisitionnée. La belle-mère de Ladame et son frère étaient présents.

Ils éclataient en sanglots. C'était navrant.

Inutile de dire que l'émotion a été très vive, toute la soirée dans le quartier, qui n'est presque habité que par des travailleurs.

 



À lire également...

Un drame rue de la Maison-Blanche

1897

Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.

...


Le drame de la rue de Tolbiac : double tentative de meurtre

1895

Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac

...


Le cercle de recherches se resserre autour du meurtrier

1922

Longue et dure journée, hier, pour la police, et pour les journalistes, qui ont couru, fouillé, interrogé, sans que, jusqu'à présent, un résultat appréciable paraisse avoir été obtenu.

...


rue Brillat-Savarin

Accident dans une usine

1907

Dans l’ancienne vallée de la Bièvre, comblée par les tombereaux de gravats que la Ville de Paris y a fait déverser, se trouve tout un lot de rues nouvelles, empalissadées de planches vermoulues, au milieu desquelles s'élève, de temps à autre, un immeuble industriel.

...

Saviez-vous que... ?

En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.

*
*     *

En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.

*
*     *

Le 7 juillet 1909, à la suite d'un orage subit qui éclatait vers 10 heures, un tuyau de cheminée en tôle tombait sur une marquise en verre dans la cour des écoles de la rue Fagon. Des éclats de verre blessaient légèrement cinq élèves qui étaient en récréation.

*
*     *

C’est le 12 juillet 1926 à 11h45, devant le 2 boulevard de la Gare, aujourd’hui boulevard Vincent Auriol, que fut inaugurée la première fontaine pour chiens et chevaux de la capitale.

L'image du jour

La Bièvre, à proximité du boulevard Arago, vers 1904

La rivière n'est plus qu'un égout à ciel ouvert. La pression pour une couverture s'amplifie. La Bièvre disparaitra bientôt.