UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Faits divers

Faits divers

FAITS-DIVERS

Faits divers

Un crédit néfaste

1903

Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.

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Quartier de la Maison-Blanche

Le crime de la Buttes-aux-Cailles

1930

Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.

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Quartier de la Maison-Blanche

Les Emmurés de la rue Auguste-Lançon

1899

Le bruit se répandait hier, dans le quartier de la Maison-Blanche, que vingt-huit malheureux locataires avaient été emmurés dans leurs logements, 12, rue Auguste-Lançon, sur l'ordre d’un propriétaire aussi impitoyable qu'avare.

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Quartier de la Maison-Blanche

Dans un débit de vin du passage Raymond

1882

Dimanche soir, vers neuf heures un individu nommé Alexandre Dupuy, âgé de vingt ans, chiffonnier, demeurant 14, rue des Malmaisons, entra dans un débit de vin du passage Raymond, 19...

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La justice suit deux pistes

1922

Comme nous le laissions supposer hier, la petite victime du sadique de l'avenue d'Italie a bien été odieusement, violentée.

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 paris-treizieme.fr — La maison hantée ou les esprits « frappeurs »
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La maison hantée ou les esprits « frappeurs »

Le Petit Parisien — 7 avril 1920
La rue de Patay en direction de la porte de Vitry. Le 87 est sur la droite.

C'est au 87 de la rue de Patay.

Là, dans un appartement, modeste de deux pièces encombré de meubles et de penderies — ce dernier détail a peut-être son importance — est installée, depuis plus d'une année, une famille composée du père, un sexagénaire, ébéniste, de sa belle-sœur qui fut infirmière, et de son jeune fils, âgé de seize ans, électricien. Braves gens qui avaient une excellente réputation dans le quartier. Mais, s'ils avaient l'estime des vivants, ils étaient, devenus tout à coup en butte aux facéties étranges de malins esprits…

Le 14 juillet dernier, cela commença par de singulières fantaisies sur les horloges et pendules. C'étaient toutes les aiguilles qui, tout à coup, rétrogradaient de trois heures. Puis une pendule elle-même qui trônait sur une cheminée disparut. On la retrouva dans le buffet, tapie sous un paquet de chiffons. Cela se compliqua bientôt de bris de verres, de tasses. Tandis que nos gens étaient à table, dans la salie à manger, au soir, des verres, venant de la cuisine, dont la porte était fermée, allant folâtrer un instant au plafond, tombèrent dans les assiettes pour s'y briser. On eût été frappé à moins. C'est à la nuit, vers neuf heures, que commençaient ces mystérieuses fantaisies, et elles se prolongeaient jusque vers dix, onze heures.

Les esprits, d'ailleurs, ne s'en tenaient pas là. Le père, le fils, à qui ils paraissaient particulièrement s'en prendre, recevaient tout à coup des coups envoyés par d'invisibles points. Couchés, ils recevaient des coups d'oreiller. D'autres fois, au contraire, les esprits, sans doute en de meilleures dispositions, leur passaient les mains d'une façon caressante sur la poitrine, « comme pour les masser », disaient-ils !... Ils affirment, d'ailleurs, avoir aperçu un bras, des bras, avec des mains fines et soignées… Des fois, ils ont voulu saisir ces étranges apparitions, mais un coup violent sur le poignet les arrêtait…

Puis, quand la séance est terminée, c'est une main qui leur prend la main encore en manière d’adieu… ou d'aurevoir. Un vrai film…

Et bien d'autres incidents en qui le mystère le dispute au pittoresque. C'est un œuf enfermé dans un placard qui s'échappe et vient s'écraser contre la glace. C'est une petite somme 200 francs, déposée un instant sur le buffet, qui s'évanouit, pour reparaître un mois plus tard' cousue dans la doublure du veston du vieil homme. Étrange !...

Mais écoutons le concierge de l'immeuble :

— Moi, je ne suis pas de ceux qui s'en laissent conter, monsieur. Et pourtant. Je disais à ma femme : « Tu es folle avec tes histoires... » Puis j'ai voulu en avoir le cœur net. Un soir, je suis monté chez ces gens. Je leur ai dit : « Ne vous occupez pas de moi, mangez... » Je m'installe. J'ai l’œil aux aguets partout. Une demi-heure se passe. Rien. Je commençais à triompher… « Parbleu ! ce sont des blagues… » Tout à coup, au moment où l'on venait de débarrasser la table, voilà celle-ci qui « part en promenade ». Je me lève. Et v'lan ! Un grand coup de poing dessus. Et je crie : « Si t'es un esprit, ça va bien, dis-nous une bonne fois ce que tu veux, et que cela finisse… » Mais la table ne s'arrête pas du coup.

Enfin elle se calme. Bon, je prends une chaise, je relève la toile cirée qui couvre la table, et je ne perds pas celle-ci de l'œil. Vingt minutes se passent. Soudain elle bondit sur moi, et je la reçois sur le ventre…

J'en avais assez vu pour être édifié. « II y a du mystère là-dedans, en effet » que j'avoue. Et, je m'apprête à sortir. Au moment où j'ouvre la porte, je sens quelque chose qui me passe près de la figure — si c'est un esprit, il vise mal — et, qui s'en va cogner contre le mur du palier en face. C'était une bobine de fil blanc, — cette malice !

Il y a un gardien de la paix qui habite la maison, je le convoque le lendemain, et nous emmenons avec nous deux témoins, deux commerçants voisins. Nous passons trois heures dans l'appartement. Première heure, rien. Les amis que j'avais amenés là commençaient à me regarder d'un air narquois. Soudain, voici un petit plat à barbe qui dégringole du plafond, cogne la suspension et s'écrase sur la table. L'agent dit : « Tout de même ! ... » Puis c'est une tasse qui, venant de la chambre voisine, s'en va ricocher sur un mur, tombe sur le bras de l'agent et se brise à terre, — ces esprits-là doivent avoir partie liée avec un marchand de vaisselle — les débris en étaient brûlants. J'étais accoudé sur le buffet. Monsieur, j'ai vu cela comme je vous vois. Voilà-t-il pas qu'un encrier dégringole de l'étagère, près de ma main, rebondit, saute sur la table, et roule sur le plancher…

Nous étions partis, suffisamment instruits, quand, encore sur le palier, et la porte refermée, nous entendons un brouhaha, un cri. Le pauvre homme de père venait de recevoir sur la tête un oignon, parti d'un placard fermé, et qui venait, en fin de course, de casser un carreau de la fenêtre…

Eh bien ! monsieur, il n'y a pas de doute, il y a là-dedans « du spirite » et du « médium ». On raconte... mais, n'est-ce pas, ce ne sont sans doute que des on-dit... qu'il y a dans la famille un parent avec lequel celle-ci est assez mal, et qui fait du spiritisme. Ces pauvres gens croient plutôt que ce sont des « morts » qui viennent ainsi troubler leur tranquillité et qui ont quelque chose à leur dire…

Entre nous, ils devraient bien, une bonne fois, raconter ce qu'ils ont dire. En attendant, les « victimes » ont décidé de s'adresser à une confrérie de spirites, pour essayer de percer le mystère… Il y a bien la police aussi… mais y verra-t-elle bien clair, dans cette affaire avec des êtres invisibles ?...

Et tout le quartier ne s'entretient que de la maison hantée. On vient de la place d'Italie et même de la Bastille pour la voir.

Mystère ou mystification ?...

M. B.


Sur la rue de Patay

Historique

  • La rue de Patay (695 mètres, entre le boulevard Masséna, et la rue de Domrémy, 25) fut ouverte par arrêté préfectoral du 21 novembre 1855, sous le nom de boulevard de Vitry. Elle faisait alos partie de la commune d'Ivry.
    Par décret du 2 octobre 1865, elle reçut sa dénomination actuelle, à cause du voisinage de la place Jeanne-d'Arc, et en mémoire de la victoire que Jeanne remporta sur les Anglais de Talbot en 1429. (Petite histoire des rues de Paris, 1913)

En lien avec la rue de Patay

  • L'accident de la rue de Patay (1896)
  • Une maison qui se déplace (1897)
  • L'école de la rue de Patay (1897)

Faits-divers

  • Le drame de la rue de Patay (1892)
  • Le mystère de la rue de Patay (1901)
  • La maison hantée ou les esprits « frappeurs » (Le Petit-Parisien, 7 avril 1920)
  • Des « esprits » persécutent une famille rue de Patay (Le Petit-Journal, 8 avril 1920)
  • La Maison « hantée » de la rue de Patay (La Lanterne, 8 avril 1920)

À lire également...

Sur la zone du XIIIè arrondissement un ivrogne blesse grièvement sa femme d'un coup de couteau

1933

Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.

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Les rixes du quartier des Gobelins

1894

Depuis quelque temps le quartier des Gobelins est le théâtre de rixes continuelles.

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Quartier de la Gare

Le drame de la rue Strau

1932

Mme Victoire Arnaud, trente-deux ans, épouse divorcée de M. Gehier, est marchande des quatre-saisons. Elle demeure 7, rue Strau, et son travail opiniâtre lui a permis de faire quelques économies. Elle a pu soulager ainsi la détresse de son frère François Arnaud, vingt-huit ans, ouvrier en chômage, marié et père de cinq enfants.

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Près de la place d'Italie

L’affaire de la rue Tiers

1891

Rue Tiers, 13, près du boulevard d'Italie, dans une maison aux mille recoins, toute en rez-de-chaussée, habitée par vingt ménages vivant l'un sur l'autre, demeurent les époux Arnould et leurs enfants, deux jeunes filles.

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Saviez-vous que... ?

Le 13 décembre 1892, M. Béchu, porteur aux Halles, demeurant rue Beaudricourt, 28, apportait, au commissariat de M. Perruche, un obus chargé, enveloppé de papier qu’il venait de découvrir, â 5 heures du matin, contre la porte d’une maison rue de Tolbiac, à l’angle du passage du Moulinet.

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Le pont National, oeuvre des ingénieurs Couche et Petit, a été achevé en 1853. Il portait initialement le nom de pont Napoléon III.

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Alors que la voie de 15 mètres de large qui devait remplacer la ruelle des Reculettes dont la largeur variait de 2 à 7 mètres, aurait pu recevoir un autre nom, c'est sur l'insistance de la commission du vieux Paris pour conserver ce nom pittoresque cinq fois séculaire et sur l'intervention de M. Émile Deslandes conseiller municipal du XIIIè arrondissement que le conseil municipal de Paris décida, en 1930, de substituer simplement la dénomination de rue à celle de ruelle, pour constater cet élargissement décidé en 1910.

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C’est le 15 février 1930 que fut inauguré le tronçon de la ligne métropolitaine 10 « Odéon - Place d’Italie ». Les stations ouvertes étaient : Saint-Michel, Cluny, Place-Maubert, Censier-Daubenton, Gobelins et Place d’Italie.

L'image du jour

Ruelle des Gobelins (Berbier du Mets)

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIEME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • L'abattoir de Villejuif
  • Boulevard de l'Hôpital
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • Un vol à la Butte-aux-Cailles

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCES THEMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

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