Faits divers

 Descende de police rue du Pot au-Lait - 1874

Descende de police rue du Pot au-Lait

L’Ordre de Paris — 19 mars 1874

Pendant la nuit dernière, une descende de police a eu lieu dans les cabarets et garnis à la nuit du quartier de la rue du Pot au-Lait, dans le 13e arrondissement, où l’on supposait, d’après divers indices, que s'était réfugié un individu surnommé le Petit gouapeur, lequel est soupçonné d’être le chef d’une bande de filous qui, depuis quelques semaines, exploite les quartiers de la rive gauche.

Les recherches de la police, quoique n’ayant pas atteint le but principal, n'ont pas été sans résultat, car deux malfaiteurs, en rupture de ban, et très connus des agents de la voie publique, ont été arrêtés non loin de la rue du Pot-au Lait, à l’endroit dit la Poterne des Peupliers.

Le coin de la rue du Pot au lait et la rue des Peupliers : dessin de Jules-Antoine Chauvet (1894)
On se repère par les fils télégraphiques en haut à droite sur le talus du chemin de fer de ceinture. Les bâtiments au fond sont rue Damesme et surplombent la Bièvre.

Il y a là un bouge infâme comme Paris n’en a jamais peut-être recélé de pareil, même lorsqu’il possédait la taverne de Paul Niquet et le cabaret du Lapin-Blanc ; la Poterne des Peupliers, car il va sans dire qu'on a donné à cet établissement le nom de l’endroit où il est situé, n’a d’équivalent dans aucun autre recoin de la grande ville. Il n’y a qu’une salle, presque déserte pendant le jour ; mais la nuit venue, elle se remplit de monde, et quel monde ! C’est le rendez-vous de la basse pègre, des malfaiteurs sans aille et des échappés de prison.

Il y a dans ce quartier qu’arrose la Bièvre d’autres établissements de ce genre, mais le plus connu, le plus fréquenté, le plus typique est celui de la Poterne des Peupliers.

Nous devons ajouter que la brusque apparition des agents de l’autorité n'y a produit qu’une médiocre sensation.

On est habitué à de semblables incidents.

Il va sans dire que ces cabarets et ces garnis sont l’objet d’une surveillance toute spéciale.



Sur la rue du Pot-au-Lait

La rue du Pot-au-Lait, selon la légende, tire son nom d'une enseigne représentant Perette et le Pot-au-Lait. Rien ne vient étayer cette affirmation. La rue allait initialement de la route militaire pas encore boulevard Kellermann à la jonction des rues de la Glacière et de la Santé. La création du chemin de fer de ceinture amena sa prolongation jusqu'à la rue des Peupliers. A partir de sa rencontre avec la rue de la Fontaine-à-Mulard, elle longeait un bras de la Bièvre et les prés submersibles qui constituaient les étangs de la Glacière. Après 1898, devenue rue Brillat-Savarin depuis 1895, son parcours a été rectifié et son niveau relevé de plusieurs mètres. Elle se termine désormais à la jonction des rues Henri Becque, Boussingault et Wurtz et offre une longueur totale de 1080 mètres.

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C’est le mardi 11 juin 1946 que la ligne d’autobus n° 67, Place de Rungis-Place Pigalle, était mise en service. Les principaux points desservis étaient : Place d'Italie, Boulevard de l’Hôpital, Place Jussieu, Hôtel-de-Ville. Châtelet, Louvre, Grands Boulevards, carrefour de Châteaudun.
En mars 1951, le terminus de la ligne fut reporté de la place de Rungis à la porte de Gentilly.

L'image du jour

Rue de la Fontaine-à-Mulard