Faits divers

 Ça porte bonheur- 1887

Ça porte bonheur.

Le Cri du Peuple — 19 août 1887

Un curieux accident est arrivé la nuit dernière à une dame C..., demeurant rue du Pot-au-Lait, 48, dans le XIIIe arrondissement.

Cette dame, qui est un véritable colosse et ne pèse pas moins de cent soixante kilos traversait la cour de la maison, quand tout à coup elle s'aventura sur la dalle qui recouvre la fosse d'aisance.

Cette dalle, faite d'une pierre feuilletée et déjà très détériorée par les pluies, se rompit sous le poids énorme de Mme C..., qui tomba dans la fosse et s'enlisa jusqu'au cou dans le contenu du récipient souterrain.

Aux cris poussés par Mme C..., des voisins accoururent.

À l'aide de cordes, ils parvinrent à retirer la pauvre femme du bourbier dans lequel elle était tombée.

Le sieur Perruche, commissaire de police du quartier, et M. le docteur Duperrier, aussitôt prévenus, se transportèrent immédiatement sur le théâtre de l'accident, le premier pour procéder aux constatations légales usitées en pareille circonstance, le second pour prodiguer ses soins à la victime en cas de besoin.

Chargé par le magistrat de faire un rapport médico-légal sur la gravité des blessures que Mme C... avait pu se faire dans sa chute, le médecin a dû surseoir à son examen qui n'eut lieu qu'hier matin, après que la victime eut été complètement purifiée par des ablutions réitérées.

En somme, Mme C... en a été quitte pour un bain peu agréable.



Sur la rue du Pot-au-Lait

La rue du Pot-au-Lait, selon la légende, tire son nom d'une enseigne représentant Perette et le Pot-au-Lait. Rien ne vient étayer cette affirmation. La rue allait initialement de la route militaire pas encore boulevard Kellermann à la jonction des rues de la Glacière et de la Santé. La création du chemin de fer de ceinture amena sa prolongation jusqu'à la rue des Peupliers. A partir de sa rencontre avec la rue de la Fontaine-à-Mulard, elle longeait un bras de la Bièvre et les prés submersibles qui constituaient les étangs de la Glacière. Après 1898, devenue rue Brillat-Savarin depuis 1895, son parcours a été rectifié et son niveau relevé de plusieurs mètres. Elle se termine désormais à la jonction des rues Henri Becque, Boussingault et Wurtz et offre une longueur totale de 1080 mètres.

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Dans la littérature

À lire également...

Rue Barrault

Le drame de la rue Barrault

1893

Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.

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Le drame de la rue de Tolbiac : un mari qui tue sa femme

1902

Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac.
M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.

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Quartier de la Maison-Blanche

La guerre à propos d’œufs de Pâques

1897

« Les œufs, les beaux œufs de Pâques », criait, hier, vers onze heures et demie, d'une voix tonitruante et qui remplissait l'avenue d'Italie, un marchand ambulant. Il poussait devant lui une petite voiture, où reposaient sur un lit de mousse des œufs de Pâques de toutes les dimensions, les uns, en sucre, tout blancs, les autres, en chocolat, d'un brun foncé le plus appétissant du monde.

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M. Perruche, commissaire

M. Perruche et le perroquet

1896

Un chiffonnier, Jean-Baptiste Guinet dit « la Hache » demeurant dans un hôtel, 14, rue du Pot-de-Fer passait, il y a trois jours, à sept heures du matin, rue Dolomieu, chiffonnant par ci, chiffonnant par là.

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Saviez-vous que... ?

En 1897, il y avait un magasin de porcelaine au 196 de l'avenue de Choisy dans laquelle le cheval du fiacre n°7119 entra le 26 mars…

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4.054 maisons étaient recensées dans le XIIIème arrondissement par le service des contributions indirectes au début des années 1880. Paris, selon ce service, comptait, au total, 82.352 maisons.

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Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).

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Lors de la séance du conseil municipal de Paris du 24 mai 1876, M. Cantagrel déposait une pétition d'habitants du 13e arrondissement pour le prolongement de la rue Damesme jusqu'à la place du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. Cette proposition fut renvoyée à l'Administration et n’eut, a priori, aucune suite bien que le tracé de la voie demandée figura un temps sur les plans municipaux.

L'image du jour

Rue de la Fontaine-à-Mulard