Dans la presse...

 Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage - 1911

Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage

Le Journal ― 8 avril 1911

Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau de Seine, de 90 centimètres de diamètre, placée dans la chaussée du boulevard Kellermann, au-dessus de la poterne des Peupliers, qui venait de se rompre brusquement  !

On assista alors à un spectacle vraiment impressionnant. A l'endroit où l'accident s'est produit passent, en effet, toutes les canalisations qui alimentent d'eau de Seine, d'eau de Bièvre et d'eau potable, les 13e, 14e et 16e arrondissements ainsi que la petite localité de Gentilly. Sous l'effrayante poussée des flots, la chaussée s'entr'ouvrit et, par la large brèche qu'il venait de faire, l'élément déchaîné, après avoir jailli en gerbe à une très grande hauteur, se rua sur la pente de la rue des Peupliers. Deux torrents furieux dévalèrent de chaque côté du talus en dos d'âne, pour s'engouffrer dans la vaste cuvette que forme la chaussée sous le pont du chemin de fer de ceinture, où plus de 300 mètres cubes d'eau stagnèrent en un vaste lac.

La trombe mugissante dévasta tout sur son passage. Les becs de gaz, arrachés comme de simples fétus de paille, s'abîmèrent sur le sol ; les trottoirs, éventrés, se creusèrent de trous profonds d'un mètre et larges de 2 mètres. La chaussée, minée, ravinée, s'effondra en maints endroits, et le bureau d'octroi qui, situé en contre-bas, se trouvait sur le passage de cette vague redoutable, fut en partie submergé.

On juge de l'effroi qui s'empara des habitants de ce quartier populeux en contemplant le désastre, On n'avait heureusement à n'enregistrer aucune victime, mais, en revanche, quels effroyables dégâts !

Quand les ouvriers de la compagnie des eaux, secondés dans leurs efforts par les pompiers, parvinrent à arrêter l'eau, le sol était complètement bouleversé, comme s'il avait été secoué par une convulsion souterraine.

L'élément dévastateur avait en outre entraîné toute la terre du talus qui s'élevait de-ci de-là en monticules à côté de profondes fondrières. Durant toute la journée, des équipes de travailleurs ont été occupées à enlever cette énorme masse de boue et à réparer, dans la mesure du possible, les désordres causés par la terrible trombe.

Poterne des Peupliers


Les grandes eaux du boulevard Kellermann

Les premières conduites maitresses de distribution d'eau dans Paris furent posées boulevard Kellermann à partir de 1882. Jusqu'à la construction du tramway T3 qui impliquait d'écarter tout risque à leur égard, ces conduites firent régulièrement parler d'elles dans la presse. Les accidents furent innombrables. Le premier accident d'importance repéré eut lieu le 12 octobre 1886 à proximité de la rue du  Moulin-de-la-Pointe.. Il fut suivi d'un autre fin mai de l'année suivante à la porte de Gentilly.
Des exemples significatifs de ces accidents sont réunis ici.

 

1901

1903

1905

1911

1912

1925

1926

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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La gare d’Orléans et les quais de la Seine

Le bruit court que la compagnie d'Orléans est en instance pour obtenir du ministère des travaux publics un décret d'utilité publique qui lui permette d'exproprier certains terrains qu'elle désire annexer à la gare des marchandises intra-muros. (1873)

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Les vestiges de l’église Saint-Hippolyte

Malgré les larges et bienfaisantes percées opérées à travers les quartiers du vieux Paris, les monuments d’un autre âge sont loin d’être rares sur le sol de la cité. C’est ainsi qu’on trouve encore dans le 13e arrondissement, au n° 8 de la rue Saint-Hippolyte, des restes curieux d’un édifice qu’on croit généralement disparu depuis longtemps. (1865)

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La cité Doré

La cité Doré est située au cœur même du treizième arrondissement, que les statisticiens nous donnent comme le plus misérable de Paris, entre la rue Jenner et la place Pinel. Figurez-vous, entre deux murailles nues, un long boyau s’ouvrant ... (1889)

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Le cuiseur de cadavres

Si, par hasard, vous vous aventurez tout là-bas, là-bas, près des fortifications, dans le quartier de la Gare, vous pourrez, si vous passez rue des Chamaillards, voir, paisible, fumant sa pipe au seuil d'une grande porte peinte en marron, un homme frisant la soixantaine... (1896)

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Saviez-vous que... ?

L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

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L'Eglise Sainte-Anne de la Maison Blanche, de style romano-byzantin, est due à l'architecte Bobin.

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Dans la semaine du 15 au 22 mars 1929, le cinéma Clisson Palace (61-63 rue de Clisson) jouait "Trois jeunes filles nues", un film avec la charmante Jeanne Helbling que celle-ci avait tourné avec l'excellent Nicolas Rimsky. Jeanne Helbling partageait la vedette avec Mmes Jenny Luxeuil Jeanne Brindean et Annabella.

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C'est le 7 mars 1930 à 11 heures que fut ouvert au public le tronçon du métro reliant la porte de Choisy à la place d'Italie. Ce tronçon était alors appelé à faire partie de la ligne 10 reliant la porte de Choisy aux Invalides. Il en sera ainsi jusqu'au 26 avril 1931.

L'image du jour

La rue du Château-des-Rentiers à la hauteur du n°169

Le passage Ricaud est immédiatement sous la droite après le marchand de vins.