M. Marc Rucart en présence de M. et Mme Lebrun a exalté hier l'héroïsme
maternel à l'occasion de l'inauguration du monument à la glorification des mères
françaises
Excelsior — 24 octobre 1938
En présence de M. et Mme Albert Lebrun a été inauguré hier, boulevard Kellermann,
près de la porte d’Italie, le monument élevé à la gloire des mères françaises,
œuvre des sculpteurs Bouchard et Dalcatone et des architectes Greber et Bigot.
Un aspect général du monument avant l'arivée du Président de la République
Ce monument exalte la modestie et la grandeur de la mère, sacrifiant son
sang, sa pensée, sa vie à ses enfants. Il porte deux inscriptions, dont l’une
reproduit une phrase de M. Albert Lebrun :
« Je pense que le dévouement et l’abnégation des mères françaises qui
se sacrifient pour leurs enfants et particulièrement celles qui, de condition
modeste, se privent et travaillent pour que leurs fils puissent s’élever aux
destinées des grands serviteurs de la collectivité, ne sauraient plus longtemps
rester soustraits à la reconnaissance nationale. »
L'idée de ce monument, lancée en août 1935, avait recueilli l'adhésion de
tous les Français qui s'unirent dans un même sentiment de piété humaine et de
respectueuse reconnaissance. Tour à tour, le président de la République, les
ministres de l’Éducation nationale, et du Travail, les présidents du Conseil
municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, M. Luc, directeur de l'enseignement
technique, le cardinal Verdier, le grand rabbin Julien Weill, le pasteur Marc
Boegner président de la Fédération protestante de France, y donnèrent leur approbation.
Pour réaliser cette œuvre, on ne voulut pas faire appel aux deniers publics
ni à une souscription. M. Edmond Labbé, commissaire général de l'Exposition
1937, assuma la présidence du comité d'organisation dont Mme Lebrun accepta
présidence d'honneur.
Au nom du comité d'assistance des régions libérées. M. Labbé offrit les deux
millions nécessaires à l'érection du monument, et la Ville de Paris fit de même.
Le public devant le monumentaux mères françaises
Lorsque, accompagné du capitaine de vaisseau Krantz, de la maison militaire,
M. et Mme Albert Lebrun arrivent boulevard Kellermann, ils sont accueillis par
de nombreuses personnalités, au premier rang desquelles on remarque MM, Marc
Rucart, ministre de la Santé publique ; Le Provost de Launay, président du Conseil
municipal ; Villey, préfet de la Seine ; Langeron, préfet de police ; Labbé,
président du comité d'organisation ; Mgr Chaptal, représentant le cardinal Verdier ;
MM. Julien Weill, grand rabbin ; Max Bœgner, président de la fédération protestante
de France ; le maréchal Pétain les généraux Billotte, gouverneur militaire de
Paris ; Nollet, grand chancelier de la Légion d’Honneur. Gouraud, etc.
Le discours de M. Edmond Labbé
Le premier, M. Edmond Labbé prend la parole pour expliquer la signification
de ce monument. Il remercie ensuite M. Lebrun de sa présence à cette cérémonie,
lui qui a pratiqué « six fois l’art d’être grand-père » et a accepté
de donner son parrainage pour la 2078e fois depuis le début de son septennat.
M. Labbé, en hommage à la douleur de tant de mères, demande alors une minute
de silence au milieu de l’émotion générale.
Puis, MM. Villey, préfet de la Seine ; Le Provost de Launay, président
du conseil municipal, surent exprimer combien l’hommage rendu aux mères, était
un hommage rendu au mérite et, en même temps, à d’inébranlables espérances.
M. Marc Rucart exalte l'héroïsme maternel
Ayant exprimé son émotion et exalté l’amour maternel qui a su inspirer poètes
et écrivains, M. Marc Rucart, ministre de la santé publique, énumère les titres
que se sont acquis les mères. Il définit ce qu’il appelle « l’héroïsme
maternel » et poursuit :
— Nous devons honorer et protéger les mères françaises. Elles sont
la sauvegarde du pays qui repose sur la faille et sur l’enfant. Elles sont les
gardiennes du patrimoine de la nation assurant avec la transmission de la vie,
le maintien de nos forces sociales. Elles sont un gage de paix, et concorde
et de fraternité.
Ensuite, les délégations des anciens combattants, les enfants des écoles
et de nombreuses associations ont défilé devant le monument.
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
En 1913, un groupe de gardiens de la paix du commissariat de la rue Rubens protestait, par voie de presse contre l'organisation de leur service. (1913)
« Les œufs, les beaux œufs de Pâques », criait, hier, vers onze heures et demie, d'une voix tonitruante et qui remplissait l'avenue d'Italie, un marchand ambulant. Il poussait devant lui une petite voiture, où reposaient sur un lit de mousse des œufs de Pâques de toutes les dimensions, les uns, en sucre, tout blancs, les autres, en chocolat, d'un brun foncé le plus appétissant du monde.
Quelle humiliation pour cette pauvre Bièvre ! Une rivière aux eaux pures et claires vient de jaillir des profondeurs de l'écorce terrestre, dans le quartier même par lequel l'antique cours d'eau qui jadis arrêta les légions de Labiénus et qui n'est plus qu'un noir égout, pénètre dans Paris. (1898)
Jean Rousseau, dit « Guibollard », dix-neuf ans, et Lucien Fraisier, dit le « Petit-Rat », seize ans, avaient résolu d'offrir à leurs amis de la poterne des Peupliers un repas à l'instar de ceux que s'offrent les bourgeois.
Les Parisiens ayant trouvé que le mot Métropolitain était beaucoup trop long pour désigner un moyen de locomotion des plus rapides, ils ont depuis longtemps supprimé trois syllabes. Ce n'est pas là seulement une abréviation populaire ; elle est entrée dans le langage courant ; son usage est devenu général. Donc, on ne dit plus que : le Métro ; et on s'intéresse très vivement à tout ce qui concerne le Métro... (1903)
À l'extrémité de la rue de Tolbiac, entre les chantiers de la Compagnie du gaz et l'église Sainte-Anne de Paris, se trouvent d'immenses terrains vagues, parsemés de tessons, d'orties, parfois aussi de passeroses et de mauves sauvages, où se dressent, d'ici, de là, de petites guinguettes, derniers vestiges d'une époque où la butte aux Cailles était un rendez-vous de promenade pour les Parisiens du temps de Louis-Philippe. Au n° 178 se trouve une de ces antiques guinguettes...
Le chemin de fer de Ceinture, presque constamment en tranchée ou souterrains sur la rive gauche de la Seine, offre cependant une agréable éclaircie. C'est lorsqu'il franchit la vallée de la Bièvre. À gauche, du côté de Paris, s'aperçoivent au loin les principaux monuments de la région Sud : l'Observatoire, le Val-de-Grâce, le Panthéon, et plus près, le pittoresque fouillis de la Butte-aux-Cailles et sa jeune église Sainte-Anne ; de l'autre côté, sur la hauteur, la sombre architecture du château de Bicêtre dominant la vallée que l'on devine derrière les fortifications, au niveau desquelles apparaît seulement le coq d'un clocher, qui est le clocher de Gentilly. (1906)
Dans un misérable taudis situé au numéro 54 de la rue du Château-des-Rentiers, vivaient une pauvre vieille femme, Mme veuve Crozier, âgée de soixante-dix ans, et son fils François âgé de trente-six ans, chiffonnier, qui partageait avec sa mère l'unique chambre composant tout le logement.
L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs commençait, en décembre 1873, par la visite de douze malades à Belleville. Depuis lors, elle s'est graduellement étendue aux quartiers de la Butte-aux-Cailles, de la Tombe-Issoire, de la Glacière, de Montmartre, de Clignancourt et, en dernier lieu, de Plaisance. Cette simple énumération qui donne les parties les plus déshéritées de Paris pour champ de bataille aux courageuses missionnaires de cette œuvre de dévouement, est d'une éloquence qui dispense de tout commentaire. (1874)
Un cocher, M. Louis Bodard, demeurant 5, rue Nationale, attendait, près de sa voiture, hier après-midi, rue du Château-des-Rentiers, à la hauteur du numéro 108, la sortie d'un client.