Un jour dans le 13e

 L'inauguration du Jardin des Gobelins - Petit-Journal

L'inauguration du Jardin des Gobelins

Le Petit-Journal — 20 mai 1938
Photographie parue dans le Petit-Journal

Le Jardin des Gobelins a été inauguré hier matin. C'est une superbe réalisation et qui fait de ce quartier un des plus aèrés de Paris.

Ce square de 25.000 mètres de surface est admirablement tracé et il faut en féliciter non seulement l'architecte M. Moreux, mais aussi M. Gélis, conseiller municipal et député de Paris, rapporteur des jardins et plantations de la Ville.

Sur l'initiative de M. Gélis, tous les arbres fruitiers ont été conservés, ce qui donne à ce jardin un caractère provincial et campagnard charmant.

Au nord et au sud de ces véritables potagers deux espaces ont été rétrécis, l'un pour faire un jardin à la française, l'autre destiné aux jeux des enfants.

M. Gélis, prenant la parole après le président du Conseil municipal et le préfet de la Seine, rappela que c'est en 1934 que la convention fut passée entre l'État et la Ville de Paris, car dès 1933, il était allé lui-même avec le grand préfet d'alors, M. Edouard Renard, examiner comment on pourrait sauver ces jardins que Louis XIV avait attribué aux artistes de son temps.

Après avoir remercié tous ceux qui ont aidé de près ou de loin à cette belle réalisation, il a terminé en disant :

— Je sais combien on est enclin parfois à critiquer les dépenses somptueuses du Conseil municipal de Paris. En la circonstance, je n'ai aucun regret, mes chers amis, de lui avoir demandé, même avec insistance, près de deux millions et demi, pour que puissent ici se reposer les vieil lards et s'ébattre les enfants.

P. de C.


Saviez-vous que... ?

La rue du Banquier, ancienne rue, doit son nom au banquier Patouillet qui avait déjà donné son nom au territoire compris entre la rive droite de la Bièvre et les terres de St-Marcel sur le chemin d'Ivry. (Clos Patouillet.)

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En 1929, il y avait encore une maison de tolérance au n°9 du boulevard Auguste-Blanqui. D'après des répertoires plus anciens, il y en avait une autre dans l'immeuble voisin. Ces maisons étaient considérées comme beaucoup plus fréquentables que celles, nombreuses et misérables de la rue Harvey dans le quartier de la Gare.

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L'église Saint-Hippolyte, œuvre de l'architecte Jules Astruc (1862-1935), a été construite entre 1909 et 1924, grâce notamment à la générosité de la famille Panhard.

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C’est en 1950 que le nom de Charles Moureu, qui fut professeur à la Faculté de Pharmacie et membre de l’Académie des Sciences, fut attribué à la rue de Gentilly, dans sa partie comprise entre l’avenue Edison et la rue de Tolbiac.
Lorsqu’en 1915, les Allemands utilisèrent pour la première fois les gaz asphyxiants, c’est au professeur Charles Moureu que l’on fit appel pour trouver la formule d’un gaz permettant à nos soldats de répondre par les mêmes armes à ce nouveau procédé d’agression.

L'image du jour

Panorama vers l'ouest sur la rue de Tolbiac

La vue est prise depuis un des clochers de l'église Saint-Anne. La première rue à droite est la rue Martin-Bernard.