La Fête Nationale du 30 juin 1878
Treizième arrondissementfeu
Le Gaulois ― 2 juillet 1878
La place d'Italie a été, dans le règlement des réjouissances publiques, un
des points les plus favorisés. Pour diviser autant que possible l'immense quantité
de promeneurs et pour éviter qu'ils ne se portent tous du même côté, on a cherché
à en attirer une partie dans ce quartier lointain.
Au coin de la rue Jenner, on a dressé un superbe arc-de-triomphe, et la place
est ornée de tous côtés de mâts, d'oriflammes, d'écussons et de drapeaux.
La fanfare de la Renaissance, joue dans l'après-midi, pendant qu'on gonfle
le ballon le Vainqueur. Ce spectacle qui a toujours le privilège de
plaire aux foules, attire une affluence considérable qui réclame, vers 5 heures,
l'aéronaute, M. Petit, dont l'ascension se fait sans aucun accident.
Ce n'est pas tout, l'illumination du soir est splendide. Toutes les rues
sont pavoisées de lanternes. A neuf heures, un feu d'artifice monstre est tiré
par Honoré sur la place d'Italie.
Le 30 juin, Le XIXe Siècle publiait la composition du feu d'artifice
devant être tiré le soir même. (NdE)
Voici la composition du quatrième feu d'artifice qui sera tiré à la place
d'Italie par les soins et sous l'habile direction de M. Honoré :
Annonce du feu, par 20 bombes à double détonation.
Premier coup de feu : Une grande torsade à ailes doubles, précédée par
des rosaces tournantes en feux brillants et rayonnants.
Intermède de bombes tricolores et fusées volantes nationales.
2e coup de feu : L'hélicosophie, grande pièce pyrique à variation de feux
diamantés.
Intermèdes.
3e coup de feu : Une grande pièce parsemée de guiilochés doubles à feux
variés et à transformations, précédée par des rosaces tricolores.
Intermèdes.
4e coup de feu : Une grande cascade à trois révolutions de feux
diamantés, composée de jets chinois et terminée par un berceau d'étoiles
tricolores.
Intermèdes.
5e coup de feu : Un grand bouquet de 108 bombes à pluie d'or, pluie
d'argent et tricolore.
6e coup de feu : Une grande décoration en lances de couleur, avec légende
:
Paix, République, Travail.
Au centre, les armes de la ville de Paris et, de chaque côté, les
initiales R. F. appliquées sur deux grands palmiers surmontés d'oriflammes.
Le tout accompagné de bombes, volcans, marrons, chandelles romaines
couleur, saucissons chinois et coups de canon.
7e coup de feu : Embrasement de flammes de bengale vertes.
8e coup de feu : Un grand bouquet de fusées volantes blanches, or, argent
et tricolores, avec un accompagnement formidable de 300 coups de canon.
99e coup de feu : Embrasement de flammes rouges et un adieu de bombes
tricolores.
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Lu dans la presse...
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Le Bulletin Municipal a enregistré l'expropriation, pour cause d'utilité publique, d'un certain nombre de maisons du 13° arrondissement, situées rue Jenner, boulevard de l'Hôpital, rue Esquirol, passage Crouin, place Pinel, cité Doré, avenue Constance, avenue Constant-Philippe et boulevard de la Gare. (1914)
Ce serait un petit concours à ouvrir : « Quel est le quartier de Paris, qui a le plus changé depuis quinze ans ? » Et il y a gros à parier que le quartier de la Glacière, alias de la Butte-aux-Cailles, se rangerait dans le peloton de tête. (1923)
Il y a des quartiers de Paris qui n'ont vraiment pas de chance ! Le quartier de la Gare, dans le treizième arrondissement, par exemple... (1934)
Rue Xaintrailles, derrière l'église Jeanne d'Arc, demeure une pauvre vieille grand'maman qui nourrit sa fille et ses petites-filles de crottes de chiens cueillies à l'aube sur les avenues qui rayonnent de la place d'Italie. (1893)
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La municipalité parisienne a inauguré, ce matin dans le 13e arrondissement, le prolongement de la rue Jeanne-d'Arc qui relie ainsi le quartier des Gobelins à celui de la Gare. (1936)
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A l'Éden des Gobelins, l'entr'acte passe en grande vedette, vers 10 h. 20. (1933)
Mais je vous jure que je n'ai jamais mis les pieds aux Gobelins, Comme tout vrai Parisien, je connais mal Paris. Je serais aussi dépaysé aux Gobelins que dans l'Arkansas. (1904)
Cinq cents personnes environ assistaient, hier soir, à l'Eden des Gobelins, à l'élection de la reine de l'Association Artistique du treizième arrondissement. (1911)
Ailleurs sur Paris-Treizieme
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L'homme qui, la veille, avait étranglé, cité Jeanne-d'Arc, le journalier Jean Guérineau, a consenti à dévoiler enfin son identité.
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— Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
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