La voiture de « la Mie de pain »
Le Figaro – 5 mars 1897
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui, créée
par M. Paulin Enfert, a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres
de la Maison-Blanche.
C'est dans ce quartier que, chaque soir, les étudiants du Cercle du Luxembourg
vont, à tour de rôle, préparer et servir la soupe, distribuer vieux habits,
vieux jouets.
Pendant le Carnaval, 800 litres de soupe suffisaient, quotidiennement, mais,
depuis deux jours, les froids sont revenus. Ils ont augmenté la faim. La soupe
chaude a manqué.
Le gouvernement a bien voulu s'intéresser à cette institution qui console,
soulage la misère et certainement a empêché bien des délits, peut-être des crimes.
Il a accordé à M. Enfert l'autorisation d'ouvrir une tombola de 50,000 billets
à un franc. Immédiatement nos étudiants se sont mis en campagne. Aujourd'hui
les billets sont prêts et les lots abondent.
Le plus agréable a été fourni par le président de la Compagnie générale des
petites voitures. M. Bixio a offert à la tombola « un abonnement de trois mois
à une voiture de remise à deux chevaux ».
Il laisse à l'heureux gagnant la faculté de choisir lui-même l'époque où
il pourra se servir de cette voiture. Quel lot charmant on pourra gagner pour
vingt sous !
Et le grand avantage est que les preneurs de billets n'auront pas longtemps
à attendre. La tombola sera irrévocablement tirée le 15 juin prochain, c'est-à-dire
avant quatre mois.
Grâce aux étudiants riches, aux dames patronnesses, surtout aux notables
commerçants de Paris, il y a déjà de nombreux lots. La maison Boucheron a envoyé
un bracelet de grande valeur; le Louvre, une fort belle poterie, le Bon Marché
une pièce d'argenterie; la maison Decauville une bicyclette, etc., etc. La liste
des lots augmente d'heure en heure. Nous espérons bien qu'elle ne dépassera
point celle des billets pris. Allons, mesdames, messieurs, qui veut gagner pour
trois mois une voiture de remise ? On prend ses billets au Cercle catholique
des étudiants, rue du Luxembourg; au siège de « la Mie de Pain », 64, rue Bobillot;
enfin, chez MM. Nolleval et Raoul de Guntz, les dévoués collaborateurs de M.
Enfert. Avec un franc, on achète l'espérance d'avoir un joli lot et la certitude
de donner quelques bonnes soupes aux pauvres. Donc, à tout coup l'on gagne !
Charles Chincholle.
La Mie de pain aujourd'hui
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Lu dans la presse...
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Dans la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins est peut-être le plus précaire. (1912)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
La revue "Les Annales industrielles" a dressé la liste des travaux de voirie à réaliser dans le XIIIè arrondissement (1893)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici
à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Le préfet de la Seine a déclaré d'utilité publique l'assainissement de la vallée de la Bièvre aux abords de la rue du Moulin-des-Prés. (1897)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
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