Un jour dans le 13e

 La catastrophe de la rue de Tolbiac

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien ― 26 octobre 1915

Hier ont eu lieu, dans la matinée, les obsèques de Mme Lalaude ce fut la première inhumation des victimes de la catastrophe transportées à la morgue. Aujourd'hui auront lieu quatre autres enterrements. A midi,. ceux de M. Yves Lesec, 113, rue Saint-Charles (inhumation à Bagneux) M. André Hugel, 130, rue de Charonne (à trois heures et demie) Mme Labat, 21, rue de la Sablière (cérémonie religieuse à Saint-Pierre de Montrouge), et enfin Mme Gilles, née Joséphine Duclos, 1, passage de Tolbiac.

Une délégation, à la tête de laquelle se trouve un commissaire de police, représentant M. Laurent, assiste aux obsèques des victimes. ainsi qu'un représentant du préfet de la Seine. Quant aux quatre soldats déjà reconnus, les honneurs militaires leur seront rendus au départ de la morgue.

Deux reconnaissances ont encore été effectuées, hier celles du soldat François-Joseph Olivier, 36, rue Émile-Raspail, à Arcueil, marié, trois enfants, soldat à la 22e section, et de M. Raoul Le Guyadère, trente-six ans, deux enfants, 117, rue de Montrouge, à Gentilly.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


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L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

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La quartier de la Maison Blanche a été tout entier détaché de la commune de Gentilly. On l'appelait le petit Gentilly. La rue Abel Hovelaque portait le nom de rue du petit Gentilly.

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C'est en octobre 1894 que le conseil municipal de Paris décida, sur le rapport de M. Caplain, que la rue du Pot-au-Lait serait désormais appelée rue Brillat-Savarin. On décida lors de la même séance que la rue des Cornes prendrait le nom de rue Oudry.

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Le 9 juin 1877, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.