Un jour dans le 13e



On recherche les causes de la catastrophe

Le Petit-Parisien — 21 octobre 1915

M. Boucard, juge d’instruction, a commencé l'enquête pour établir les causes de la catastrophe. Elles semblent difficiles à déterminer. Toute idée de malveillance parait, toutefois, dès à présent, écartée.

La fabrique sinistrée employait deux équipes de soixante-huit ouvrières chacune : l'une travaillant le jour, l'autre la nuit. A ce personnel venaient s'ajouter les agents techniques et les conducteurs.

Il se trouvait en tout, lors de la catastrophe, un peu plus de cent personnes dans l'établissement.

Le directeur, M. Billant, était à son bureau. Par un hasard miraculeux, il se releva indemne de sous les décombres et put s'échapper à travers l'incendie avec les survivants.

Un infirmier, prêtre soldat, qui passait à quelque distance de l'usine, nous lit le récit suivant :

— Je n'ai entendu qu'une seule explosion, ayant été renversé du coup et étant resté plusieurs minutes étourdi par ma chute. Lorsque je me relevai, une vision d'horreur que je n'oublierai jamais, s'offrit à ma vue devant moi. à quelques pas, une tête de femme sanglante m'apparut, à demi-écrasée. Elle avait été projetée à deux cents mètres environ.

Un incident qui n'a cependant aucun rapport avec la catastrophe a vivement frappé les témoins.

Quelques instants auparavant, un aéroplane passa au-dessus de l'usine. Quelques personnes ne manquèrent pas de tirer des conclusions fantaisistes de ce fait. Mais ce n'était pas un « taube ».

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


21 octobre


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27 octobre


28 octobre


29 octobre


31 octobre


18 novembre


21 novembre


10 décembre


L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.

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En 1863, la ligne de l'omnibus P (voiture jaune, lanternes rouge et rouge) reliait Charonne à l'ancienne barrière de Fontainebleau tandis que la ligne U reliait Bicêtre à la pointe Saint-Eustache par des voitures jaunes, lanternes vert et rouge

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Dans la semaine du 15 au 22 mars 1929, le cinéma Clisson Palace (61-63 rue de Clisson) jouait "Trois jeunes filles nues", un film avec la charmante Jeanne Helbling que celle-ci avait tourné avec l'excellent Nicolas Rimsky. Jeanne Helbling partageait la vedette avec Mmes Jenny Luxeuil Jeanne Brindean et Annabella.

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En 1846, fut formé le projet de créer un cimetière à la pointe d’Ivry destiné à recueillir les corps des personnes décédées dans les hôpitaux et hospices. Ces terrains d’environ 9 hectares de la commune d’Ivry furent retenus en raison de leur proximité avec la Salpêtrière. Le projet n’eût pas de suite. Vingt ans auparavant, il avait déjà été question de créer un cimetière dit « cimetière du sud-est » en limite de Paris sur les terres qui constituaient le secteur des Deux-Moulins.

L'image du jour

L'avenue des Gobelins vue vers la rue Philippe de Champagne

L'ilot formé par l'avenue des Gobelins, la rue Coypel, la rue Primatice et la rue Philippe de Champagne occupe le site du marché couvert des Gobelins ouvert à la fin des années 1860 et fermé à l'orée du 20e siècle au profit du marché de plein-air du boulevard Blanqui.