Un jour dans le 13e

 La catastrophe de la rue de Tolbiac

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien ― 28 octobre 1915

Hier après-midi, à trois heures et demie, ont eu lieu les obsèques des soldats Eugène Gillen, de la 22e section, et Louis Micop, du 21e colonial. Les cercueils de ces victimes de la catastrophe disparaissaient sous les fleurs et les palmes. Le deuil était conduit par les familles des défunts. Dans la nombreuse assistance, on remarquait le général Leblois, représentant le gouvernement militaire ; M. Le Corbeiller, représentant le conseil municipal ; les représentants des préfets de la Seine et de police, et des délégations de la  22è section et du 21è colonial, conduites par des officiers.

Les honneurs militaires ont été rendus des détachements de la section et du régiment auxquels appartenaient les victimes.

Les corps, partis de la morgue , ont été transportés à Notre-Dame ; après le service religieux, la dépouille de M. Louis Micop a été Inhumée au cimetière d'Ivry et celle d'Eugène Gillen au cimetière de Bagneux.

Une seule reconnaissance a été effectuée, hier, à la morgue, celle du corps de Mme Réneville, née Louise-Virginie Schnell, sans enfant, couturière, 5. rue Marie-et-Louise, dont le mari est mobilisé.

Voici la liste des obsèques des victimes  qui seront célébrées aujourd'hui :

MM. Louis Perret, 30, rue Frileuse à Gentille ( départ de la morgue, à huit heures pour le domicile) ;

Raoul Le Guyadère, 117 rue du Montrouge, à Gentilly (à la même heure que le précédent) ; Mmes Henriette Lefort, Veuve Pourchasse, 5 , passage Barrault (départ à onze heures quinze, pour le domicile) ; Fleisch, née  Augustine Tarnet, 124, avenue de -Choisy (même heure de départ) ; M. Louis Burterot, 2 passage Barrault  (même heure de départ pour le domicile) ; Mme  Marguerite Nicolas, 1. rue Danton, à Vanves (départ à une heure pour le domicile) ; M. Jules Bizet, 25. boulevard Auguste Blanqui (départ à deux heures quarante-cinq pour le domicile) ; Mme Suzanne Verdier 1 rue Guyton-de-Morvault (départ à trois heures et demie, pour le domicile) ; M. Edmond Papieul soldat au 21e colonial (départ, à huit demie du matin, pour Notre-Dame et cimetière d'Ivry ; M. François Olivier soldat à la 22è, section domicilié à Arcueil (départ à midi, en cortège jusqu'à la  porte d'Orléans).

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


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L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

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En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.

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La consécration de l'église Sainte-Anne de la Maison Blanche eut lieu le 24 octobre 1912.

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Le 15 février 1883 des gardiens de la paix attrapaient une cigogne dans le jardin situé au milieu de la place d’Italie et remirent l’animal à M. Perruche, commissaire de police du quartier Croulebarbe qui l’envoya à la fourrière où elle mourut quelques jours après faute de nourriture adaptée.
A la déception de ceux qui croyaient que cette cigogne annonçait le printemps, il s’avéra qu’elle appartenait à un nommé Blochet, chimiste à Ivry, qui l’a fit empailler.

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.