Un jour dans le 13e



L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal — 27 octobre 1915

L'aide aux victimes

Une commission réunie par le préfet de police a réparti les fonds versés par les ministres de l'intérieur et de la guerre, la caisse des victimes du devoir, et des particuliers, pour secourir les victimes de l'explosion de la rue de Tolbiac.

Le préfet a pu, dès aujourd'hui, faire remettre les sommes allouées aux intéressés.

Le Conseil municipal a voté l'exonération des frais d'inhumation pour les victimes.


Les suites judiciaires

Tandis que M. le juge d'instruction Boucard poursuit son enquête sur les responsabilités pénates de l'horrible catastrophe de la rue de Tolbiac, M. le président Monier, qui tenait, hier, l'audience du tribunal des référés, était saisi de deux requêtes à fins de nomination d'expert : l'une émanant d'un fabricant de chaises, l'autre d'une société coopérative, dont les immeubles riverains, atteints par l'explosion, menacent ruine.

Les deux propriétaires avaient appelé en référé la Ville de. Pans et M. Billau; le directeur de l'usine, où s'est produite la catastrophe. Mais la Ville de Paris ayant démontré à l'audience qu'elle avait loué ses terrains à M. Billau, a été mise hors de cause.

M. le président Monier a ordonné l'expertise sollicitée et chargé de cette mission M Lalanne, expert.

D'autres référés du même genre vont être introduits.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


21 octobre


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18 novembre


21 novembre


10 décembre


L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

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A la création de l'arrondissement, la mairie était installée dans un des anciens pavillons de l'octroi à la barrière de Fontainebleau qui deviendra la place d'Italie.

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Le groupe scolaire de la rue Fagon fut inauguré le dimanche 5 février 1899, soit sept ou huit ans après la fin de sa construction et son ouverture aux élèves. Cette inauguration eut lieu sous la présidence de M. Achille, conseiller municipal. Dans l'assistance très nombreuse, se trouvaient MM. Paul Bernard, député, Mossot et Rousselle, conseillers municipaux de l'arrondissement.

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Le 23 novembre 1897, vers quatre heures, un employé de banque, M. Henri L…, âgé de 40 ans, habitant boulevard de Port-Royal, se présentait au commissariat de police du quartier Croulebarbe et demandait à voir le commissaire en personne.
Mis en présence de M. Yendt, le pauvre employé déclara que Dreyfus était innocent et que c'était lui-même qui avait dérobé et vendu les documents à l'Allemagne. Puis, il prononça quantité d'autres paroles incohérentes.
M. L… fut envoyé l'infirmerie spéciale du Dépôt.

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.