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 Les travaux du boulevard de Port-Royal - Le Siècle — 5 avril 1868

Les travaux du boulevard de Port-Royal

Le Siècle — 5 avril 1868

Les travaux occasionnés par le passage du boulevard de Port-Royal, au-dessus de la vallée de la Bièvre, sont poussés avec une très grande activité. Le théâtre Saint-Marcel a été démoli, ainsi que tous les immeubles qui existaient derrière, et la différence de niveau a été rachetée par des remblais provenant des parties hautes du faubourg Saint-Jacques.

Charles Marville - Le Théâtre Saint-Marcel vers 1867

À travers ces terrassements on a ménagé deux issues pour les rues de Lourcine et de Pascal, que la nouvelle voie franchira sur deux ponts.

Ces viaducs, qu'on exécute dans ce moment, se composent de tabliers métalliques supportés partie par des colonnes de fonte et partie par des culées en maçonnerie. Du reste, ils ne sont établis que provisoirement, et leur attitude indique le niveau normal que doit atteindre plus tard le sol de ce quartier. Deux maisons neuves de la rue Pascal sont construites dans cette prévision et ont leur rez-de-chaussée presque à la hauteur d'un premier étage.

Au sud du boulevard de Port-Royal on travaille aussi à l'ouverture du boulevard Arago, et ces deux tracés, entrepris simultanément, mettent sens dessus dessous cette région du quartier Saint-Marcel, dont ils rendent les communications extrêmement difficiles.

Le viaduc de la rue Pascal - gravure parue dans le Monde Illustré - 22 aout 1868

Il nous semble que, avant de commencer ce bouleversement, avant de condamner la rue des Bourguignons, il eût été convenable de lui substituer une autre voie, qui serait d’autant plus utile qu’aux charrois ordinaires des industries locales sont venus se joindre ceux qui ont trait au transport des terres, des matériaux etc. ; et pourtant cette voie de remplacement n’aurait été ni longue, ni bien couteuse à faire, car il ne s’agissait que de terminer la rue des Feuillantines.

En effet cette rue, qui est commencée depuis six ans et qui depuis six ans est arrêtée en contre-haut de celle de l'Arbalète, n'aurait plus qu'un trajet relativement court à faire pour gagner son futur débouché (à l'angle des, rues Mouffetard, Monge et Fer-à-Moulin), et pour établir entre le faubourg Saint-Jacques et le centre du quartier Saint-Marcel une voie directe de communication, qui manque absolument à l'heure qu'il est.

On était d'autant plus fondé à croire que cette voie serait terminée tout d'abord, qu'elle fait partie du programme des travaux entrepris en vertu du décret de juin 1858 et qui devaient être terminés dans une période de dix années. Quelques personnes se prétendant bien informées assurent que le retard apporté à la mise à exécution du projet dépend de la volonté des compagnies expropriantes ; mais nous n’en voulons rien croire, car il serait par trop exorbitant qu’une entreprise particulière pût à son gré modifier les arrêtés de l’administration supérieure et y substituer son bon plaisir.



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs

L'Œuvre des pauvres malades dans les faubourgs commençait, en décembre 1873, par la visite de douze malades à Belleville. Depuis lors, elle s'est graduellement étendue aux quartiers de la Butte-aux-Cailles, de la Tombe-Issoire, de la Glacière, de Montmartre, de Clignancourt et, en dernier lieu, de Plaisance.
Cette simple énumération qui donne les parties les plus déshéritées de Paris pour champ de bataille aux courageuses missionnaires de cette œuvre de dévouement, est d'une éloquence qui dispense de tout commentaire. (1874)

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Les nouvelles prisons Saint-Lazare et Sainte-Pélagie.

La nouvelle prison Saint-Lazare sera élevée dans le 13e arrondissement, sur un emplacement presque double de celui qu’elle occupe actuellement et qui est délimité par la rue de Tolbiac (qu’on perce en ce moment), la rue Nationale, le chemin de fer de ceinture et une voie projetée aboutissant à l’avenue d’Ivry. (1877)

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Le nouveau pont de Tolbiac à Bercy

Il y a cinq ans, le conseil municipal de Paris décidait la réunion par un pont des deux quais de la Gare et de Bercy, afin de partager en deux l'espace de 1200 mètres environ qui sépare le pont National du pont de Bercy. Ce grand travail vient d’être commencé, et déjà le béton coulé dans des batardeaux est arrivé à la hauteur désignée pour recevoir les fondations de pierre. (1879)

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L'Hôpital de la Croix-Rouge
Inauguration solennelle

L'hôpital école de la Croix-Rouge

Hier, à deux heures et demie de l'après-midi, bien au-delà de la place d'Italie, dans le Paris inconnu de la vallée de la Bièvre, les rues étaient par hasard noires de monde. C'était grande fête pour les pauvres, les ouvriers du faubourg déshérité, qui faisaient joyeusement la haie, accueillant avec enthousiasme ceux qui venaient planter définitivement la croix rouge au milieu d'eux. (1908)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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En 1929, il y avait une maison de tolérance au 9 du boulevard Blanqui.

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Le nom d'Émile Deslandres fut donné en juillet 1936 à un tronçon de l'ancien passage Moret pour que cette rue honore l'ancien conseiller municipal qui représenta le 13e à l'Hôtel de Ville pendant près de 30 ans.

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Le 8 février 1885, vers dix heures, deux chevaux attelés à un camion de la compagnie du Nord, chargé de charbon, s’emportaient, rue du Moulinet : malgré les efforts du charretier, le nommé Bruli, ils n'ont pu être maintenus, la pente de la rue étant très rapide en cet endroit, et ils sont allés s'abattre contre un mur de clôture, passage Vandrezanne, n° 10.
Par suite, un des chevaux a été tué sur le coup, l'autre s'est blessé fortement aux jambes. Un pan du mur s'est écroulé, une porte a été brisée et le camion a été mis en pièces. Par un hasard providentiel, le charretier Bruli n'a eu aucun mal.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦