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 La future rue du Transit - oct. 1867

Les travaux de Paris

La future rue du Transit

Le Petit-Journal — 28 octobre 1867

Dans la portion du 13e arrondissement comprise entre la rue du Pot-au-Lait et celle de l'Espérance, un peu plus bas que la Butte-aux-Cailles, à deux pas du futur parc de Montsouris s'étend une région inhabitée, encaissée entre la Bièvre et un autre bras de ce cours d'eau qu'on appelle la Rivière morte. Ce sont des prés où les blanchisseuses font sécher leur linge sur des piquets, où les vaches, paissent, comme dans les herbages de Normandie.

Dessin d'Auguste Lançon paru en 1876

Quand l'année est pluvieuse, ces prés sont inondés par les eaux. On y voit encore les cimes verdoyantes des arbres plantés par les gentilshommes du dix-huitième siècle, qui avaient leurs petites maisons en cet endroit peu connu des Parisiens du boulevard.

Que les amis du passé en quête de souvenirs se hâtent d'aller visiter ce quartier, imprégné des effluves des tanneries voisines, avant qu'il n'ait perdu son cachet tout spécial ; car on va ouvrir là une nouvelle voie, qui changera complétement la physionomie de ces parages excentriques.

Il s’agit de la partie de la rue du Transit, comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers.

L'axe de la nouvelle voie forme un angle peu sensible vers la gauche avec l'axe du boulevard du Transit, coupe les propriétés n°47, 49 et 59 de la rue de la Glacière, traverse les terrains communaux, la Rivière morte, les prés submersibles, la rue de la Providence, dont la partie à gauche sera supprimée ; la ruelle Barrault, dont l'alignement à l'amorce sur la rue du Transit sera rectifié; la rue de l'Espérance, celle du Moulin-des-Prés, supprime au passage un bâtiment des écoles communales du boulevard d'Italie; traverse celui-ci, prend la rue Neuve en biais et la route de Choisy au carrefour qu'elle forme avec la route d'Ivry.

De la rue de la Glacière au dernier point, elle n'aura qu'un seul alignement droit. Mais à partir du carrefour Choisy, elle s'infléchira légèrement à gauche, traversera le carrefour formé par les rues du Gaz et Beaudricourt, coupera à la hauteur de l’impasse des Hautes-Formes, la rue Nationale projetée pour aboutir, quant à présent, à la rue du Château-des-Rentiers, entre la rue de la Croix-Rouge et le chemin du même nom, mais très près de cette dernière voie.

Le quartier sera doté d'une église dont le projet est à l'étude. L'emplacement qu'occupera cet édifice est situé entre la rue du Moulin-des-Prés et la route d'Italie, derrière les écoles communales. Sa façade se trouvera sur la rue du Transit.

Cette église, provisoirement désignée dans le projet sous le titre d'église Saint-Marcel-de-la-Maison-Blanche, sera entourée de deux voies d'accès latérales allant de la rue du Transit au chemin du Moulin-des-Prés, et de deux plateaux qui l'isoleront complètement.

La rue actuelle du Transit été ainsi nommée, parce que jadis, les grosses, voitures de roulage passaient par là et y faisaient halte. Les lieux de transit sont aujourd'hui tués par les chemins de fer.



L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Le tronçon Place d'Italie-Pont d'Austerlitz

Les importants travaux effectués pour établir, le tronçon de la ligne métropolitaine circulaire Sud, allant de la place d'Italie au pont d'Austerlitz, sont sur le point d'être définitivement achevés... (1905)

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Ligne de ceinture rive gauche

Nous avons, il y a quelques mois, annoncé que la ligne de ceinture devait être complétée par son prolongement sur la rive gauche ; depuis lors, les études topographiques en ont été faites et plusieurs projets en ont été soumis ; mais en voici enfin l'exposé définitif... (1861)

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Métropolitain : la station Place d'Italie en 1903

La place d'Italie a, en réalité, deux stations : l'une appartenant à la Circulaire Sud, l'autre station terminus de la ligne n° 5... (1903)

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Les enfants riches aux petits chiffonniers

Avenue d'Italie, près des fortifications, rue Gandon, 25, dans un terrain vague sur lequel on entre par une petite porte ouverte sur un mur de peu d'élévation... (1899)

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Saviez-vous que... ?

En 1887, Camille Claudel vivait dans un atelier loué pour elle par Auguste Rodin, la Folie Neubourg ou Clos Payen, 68 boulevard d’Italie, actuel boulebard Blanqui

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Le Rassemblement National Populaire, parti fasciste créé par Marcel Déat en 1941 avait son siège dans une boutique du 14 boulevard Auguste Blanqui. Ce local servait aussi de siège à la Légion des Volontaires contre le communisme.

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En septembre 1896, M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe était amené à enquêter sur le vol d'un perroquet.

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En juillet 1899, la fête foraine, installée place d'Italie à l'occasion de la fête nationale, s'enorgueillissait d'accueillir la baraque d'Angèle Thiébeau, la Pétomane du Moulin-Rouge.(L'Aurore - 15 juillet 1899)

L'image du jour

La folie Neubourg sur le boulevard Auguste Blanqui, déjà en partie démolie.