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 paris-treizieme.fr — La nouvelle rue de Tolbiac

La nouvelle rue de Tolbiac.

La Liberté — 18 août 1877

Nous parlions dernièrement de la rue d’Alésia ; aujourd’hui, signalons les transformations qui se font, avec une rapidité vertigineuse, dans le prolongement de cette voie, au delà de la rue de la Glacière.

Le franchissement de la Bièvre à la Glacière.
Photographie de Charles Marville prise depuis la rue de la Providence
Dans le fond, le pont de la ligne de Sceaux et l'église Saint-Pierre de Montrouge.
CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet

Dans cette partie, la nouvelle rue prendra le nom de rue Tolbiac, et sera poussée jusqu’à l’avenue d’Italie.

Rien n’est, intéressant comme de suivre l’exécution de ces curieux travaux ; ils sont, du reste, exécutés de concert avec ceux des rues d’Alésia et de Montsouris, et c’est le même entrepreneur qui opère les déplacements de terre gigantesques ! Une voie de fer double a été établie, sur laquelle les chariots de terrassement roulent pendant plus de deux kilomètres, pour effectuer le transport des terres qui avoisinent la colline de Montsouris, et les déverser à l’extrémité du remblai.

Ces chariots sont tirés, les uns par des chevaux, les autres par la vapeur, représentée là par une petite machine d’une puissance très grande, ce qui lui permet de faire remonter aux wagons toute la pente rapide qui va de la Bièvre au parc de Montsouris.

Quarante ou cinquante mille mètres de terre ont déjà été tirés de l’emplacement des voies d’Alésia et de Montsouris, et transportés à la suite de la rue tracée, où leur agglomération, de plus de vingt-cinq mètres de haut, bouche une moitié de la vallée de la Bièvre.

Rien de curieux comme de voir ces wagons tout remplis de terre, descendre la pente rapide, sans rien qui les retienne que le poids du corps d’un jeune garçon debout à l’arrière, et sur un levier serre-frein. Une corde est tendue en travers de la rue de la Glacière, que le convoi lancé traverse au plus fort de sa course.

Une fois la première vallée traversée, la rue de Tolbiac coupera la rue de l’Espérance, longera celle de la Providence et tombera en face d’une nouvelle vallée que domine l’immense établissement de Bicètre. De cet endroit la vue sera très étendue et très pittoresque. Notons d’ailleurs, en passant, que la nouvelle voie aura plus de vingt-cinq mètres d’élévation, par rapport au niveau de la vallée, et qu’elle viendra aboutir au-dessus d’un pont élevé qu’on est en train de construire entre la rue Fontaine-à-Mulard et l’avenue d’Italie. Ce pont une fois franchi, il restera à peine quelques mètres pour retrouver le niveau de la grande avenue. À cause de l’importance des travaux entrepris dans cette partie de Paris, l’administration municipale a cru devoir, par mesure de prudence, faire consolider les bases de soulèvement qui se trouvent dans les catacombes.

Le pont dont il est question permet à la rue de Tolbiac de franchir la rue du Moulin-des-Prés et non la rue de la Fontaine-à-Mulard.



L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Un jardin unique en son genre, celui des Gobelins, va être inauguré la semaine prochaine

Paris aura la semaine prochaine un nouveau jardin public, un très beau jardin. Il n’en possédera jamais trop !
Le fait est d’autant plus intéressant que ce nouveau jardin se trouve dans un arrondissement, au reste fort peuplé, le 13e, qui, il y a encore un an, ne possédait pas le moindre square. (1938)

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Aux Gobelins : le nouveau jardin a été inauguré et ouvert au public

Hier matin, était inauguré, dans le quartier Croulebarbe, un nouveau jardin public. II s'étend sur 22.500 mètres carrés, derrière la Manufacture des Gobelins et le Garde-Meubles National.
C'est à Émile Deslandres que l'on doit cette initiative. Ayant représenté pendant plus de vingt-cinq années ce quartier, au nom du Socialisme, il s’était penché sur les misères et les besoins de la classe ouvrière dont il était lui-même. (1938)

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Les travaux de construction de la rue de Tolbiac

Les transformations de la rue d'AIésia se font, avec une rapidité vertigineuse, dans le prolongement de cette voie, au-delà de rue de la Glacière.
Dans cette partie, la nouvelle rue prendra le nom de rue Tolbiac, et sera poussée jusqu'à l'avenue d'Italie. (1877)

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Cuir de Russie

La Butte-aux-Cailles, ce n'est plus Paris; ce n'est pas, non plus, la banlieue, encore moins la province : c'est la Butte-aux-Cailles, et voilà tout. (1885)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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La place Valhubert porte le nom du général Jean-Marie Mellon Roger, plus connu sous le nom de Jean-Marie Valhubert (également orthographié Walhubert) qui fut tué à la bataille d'Austerlitz. Celui-ci a sa statue à Avranches.

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C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.

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Le 20 mai 1870, le quotidien Le Siècle écrivait :
« On nous informe qu'à la Butte-aux Cailles (treizième arrondissement), plusieurs terrains vagues, au lieu d'être clos suivant les prescriptions d'une ordonnance de police déjà vieille, sont ouverts à tout venant, il en résulte que du matin au soir ce sont de véritables latrines publiques, et que les habitants des maisons voisines ont les yeux et l'odorat également offensés. Ajoutons que, la nuit, ces terrains formant des impasses profondes et obscures, messieurs les maraudeurs en profitent pour pénétrer de là dans les jardins et basses-cours qu'ils mettent au pillage. »

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦